AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,02

sur 1814 notes
c'est le 4ème livre de Camus que je lis. Après l'Etranger et la Peste ainsi que les nouvelles le royaume et l'exil ou l'inverse.
Je fus place à mi-distance de la misère et du soleil. Je suis né près de Mondovi, dans un domaine viticole près de Constantine. Mon père avait été blesse à la bataille de la marne en 1914. C'est normal quoiqu'imprévu que je lise ce livre après la nuit de zelemta.
J'avais déjà commencé à lire ce livre. Avec ma 2eme femme j'avais étudié Jaspers. L'absurde de Jaspers et d'Heiddeger n'est pas le même. Suis - je naïf. Il finit avec la mort. Il ne doit pas être confondu avec le désespoir et le renoncement. L'homme est toujours la proie de ses vérités. Pour Chestov, la raison est vaine. C'est ce que Kierkegaard demande.
le croyant trouve son triomphe selon lui. L''absurde , c'est quoi? C'est le péché sans Dieu. Il est difficile a a lire ce livre.
Commenter  J’apprécie          270
le Mythe de Sisyphe est un essai d' Albert Camus, publié en 1942 .IL fait parti du " cycle de l' absurde", avec Caligula, l' Etranger et le Malentendu
Pour écrire un tel essai, Camus s' est inspiré de la mythologie grecque. L' auteur fait le rapprochement entre la vie comme un éternel recommencement obéissant
à l' absurde, et Sisyphe, héros de la mythologie grecque, puni par les dieux à faire remonter, continuellement, un rocher au sommet d' une montagne tout en sachant, qu' à la fin elle retombera et qu' il doit recommencer .
Même s' il s' agit de mythologie, la question qui vient à l' esprit est la suivante :
Pourquoi Sisyphe a été condamné à cette peine et quel est le crime qu' il a commis ? Camus cite plusieurs versions du mythe :
1/ La plupart explique la punition de Sisyphe par une insulte faite aux dieux.
2/ Une version, prête à Sisyphe, mourant, la volonté d' éprouver l' amour de sa femme, en lui demandant de ne pas lui donner une sépulture et de jeter son corps sur la place publique, après sa mort .
3/ Selon une autre version, Sisyphe découvrit la liaison amoureuse entre le maître de l' Olympe, Zeus, et Eugine. IL révéla cette liaison au père d' Eugine Ceci irrita les dieux qui le condamnèrent à pousser au sommet d' une
montagne un rocher, qui roule inéluctablement vers la vallée avant que le but du héros ne soit atteint.
Contrairement au Sisyphe que l' on présente habituellement dans la mythologie, Camus considère " qu' il faut imaginer Sisyphe heureux" . Sisyphe trouve son bonheur dans l' accomplissement de la tâche qu' il entreprend, et non dans la signification de cette tâche .
Commenter  J’apprécie          272
« Il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux : c'est le suicide ». Ça c'est de l'introduction ! Il n'y a pas à dire, le sujet n'est pas spécialement réjouissant, mais ça donne envie de découvrir ce que contiennent les pages suivantes.

Mais voilà, passé ce départ fracassant, je dois reconnaître que je me suis pas mal ennuyé. La vie est absurde, certes, mais ça ne me paraît pas non plus une thèse révolutionnaire, et j'ai l'impression qu'en discutant avec n'importe quel passant dans la rue, on tomberait facilement et assez rapidement d'accord sur cette affirmation. Plutôt que de lire une longue description du problème, j'aurais préféré des pistes de solution.

Camus essaie aussi d'évacuer le dieu chrétien de la discussion et le fait sortir par la porte, mais à chaque argument, ce dernier revient par la fenêtre. Les seuls philosophes valables ne peuvent-ils être que croyants, et chrétiens ? Ça me semble plutôt un aveu d'impuissance et aussi un enfermement dans un certain cadre de pensée.

Je vais donc continuer à vivre ma vie absurde, sans savoir pourquoi je ne me suis pas encore suicidé pour le moment. Ce qui me rassure, c'est qu'on semble être nombreux dans le cas, et que ça n'a pas l'air de nous empêcher de dormir.
Commenter  J’apprécie          251
La première phrase du livre m'a fait l'effet d'un coup de poing, tant elle est juste. de par son titre et son sujet, j'ai un temps pensé qu'il s'agissait d'un livre assez noir et pessimiste, mais je me trompais. Il n'est point ici de procéder comme cette fausse plume désespérée qu'était Cioran, à étaler sur le blanc des pages des mots aussi noirs que l'encre dont ils sont faits, mais bien de démontrer à quel point l'absurdité de l'existence ne mérite pas que l'on en meure, mais bien au contraire que l'on en rie.

Sans parler d'optimisme, il y a dans ce livre une joie impalpable mais indéniable. Albert Camus ôte des épaules un fardeau dont on n'avait pas conscience, ou dont on n'avait au plutôt que trop conscience. Là où Albert Caraco avait baissé les bras devant l'adversité, Albert Camus nous invite à en rire, et à s'en amuser.

Si l'on s'évertuait à étudier le Mythe de Sisyphe en classe de Philosophie plutôt que des ouvrages indigestes tels que ceux de Kant ou Hegel, perclus de concepts aussi ineptes que scolaires, peut être que les lycéens s'intéresseraient un peu plus à la pensée philosophique.

Albert Camus démontre en tout cas avec brio qu'il n'y a pas besoin d'être titulaire d'un diplôme de philosophe pour en être un, et un excellent. Même si ses écrits nécessitent un temps pour être assimilés, je ne peux qu'inciter chacun, en particulier en cas de déprime ou de dépression, à lire cet ouvrage relativement court mais extrêmement dense...
Commenter  J’apprécie          232
J'avais beaucoup apprécié cet essai la première fois que je l'avais lu. La première partie où il démontre que chercher un sens à la vie n'a aucun sens car la condition de l'homme est absurde par essence car le monde n'a aucune logique, l'absurdité domine au quotidien et l'homme est mortel. C'est ce qui rend l'homme libre puis qu'il n'y a ni Dieu ni Être suprême … Bon, ce qui est un peu plus dur à avaler, c'est qu'en gros il est libre soit de suicider (ce n'est pas une bonne solution pour Camus), soit d'accepter sa condition d'homme mortel menant une vie absurde. Ensuite il appuie sa démonstration surtout sur la littérature qui a traité à toutes les époques le thème de l'absurdité et de la révolte face à celle-ci. Pour lui c'est cette révolte, le refus de la résignation qui peut rendre Sisyphe heureux. Camus dit de lui-même « [Si je suis] pessimiste quant à la condition humaine, je suis optimiste quant à l'homme ». Ce qui m'a gêné à la relecture, c'est que Camus pose le problème central en se demandant si Sisyphe est heureux. Il écrit cet essai en 1942, et c'est là qu'il faut faire attention à la lecture, car en 1942, même si ça fait déjà près de deux siècles que Saint-Just a dit que le bonheur était une idée neuve en Europe, on est très, très loin d'une société d'injonction au bonheur comme la nôtre. 1942, c'est la guerre, Camus n'érige même pas le bonheur en idéal, ce n'est pas dans le paysage mental de l'époque, il faudrait alors peut-être le lire en remplaçant « heureux » par « satisfait par ce qu'il fait », ce serait probablement plus juste. Pour ma part, je ne me souviens pas d'avoir eu cette réflexion à la première lecture, mon paysage mental a probablement aussi changé entre temps.
Commenter  J’apprécie          200
Désespérant souvenir de lecture.
J'ai été très convaincue par les arguments de la première partie : pourquoi il faut se suicider.
J'ai été très peu convaincue par les arguments de la seconde partie : pourquoi il ne faut pas se suicider.
Malaise.
Traité pseudo-philosophique érudit à la morale tautologique (résumable en une phrase : "Il ne faut pas se suicider parce qu'il ne faut pas se suicider") qui fait semblant de prêcher les non-converti·es et qui ne peut convaincre que les convaincu·es.
Commenter  J’apprécie          180
"Il n'est pas de plus beau spectacle que l'intelligence aux prises avec une réalité qui la dépasse." Cette citation tirée de son ouvrage, le mythe de Sisyphe, s'applique à merveille à son auteur.

La réalité nous dépasse tous et le sens de la vie nous est étranger. Nous n'avons cependant à son égard pas tous le même rapport, la même façon de nous tirer d'affaire ou de nous y inclure.

Ceux qui croient en Dieu et ont choisi une religion pour L'honorer ont fait le choix de la facilité. Tout s'explique par Lui et en Lui. La mort n'est qu'une ouverture sur l'éternité en Son royaume. La messe est dite.

Pour ceux qui ne croient pas, le problème reste entier. Parmi eux les simples d'esprit. Ceux-là n'expriment ni tourments ni interrogations. Et au final, heureux les simples d'esprit, le royaume des cieux leur appartient. La célèbre parabole les raccroche aux précédents.

Albert Camus, ni simple d'esprit, excusez du peu, ni croyant, mais contempteur des grandes théories philosophiques qu'il connaît bien, surtout dans leur contradiction, veut une réponse humaine à son état de mortel en mal de pouvoir donner sens à la vie. Sa réponse à lui c'est l'homme absurde. C'est Sisyphe condamné à pousser son rocher vers le sommet de la montagne, et à recommencer éternellement chaque fois qu'il sera redescendu dans la vallée.

"Les grands romanciers sont des romanciers philosophes." Albert Camus nous le prouve avec le mythe de Sisyphe qu'on lira toujours trop vite et trop légèrement tant ces pages sont lourdes de réflexion.

SI je voulais dire une énormité, je dirais que la lecture de cet ouvrage est indispensable à qui se passionne pour l'homme et son oeuvre et veut en approfondir sa connaissance. Encore faut-il être prêt à arpenter un chemin difficile. Camus, romancier-philosophe ou philosophe-romancier, le mythe de Sisyphe nous oblige à la seconde formule. En tout état de cause, un homme concerné, torturé par le sens de la vie, doué de courage et de talent pour l'exprimer.

Alors la mort de Camus contre un arbre en 1960 : accident, élimination ou suite logique d'un raisonnement et conclusion de l'homme absurde. Cette lecture élargit l'éventail des possibles.

Commenter  J’apprécie          182
Dès la première phrase de la première page, on reconnaîtra tout Camus : un style froid, sec, tranchant, chirurgical ; on identifiera également les personnages emblématiques de cet auteur : Caligula dans la description efficace de la soif de liberté absolue, et Meursault, animal tranquille impassible à la vie et à la mort des autres.

Théoricien, Camus pose ici clairement la problématique de l'absurdité de l'existence : il soulève des questions dures, souffreteuses, celles qui font mal, qui dérangent… mais, dans une prose toute singulière, affirme haut et fort que la vie, même si son absurdité l'emporte au quotidien et qu'elle n'est plus à démontrer, n'en est pas moins valable en tant que telle.

Dans une seconde partie, Camus s'attache à décrypter quelques grands personnages de la littérature et à démontrer à quel point cette dernière a, de tout temps, traité le thème de l'absurdité : Sysiphe, bien sûr, mais également Dom Juan, Kirilov, et bien d'autres (un traitement particulier étant accordé à Kafka), semblent, d'après Camus, n'être que les expressions discrêtes du sentiment de l'absurde et de la révolte face à ce sentiment implacable.

Un très bel ouvrage, il faut l'avouer, mais le style de Camus, méthodique et chirurgical, rebute ; les phrases, longues et les digressions nous font perdre le fil de la reflexion. Il est vrai que la philosophie est tellement connue aussi que l'on ne trouve aucune surprise dans la progression de sa démonstration.
Commenter  J’apprécie          173
L'absurde, voilà ce que savait Camus. L'absurde qui rejoint la philosophie orientale. "Savoir que je ne suis rien, c'est être Sage, savoir que je suis tout, c'est l'Amour, entre les deux c'est l'écoulement de la vie" disait Maharaj. Camus dans son Mythe de Sisyphe réussit avec tact et passion à nous faire plonger en nous-même, à nous faire réfléchir sur notre condition d'humain et à nous faire accepter finalement notre décision de vivre.

Un livre indispensable
Commenter  J’apprécie          150
De loin en loin, depuis longtemps maintenant, je me suis intéressé en dilettante à la philosophie. Piochant au hasard parmi les grands auteurs que j'appréciais inégalement. Une frontière semblait pour moi se dégager entre une philosophie, disons, à l'Allemande : rigoriste et que je trouvais dans son expression trop sûre d'elle quitte à paraître artificielle, et une autre d'inspiration plus proche des lumières probablement, qui laisse sa part de réflexion au lecteur. Peu dans tous ceux-là m'avaient parlé. C'était avant Camus. Qui non seulement parle à son lecteur au sens qu'il prend pour point de départ sa propre raison qu'on peut donc rapporter à soi, mais a aussi le bonheur de jouer le chaînon manquant entre ces deux modes de pensées.
La déraison du monde, l'appel humain, l'absurde. Ce texte a joué l'effet d'un flash pour moi, et il est difficile d'écrire dessus encore 3 semaines après que j'ai fini sa lecture.
Probablement que ce livre va traîner dans mon esprit encore longtemps, pour le digérer, le confronter à mon réel. Mais loin de moi l'idée de m'en plaindre. Il semble que ce texte soit important, et qu'il fasse grandir ceux qui le lisent, je le souhaite à chacun.
Commenter  J’apprécie          152





Lecteurs (7325) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz sur l´Etranger par Albert Camus

L´Etranger s´ouvre sur cet incipit célèbre : "Aujourd´hui maman est morte...

Et je n´ai pas versé de larmes
Un testament sans héritage
Tant pis
Ou peut-être hier je ne sais pas

9 questions
4769 lecteurs ont répondu
Thème : L'étranger de Albert CamusCréer un quiz sur ce livre

{* *}