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EAN : 9782290378335
320 pages
J'ai lu (06/09/2023)
4.13/5   72 notes
Résumé :
Depuis les coupes budgétaires liées à la crise, la commissaire Priya Dharmesh et Ziad, son jeune lieutenant, ne savent plus où donner de la tête... Appelés par le vigile de Pouledor, une usine agro-alimentaire spécialisée dans l’élevage de poussins, ils découvrent le corps d’un nourrisson, celui du fils du directeur. Leurs soupçons se portent alors sur la baby-sitter, Lorie, qui a disparu. Se pourrait-il que la jeune femme, une militante active de la cause animale, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (48) Voir plus Ajouter une critique
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La voilà l'excellente surprise côté polar français noir serré ! Ce premier roman fait souffler un vent de fraicheur vraiment réjouissant dans ce genre très encombré et parfois un peu stéréotypé, et ça fait un bien fou !

L'enquête démarre dans une usine agro-alimentaire spécialisée dans l'élevage de poussins, après la découverte d'un cadavre de nourrisson déchiqueté dans la cuve d'un broyeur à poussins ... course contre la montre pour arrêter un tueur bien dégueulasse qui trucide en recourant à des techniques bouchères d'une cruauté sans nom.

Clairement il faut avoir l'estomac solide, moi qui ait la couenne plutôt épaisse, j'ai plissé le nez à plusieurs reprises tant l'auteure déploie une scénographie très cinématographique qui donne à voir les crimes de façon crûment explicite. Pour autant, ce recours au gore n'est jamais gratuitement premier degré car il est à chaque fois désamorcé par l'humour décapant qui se dégage de toutes les pages. On est souvent sidéré mais on rit pas mal.

En plus, Marie Capron recourt très intelligemment à une légère dystopie qui donne de la profondeur au récit. La police nationale française est tellement en faillite financière que pour renflouer les caisses, elle a mis sur pied l'opération « Témoin numéro 1 » ou comment, contre grosse somme d'argent, un quidam fortuné pourra vivre une expérience immersive dans une enquête criminelle : ici ce sera un clone de Marc Levy qui accompagnera la commissaire Priya afin de doper son imagination et se remettre à l'écriture.

L'auteure s'amuse sans se prendre au sérieux mais derrière la farce et la satire, il y a du fond. Elle y va juste franco pour aborder les dérives de notre société contemporaine : surconsommation, souffrance animale, extrémisme antispéciste, écoterrorisme, violences faites aux femmes. Elle le fait joyeusement sans asséner des vérités toutes faites, sans théoriser, sans faire la morale, laissant juste le lecteur se questionner après le rire, la sidération ou le dégoût.

Evidemment, il fallait que le scénario tienne la route pour que tout cela embarque le lecteur. C'est le cas avec une construction millimétrée qui sait changer de braquet au bon moment afin de surprendre. Et puis, il y a Priya, excellent personnage de commissaire, loin des stéréotypes, quinquagénaire à la fois forte et fragile, réunionnaise d'origine indienne, vivant le déracinement après avoir fui son île non sans raison. On a très envie de la suivre dans une autre enquête, surtout après l'ambiguïté des dernières phrases.

Lu dans le cadre du Club VIP Bepolar.com

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En un mot, quelle boucherie ! cette lecture n'est pas conseillée à certaines de mes copines. Dès le début, je me suis dit, tu ne peux pas lire ça, mais j'ai été accrochée, je voulais savoir qui pouvait scénariser, des meurtres aussi horribles. Ou alors, tapie au fond de nous, une part très sombre se cache, et selon les circonstances, elle peut surgir, c'est un peu ce que Marie Capron instille petit à petit avec Priya : La fille du boucher.

Des cadavres dans un état épouvantable, sont retrouvés, le premier, un bébé, dont la baby-sitter a disparu, donc supposée coupable, deuxième point en sa défaveur, elle milite au sein d'une association, en faveur de la cause animale. le petit corps, ou ce qu'il en reste a été retrouvé dans une usine d'élevage de poussins.

La commissaire Priya ainsi que son lieutenant, Ziad, mettent tout en oeuvre pour essayer d'arrêter la tueuse présumée, mais un autre assassinat, vient tout chambouler. Ils ne sont plus surs de rien, un manque d'effectif et de moyens n'arrangent pas les choses.
Sur une lumineuse idée de leur patron, un écrivain à court d'idées, Marc Odel, va se joindre à eux, contre un chèque conséquent.

Un policier, très sombre, féroce, barbare.
Merci à Kirzy, pour cette découverte, malgré la noirceur, je lirais très certainement la suite, en plus l'auteure est une compatriote.
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Ziad et sa chef Priya traquent la dingue qui kidnappe des gosses et reproduit sur eux la maltraitance animale exercée par le père, directeur d'élevage de poussins, restaurateur spécialiste du foie gras, ouvrier d'abattoir.
Ils sont 'aidés' par Marc, écrivain en mal d'inspiration dont la participation financière pour assister à l'enquête permet de subsidier une police aux budgets éculés.

C'est Priya qui raconte et l'écriture est vive et agréable

C'est très (trop) trash et même pris au second degré, même si pas trop crédible, ça donne plus trop envie de se cuisiner un barbecue!
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SURPRIS, AGREABLEMENT(?) ASSUREMENT OUI

Pour ne rien vous cacher je suis grand lecteur de polars, avec préférence grosse pour les séries réalistes et pourquoi pas noires, Indridasson, John Harvey, le Corre, Kent Anderson, Izzo etc etc. Je les ai tous lus.

J'ai ouvert le livre de cette nouvelle auteure par pur hasard par envie en lisant une intéressante critique.

J'ai tout a fait retrouvé dans les premieres pages ce que j'aime. Une belle plume, un climat, un réalisme pointilliste, un personnage. Et puis, petit a petit cela est parti dans quelque chose de très déroutant pour moi.

Du réalisme qui fit pschitt, du thriller qui ne m'en était pas, de l'horreur qui n'en était pas tout à fait, de l'invraisemblance qui en était vraiment. J'ai failli fermer le livre.

Et pourtant, va savoir pourquoi, le talent de cette jeune auteure, j'ai continué, et je vous l'ai dit ce n'est pas dans mes habitudes.

Et bien m'en a pris malgré tout. J'ai assez aimé le bricabracantisme, cette intrigue qui part dans le trop facile, le contexte hors sol, le style moins étudié mais facile et léger. Cette Priya prit véritablement corps et maintint tout cela.

Il faudra qu'elle continue a lui donner vie, Marie. Une petite série ? Mais peut être pas avec tout ce kitch.

La Reunion, j'aime. On a failli déménager à St Pierre.
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Bien cuit, à point, saignant ou bleu ?

En préambule, un avertissement amical : âmes sensibles s'abstenir ! Quant aux végétariens, je ne pense pas que ce polar pourra les faire changer d'habitude alimentaire !
Pour ma part, je suis (encore) carnivore (même si je mange de moins en moins de viande, il faut bien le reconnaître) mais je dois avouer qu'il faut avoir le coeur bien accroché pour cette lecture, l'imagination de Marie Capron étant sans pitié et les crimes épouvantables qui jalonnent ce polar, et qui (circonstance aggravante) touchent principalement des enfants, sont décrits d'une manière extrêmement détaillée et crue.
Ceci dit, c'est un excellent polar, très noir, bien glauque qui touche à des thèmes sociétaux variés mais très actuels comme la souffrance animale (les premières scènes dans « l'usine » Pouledor…) notre société de surconsommation, les abus en tous genres contre les enfants et les femmes, les affres de la médiatisation à outrance, et, dans une France à la limite de la dystopie, la misère des pouvoirs publics (et notamment, de la police) …
L'intrigue est très bien ficelée (comme un bon rôti !) et l'auteure nous égare jusqu'à la moitié du bouquin sans que le fait de deviner assez facilement l'identité du coupable nuise au suspens.
Les personnages sont bien campés, notamment Priya, une commissaire de police loin des stéréotypes habituels, son adjoint le lieutenant Ziad et Marc Odel, un écrivain en mal d'inspiration qui va être intégré à l'enquête, par la « grâce » de son agent littéraire et d'un concept présenté par son promoteur comme novateur (sur ce dernier point, je crains que dans un avenir proche on puisse, malheureusement, en arriver là…).
Cruel et sanglant.

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critiques presse (1)
LaTribuneDeGeneve
18 avril 2024
L’autrice ne recule pas dans la description de scènes gore au fil des pages qu’on tourne avec plaisir. Petit coup de chapeau enfin à l’éditrice Viviane Hamy pour la couverture du livre, très réussie, qui attire l’œil et provoque une lecture tout à fait réjouissante.
Lire la critique sur le site : LaTribuneDeGeneve
Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Le statut de baiseur compulsif l’a vite lassé. C’est toujours la même chose. On les hameçonne, elles répondent. On joue la carte de l’humour, on ajoute quelques grivoiseries plus ou moins explicites selon le QI de la proie, puis à nouveau on attend. Ça finit en général sur le canapé pour celles qu’il n’a pas envie d’emmener jusqu’à sa chambre. Et puis les emmerdes commencent. Au mieux, les premières semaines, il gagne du temps. Une rupture avant vingt et un jours, c’est ce qu’il préfère. Parfois, l’illusion du bonheur s’installe. On se voit partir en vacances, cuisiner devant la cheminée, rencontrer les amis respectifs.
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C’est à la mode, de penser que l’argent peut tout acheter… Ça heurte ma conscience. Vous voulez soigner le service public français par la privatisation ? C’est noble. Ce qui l’est moins, à mes yeux, c’est de penser que notre institution policière est un terrain de jeu lucratif pour blasés en mal de sensations fortes.
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Je me tais. Je ne peux pas lui dire que ce raisonnement, je l'ai déjà poursuivi mille fois. A toute heure du jour et de la nuit. Que l'âme agonisante de Lorie me hante désormais autant que celle du nourrisson, hurlant à la mort dans le silence glacé de mes cauchemars. Que cette prémonition macabre me détruit, s'immisce chaque jour un peu plus en moi, triomphant de mes forces, de ma vigilance, et des efforts de mon intelligence. Je ne veux pas lui avouer que si ce meurtrier me tient en échec, c'est parce que je ressens qu'il possède, comme Brahma, plusieurs visages. Qui tous me renvoient à ma terreur grandissante.
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Des crimes aussi barbares, je n’en ai pas connu beaucoup. Mon lot à moi, c’est plutôt les meurtres passionnels, les beuveries qui finissent en boucherie, ou les vols à main armée qui dérapent. Il y a des cadavres, du sang, des proches à consoler, mais des gosses décapités, jamais. Ce que je vis là, il faut bien l’avouer, je ne l’ai vu qu’à la télé. En ce moment, ma réalité dépasse de loin la fiction.
Je dois trouver un sanctuaire à ce qu’il reste de cet enfant, avant l’arrivée des agents de la police scientifique. D’abord, pour la dignité. Ensuite, pour des raisons techniques. Une dépouille est toujours une mine d’indices éphémères. Je transporte l’assiette en évitant de croiser les pupilles vitreuses, dilatées par l’effroi. Oui, je me suis lâchement détournée de ce regard effaré. Je ne peux supporter ces yeux qui me scrutent, et leur muet reproche.
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C’est un bon gosse, Ziad. Lieutenant de police à 28 ans. La Réunionnaise et l’Arabe, lancés dans la résistance pour sauver le service public français. je ne sais pas ce que ça va nous rapporter, mais on fait le boulot. Malgré la désorganisation, malgré l’hiver et malgré la nuit.
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