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Marco Filoni (Autre)Walter Weideli (Traducteur)Dan Drai (Traducteur)
EAN : 9782931137079
200 pages
Accro éditions (07/11/2023)
4.17/5   3 notes
Résumé :
"En quoi donc consistait la magie de sa parole, l'exactitude et la grâce avec lesquelles il se frayait un chemin travers les questions les plus ardues, ne négligeant rien de ce qui méritait d'être considéré (hormis sa personne), scrutant avec la plus grande rigueur, sans jamais toutefois se confondre avec lui, son sujet d'observation ? Comment faisait-il pour dominer cette épouvante qu'il ressentait, comment expliquer cette intuition secrète des moindres réactions d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Connaissez-vous Abraham Sonne ? Alias "Dr Sonne", alias Avraham Ben-Yitzhak (1883 Pologne - 1950 Israël) ? Non ? Deux personnes en tout cas l'ont bien connu. le jeune écrivain Elias Canetti déjà, qui l'a fréquenté quotidiennement de 1933 à 1938, notamment au Café Museum de Viennes, coeur de l'intelligentsia autrichienne de l'entre-deux guerres.
Puis plus tard, la poétesse et femme de lettres Leah Goldberg, en Palestine, où Sonne émigra au moment de l'Anschluss.

L'un et l'autre pourraient dire de Sonne qu'il suscitait une grande admiration dans les cercles qu'il fréquentait. Homme secret, sa parole est rare, mais sa parole est d'or. Elle témoigne d'une acuité et d'une culture hors du commun. Sonne "parlait comme Musil écrivait" (Canetti), sans que rien dans son propos ne paraisse jamais ressassé. L'écouter, c'était recevoir une sagesse, mûre, pénétrante, formidablement avisée; et en même temps une parole spontanée, librement déployée dans l'instant, évanescente, volatile. A peine éclose, déjà disparue. Comme le déplore le préfacier Marco Filoni, "Combien de sagesse humaine, sagesse d'un poète et d'un penseur, est de ce fait perdue !"

Sonne n'a pas fait "oeuvre". le grand drame de la vie de Sonne: tous ses carnets, ses manuscrits de jeunesse ont disparu dans l'incendie de la maison polonaise de sa mère, en 1915, dans l'effervescence meurtrière de la Grande Guerre. Sonne en restera affecté jusqu'au bout. Aujourd'hui il reste d'abord de lui onze poèmes, tenus pour le fondement de la poésie hébraïque moderne.

Sonne fuyait la publicité, toutes formes de notoriété. Il refusait qu'on le cite, permettait qu'on le pille. Car (peut-être) la pensée est faite pour circuler, pas pour être signée. Car la pensée est "lumière" mais il est inconvenant de se mettre, soi, dans la lumière. Ou pour d'énigmatiques raisons personnelles, ou pour quelque principe intransigeant. Ou pour l'impossibilité de refaire oeuvre après la perte de l'Oeuvre. Ou pour la triste insignifiance des mots face à l'implacable mécanique de l'histoire: la tête d'affiche a des bruits de bottes, des relents de folie, de violence, de bêtise. Ou... pour avoir la paix, le loisir de se dédier à la saine rumination.

A son insu ou après sa mort, Elias Canetti et Leah Goldberg ont chacun pris le temps de retranscrire leurs souvenirs. Accro Editions a eu la bonne idée de rassembler leurs écrits.

En premier dans le livre, la présentation par Elias Canetti peut faire penser au Loup des Steppes de Hesse ou au Monsieur Teste de Valéry.

"Quand il avait dit ce qu'il avait à dire, on se sentait éclairé, rassasié, c'était quelque chose d'achevé dont il n'y avait plus à parler : qu'aurait-on pu encore y ajouter ?"

Plus qu'un portrait, Canetti décortique en fait largement la raison de l'aura du Dr Sonne, et déjà sur lui-même. Les observations sur ses fonctionnements sociaux dressent un portrait précis tout en restant largement a-psychologique. Sonne reste un mystère, du moins est-il possible de décrire par le détail l'impression qu'il produit. de donner, comme dans un théâtre d'ombres (les ombres de "Sonne") une fantasmagorie satisfaisante.

Fantasmagorie obligée, car le Dr Sonne n'est pas une personne qui se confie. Ni même qui considère que son petit cas personnel a la moindre importance. Canetti dit: "Il y avait d'abord cette impersonnalité totale. Il ne parlait jamais de lui. Il ne disait jamais rien à la première personne."

Si la personnalité sociale de Sonne devient plus familière, il n'en sera pas plus proche, plutôt plus énigmatique. Quitte à en faire un modèle (ce qu'il a été pour Canetti: le "plus grand des modèles"), il s'agira plutôt d'un modèle abstrait, archétypal. Non pas d'un modèle fondé sur une identification par l'empathie. Face à l'absence de Sonne, Canetti remplit lui-même l'espace de la personnalisation du discours, de sa prise en charge émotionnelle, et son "je" ne cesse de renvoyer à "lui", Sonne.

La partie de Leah Goldberg est tout aussi agréable dans son écriture littéraire mais peut-être plus inégale dans son intérêt. Certaines anecdotes nous éloignent de Sonne et sont moins mémorables. D'autres dévoilent une belle sensibilité. En tout cas la fin achève le portrait de manière bouleversante, et justifie sa cohérence globale, la complémentarité des deux parties.

Ce sont globalement deux regards d'excellents écrivains, regards sur un autre, peut-être plus grand encore; un écrivain sans oeuvre, dont l'importance se mesure à sa suite, aux personnes et aux écrits qu'il a inspirés. Tel un discret Socrate, semençant mais ne récoltant pas.

Les deux textes vibrent à l'unisson. L'argument commun étant qu'aucune de leurs transcriptions ne sera fidèle de la richesse de sa pensée.

Cette recherche de fidélité dans le portrait, portrait d'un homme épris de justesse et de précision, constitue un hommage poignant. On sent, dans cette envie de faire parler les souvenirs, leur grande affection pour la personne qu'il a été, et un remerciement pour ce qu'il continue de représenter pour eux.

Une belle lecture, à partager.

**Merci à Accro Editions et Babelio**
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Ce livre regroupe les écrits de deux auteurs autour d'un personnage un peu mythique de la poésie hébraïque: le docteur Sonne (Avraham ben Yitzhak). C'est donc avant tout le projet d'un éditeur que la création de cet ouvrage, Canetti et Goldberg n'ayant jamais prévu de regrouper leurs écrits autour de ce héros israélien un peu mythique.
Les premiers textes, ceux d'Elias Canetti sont un peu éparts, on découvre Sonne dans sa Vienne adorée mais déjà presque ravagée par la peste brune. Il règne dans ces textes une certaines nostalgie empreinte de mélancolie, une sehnsucht évidente et puissante. Il se dégage des phrases de l'auteur nobelisé un immense respect et une admiration sans borne pour Sonne. Pour autant le récit est un peu informel et désorganisé et surtout on n'apprend pas grand chose sur ce personnage très secret et discret !
Le texte de Leah Goldberg est lui beaucoup plus structuré et retrace le parcours de Sonne en Israël jusqu'à ses derniers jours. Elle retranscrit nombre de ses propos, et c'est bien cela qui est le plus intéressant car on y croise des personnages importants et connus, des situations cocasses, drôles, poétiques, terribles, émouvantes. On s'attache ainsi un peu plus à Avraham Sonne, sinon trop inaccessible par sa classe, sa culture, sa mémoire insensée et ses innombrables qualités.

Une découverte à coup sûr !

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Très chère Amie,

Bien au chaud depuis le petit salon bleu, je vois la neige s' accumuler sur le toit de la grange .
Par prudence, je renonce à ma sortie quotidienne.
Vous trouverez ci joint ce petit opus offert par un éditeur ami. Il s'agit d'une forme somme toute originale de récit à deux voix relatant la rencontre à différentes périodes de sa vie, d'un personnage au rôle éminent dans l' installation du peuple juif en terre palestinienne.

Vous n'ignorez pas, votre connaissance de la vieille Europe étant supérieure à la mienne, que Vienne fut un des berceaux de notre culture. Cette période est narrée par l'écrivain polyglotte Elias Canetti qui se réfugia peu après en Grande Bretagne; il y décrit ses dernières années passée dans la capitale de l' Empire Austro Hongrois. C'est là au coeur de Vienne qu'il croisait au Museum Café cet étrange personnage ,le docteur SONNE.
Personnage discret et très respecté de l'intelligentsia locale ,on le croisait quotidiennement au café derrière son journal et il fallait un courage certain pour, en l' abordant, oser lui poser des questions et l' extraire de sa lecture. Souvent intimidant, il répondait avec mesure et précision.
Outre ses talents de poète, il se consacrait au retour en terre de Sion, participant aux colloques visant à ce futur - mais hypothétique - retour, utopie qu'il rendait intelligible et plausible .
La suite de ce récit est l'oeuvre de la poétesse Eliah GOLDBERG, née elle en Russie tsariste avant la grande révolution bolchévique de 1917.
Première femme à écrire un roman en hébreu, elle se plut à traduire les grands auteurs russes et fondera à l'université hébraïque à Jérusalem le département de littérature comparée.
Nous sommes alors en 1963 et les juifs d Europe - ceux qui ont survécu- affluent vers le nouvel État qui a pris le nom d'ISRAËL en 1948.
Vous dire si cet opus m'a passionné, moi qui, en bon petit gaulois baptisé ignorait tout du monde juif.
Heureusement la lecture de Anne Franck cette petite, déportée avec sa famille, m' avait alerté au fond de ma campagne normande.
Bien qu'au travers du premier récit, de Canetti, on perçoive en Europe la montée des nuages à l' horizon, il est bon de suivre l' installation en terre palestinienne des rescapés de l'Holocauste (cf Exodus ) .

Ne doutant pas que vous serez intéressée par ce court récit ( 160 pages) , vous qui avez toujours marqué un vif intérêt pour Israël et sa politique controversée.*

Toutefois, en reprenant mes livres non encore lus qui encombrent les rayonnages, je découvre l'énorme récit de vie d'Elias Canetti et constate que la première partie de mon petit opus en est extraite.
La préface de Marco Filoni, éminent essayiste italien, replace ces récits dans leur contexte et leur donne un éclairage indispensable.
En continuant l'inventaire, j'ai sorti pour le relire “Suite française “ d' Irène Némirovsky, récit inachevé de l' exode de 1940, prix Renaudot 2004 .

Voilà ,j'espère que vous aurez autant que moi de plaisir à découvrir ces deux auteurs.
N'hésitez pas à me faire part de vos impressions ;nous avons tout notre temps pour échanger…
Tiens la chatte montre son nez à la fenêtre, elle a envie de retrouver son panier.

Bien à vous
Cordialitudes
Gong
* Ecrit en février 2024 , donc après les attaques du Hamas du 7 octobre 2023 ,je ne puis préjuger des suites de la riposte de l Etat d Israël et de l attitude des colons de Cisjordanie et de leurs exactions. Cependant je demeure vigilant faute de mieux...
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Heureux ceux qui sèment et ne récoltent pas
car ils vagabonderont au loin.

Heureux les généreux, dont la jeunesse en gloire
a renchéri sur la lumière des jours et son extravagance,
ils jetteront leurs ornements aux carrefours.

Heureux les fiers, dont la fierté déborde des rebords de leur âme,
et devient comme l'humilité du blanc,
quand l'arc-en-ciel s'élève des nuages.

Heureux ceux qui savent que leur coeur crie dans le désert,
sur leurs lèvres le silence fleurira.

Heureux sont-ils, car ils seront réunis au coeur du monde
enveloppés du manteau de l'oubli,
et l'éternité sans paroles sera leur lot.

Avraham ben Yitzhak, 1928, in "The Hebrew poem itself", p. 60. Traduction et commentaire de Dan Pagis.

אשרי הזורעים ולא יקצורו
כי ירחיקו נדוד

אשרי הנדיבים אשר תפארת נעוריהם
הוסיפה על אור הימים ופזרונם
והם את עדים התפרקו על אם הדרכים

אשרי הגאים אשר גאותם עברה גבולי נפשם
ותהי כענות הלובן
אחרי העלות הקשת בענן

אשרי היודעים אשר יקרא לבם במדבר
ועל שפתם תפרח הדומיה

אשרים כי יאספו אל תוך לב עולם
לוטי אדרת השכחה
והיה חוקם התמיד בלי אומר
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[Elias Canetti sur Abraham Sonne] Ce qu'il avait à dire d'un sujet n'était pas seulement exhaustif et détaillé, mais on savait aussi qu'il ne l'avait jamais dit auparavant. C'était toujours nouveau, cela jaillissait à l'instant même. Ce n'était pas un jugement sur les choses, mais leur loi. Le plus étonnant était cependant qu'il ne s'agissait pas de matières où il se fût trouvé spécialement compétent. Il n'était pas un spécialiste, ou peut-être vaudrait-il mieux dire qu'il n'était pas spécialiste d'un domaine particulier, mais de tous ceux que je l'ai entendu aborder devant moi. J'appris grâce à lui qu'il est possible de se pencher sur les problèmes les plus divers sans tomber pour autant dans l'insanité ou le bavardage. C'est une affirmation plutôt énorme et elle ne deviendra guère plus crédible si j'ajoute que c'est la raison même pour laquelle je suis incapable de reproduire les propos de Sonne, car chacun d'eux serait une dissertation très vivante et sérieuse, et si complète que je n'arrive pas à me souvenir entièrement d'aucune d'entre elles. En livrer de quelconques fragments reviendrait à les falsifier gravement. Sonne n'était pas un aphoriste : appliqué à lui ce mot que je respecte prend une allure presque frivole. Il était trop complet pour faire des aphorismes, il lui manquait la partialité et aussi l'envie de surprendre. Quand il avait dit ce qu'il avait à dire, on se sentait éclairé, rassasié, c'était quelque chose d'achevé dont il n'y avait plus à parler : qu'aurait-on pu encore y ajouter ?

P. 36, trad. Walter Weideli
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Il désirait peut-être en savoir davantage, mais jamais vous ne ressentiez ses demandes de précisions comme des questions. C'était sa manière d'approcher un sujet, mais l'interrogé lui-même se voyait totalement épargné. [...] il était impensable que quelqu'un se sentît humilié en sa présence.

Elias Canetti, trad. Walter Weideli
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La grande vertu des propos du Dr Sonne était qu'ils fussent précis sans être jamais sommaires. Il disait ce qui devait être dit, de façon claire et très accusée, mais sans schématisme. Il n'omettait rien, entrait dans les détails et s'il n'avait été si fascinant, on eût pu dire qu'il fournissait sur tout sujet une expertise. Mais c'était bien davantage que ça, car on y trouvait, sans que lui-même ne les appelât jamais par leur nom, les germes de toute amélioration possible.

Elias Canetti, trad. Walter Weideli
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Video de Elias Canetti (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Elias Canetti
http://le-semaphore.blogspot.fr/2014/.... Elias Canetti (1905-1994), l’éveilleur d’un futur antérieur : Une vie, une œuvre (1998 / France Culture). Émission “Une vie, une œuvre” diffusée sur France Culture le 19 novembre 1998. Par Catherine Paoletti. Réalisation : Anna Szmuc. Enregistrement et mixage : Marie-Dominique Bougaud, Philippe Bredin et Dimitri Gronoff. Elias Canetti, né à Roussé ( en Bulgarie le 25 juillet 1905 et mort le 14 août 1994 à Zurich en Suisse, est un écrivain d'expression allemande, originaire de Bulgarie, devenu citoyen britannique en 1952 et qui a longtemps résidé en Suisse. Il a reçu le prix Nobel de littérature en 1981. Canetti est souvent associé à la littérature autrichienne mais il couvre une perspective plus large. Son œuvre a défendu une idée pluraliste de la culture européenne dans sa richesse et sa diversité, liée à un parcours de vie singulier. Il est l'auteur d'analyses de grande envergure sur le XXème siècle et de réflexions détaillées sur les mécanismes humains et les modes de fonctionnement psycho-sociaux. Son œuvre est composée de pièces de théâtre, d'un unique roman, d’essais, de recueils d’aphorismes et d'une autobiographie en quatre volumes. Entre 1924 et 1929, il vit à Vienne où il étudie la chimie et est bientôt reçu docteur. Pendant cette période, il entreprend de nombreux voyages à travers l’Europe, notamment à Paris, en Bulgarie et à Berlin… C’est également pendant cette époque charnière de l’histoire, où l’on peut entendre les premiers bruits de bottes en Allemagne, qu’il développe de façon autodidacte ses connaissances puis ses théories artistiques en participant à des rencontres d’intellectuels - des salons - et aussi en travaillant sur ses premières idées littéraires. Canetti fera la connaissance de Karl Kraus, un intellectuel polémiste, fondateur de la revue “Die Fackel” (“Le Flambeau”), qui aura une influence majeure sur lui. Il rencontre peu après sa future femme : Venetiana (dite Veza) Taubner-Calderon. Pour subvenir à ses besoins et pour écrire, il traduit en allemand plusieurs livres de l’anglais. Toutes ses activités le happent et le poussent à délaisser la chimie et son enseignement. En effet, il va entre autres fréquenter les réunions qui s’organisent autour d’Alma Mahler, la veuve du compositeur Gustav Mahler, et entamer la rédaction de son roman “Die Blendung” (“Auto-da-fé”) ainsi que d'œuvres théâtrales. Il rencontrera des personnalités du monde de la culture comme Bertolt Brecht, George Grosz, Alban Berg, Robert Musil… Le 15 juillet 2927, un événement marque à jamais sa vie et son œuvre : une manifestation populaire qui tourne à l’incendie du palais de justice de Vienne. Cela provoque en lui le désir d’analyser et de comprendre le rapport entre les comportements de masse et le pouvoir. Il étudie alors cette problématique centrale de l’histoire du XXème siècle jusqu’en 1960, date de la publication de l’œuvre majeure de sa vie, “Masse und Macht” (“Masse et puissance”), presque exclusivement consacrée à cette phénoménologie des masses ainsi qu'à l'illustration de toutes les manifestations du pouvoir politique : « Il se peut que toute la substance du 15 juillet soit entièrement passée dans Masse et puissance. » Canetti s'y débarrasse de toutes les théories préexistantes à l'époque et cherche à « arracher le masque » de la figure centrale du pouvoir qu'il nomme le « survivant », pour « prendre le siècle à la gorge ». Avec : Alain Brossat, professeur de philosophie à l’Université Paris-VIII Youssef Ishaghpour, auteur de “Elias Canetti : métamorphose et identité” (La Différence) Marc de Launay, philosophe et traducteur français de philosophie et de littérature allemandes Gerald Stieg, professeur de littérature et civilisations allemandes et autrichiennes à l’Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 Avec les voix d’Elias Canetti, Karl Kraus, Raphaël Sorin et Angèle Saül Textes lus par Daniel Mesguich Archives sonores : Dominique Jameux Archives INA : Martine Auger Sources : France Culture et Wikipédia
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