AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 978B00C01OTJ0
Blanche (30/11/-1)
3/5   18 notes
Résumé :
Au vu du succès mondial de cette musique, à ce jour la plus écoutée à travers le monde, cet essai critique s efforce de retracer ce long processus de domination à travers les quarante dernières années et d exposer ses terribles conséquences sur le tissu populaire : appauvrissement du langage, donc de la pensée, machisme, glorification de la culture ghetto de type US (culte des armes, de la prison, de la consommation de stupéfiants, de la violence verbale), « automyt... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après L'effroyable imposture du rap Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique

Alors là, on est beaucoup moins dans l'approche sociologique ( bien que l''auteur prendra tout de même le risque de pointer l'instrumentalisation politique du rap lors de son essor en France : transformer une crise sociale en une crise ethnique, mais son approche manque de matière et de conviction) que dans le pamphlet et le portrait à charge du rap, pas seulement français, mais international . Mathias Cardet, pseudonyme cachant l'identité d'un ancien membre du gang Black Dragon, l'affirme et nous montre les ficelles qui ont porté le rap, de la Zulu Nation au rap de Booba en passant par Jay-Z, Tupac ou NTM.

À 38 ans, Mathil'effroyable-imposture-du-rapas Cardet est un «drogué de rap», l'un de ceux qui a participé à sa popularisation dans les cités au ilieu des années 1980. Mais rapidement, il ressent une gêne, l'impression de s'être «fait avoir quelque part». À ses yeux, la musique de NTM, Kery James, ou encore Tupac est une énorme tartufferie. le mal d'une société déjà en souffrance.

L'effroyable imposture du rap » revient sur les origines, la naissance, l'enfance, et aujourd'hui la maturité d'un « art » qui est devenu incontournable dans la vie de dizaines de millions de jeunes en France et dans le monde…

Cet essai critique s'efforce de retracer ce long processus de domination à travers les quarante dernières années et d'exposer ses terribles conséquences sur le tissu populaire : appauvrissement du langage, donc de la pensée, machisme, glorification de la culture ghetto de type US (culte des armes, de la prison, de la consommation de stupéfiants, de la violence verbale), « automythification » d'une jeunesse immigrée conduisant à une victimisation perpétuelle, et à la division des quartiers populaires : les immigrés d'un côté, les « desouche » de l'autre, et les femmes au milieu.

Pour Cardet, on aboutit à un dévoiement du rap authentique, en le caricaturant au maximum, uniquement dans l'intérêt de l'industrie du divertissement.

Le propos est plutot pertinent, et ne mérite pas la volée de bois vert qu'il a connu dans le milieu du rap et de la presse généraliste ( mais le fait que le peu fréquentable Alain Soral est le fondateur de la maison d'édition publiant ce livre n'y est pas pour rien).

Mais le livre ne convainc jamais vraiment : la faute à une vraie absence de références de l'auteur pour approfondir certaines affirmations (exemple: « La CIA a assassiné Martin Luther King ») , le manque de structure générale du récit ( on passe d'un chapitre à l'histoire des USA à un autre sur le clach Booba La Fouine sans vrai fil conducteur) et un manque de nuance général ( bon, c'est un pamplhet certes, j'ai un peu de mal avec ce genre)....
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          90
Né au milieu des années 70 dans les ghettos noirs new-yorkais, le rap (signifiant entre autres « Rage against the police ») va rapidement s'imposer outre Atlantique comme le courant musical principal de la contestation. Dès les années 80, il envahit l'ensemble du territoire des Etats-Unis puis peu à peu celui de l'Europe en commençant par les banlieues défavorisées. Il devient le porte-parole des « sans-voix » qui peuvent enfin exprimer leur mal-être, leurs frustrations et leur rejet du système. Dans les années 90, il évolue en « gangsta rap », glorifiant les bienfaits des drogues, le bling-bling avec les grosses chaînes en or, les pétasses court-vêtues et les tueurs de flics. En ce qui concerne la France, ce sont quelques personnes branchées comme Bernard Zakri, correspondant à New-York du magazine « Actuel », Laurence Touitou, architecte et Sophie Bramly, photographe, qui l'importèrent et en firent la promotion. Ils passèrent le relais à Alain Maneval (Europe 1, émission « Pogo » et TF1 « Mégahertz ») qui commença à en diffuser sur les ondes croyant voir dans ce style musical un prolongement du mouvement « punk ». Une première tournée « Zulu Nation » fut un échec, le public préférant à l'époque le « rock steady ». le succès finit par arriver en 1984 avec l'émission de télé « Hip-hop », NTM, IAM et autres Ministère Amer. le rôle de Jack Lang, Jean-Paul Gaultier, SOS Racisme et Malek Boutih ne fut pas négligeable non plus…
« L'effroyable imposture du rap » est un essai sur un courant musical qui prédomina pendant plus de quarante années. Une incroyable longévité pour de la pseudo-poésie accompagnée de quelques riffs et scratchs de synthés, « rap » signifiant également « bavarder sur un fond rythmique » en argot noir américain. Si l'auteur, qui en fut grand fan avant de s'en éloigner, démonte bien le mécanisme de lancement d'un produit de consommation courante comme n'importe quelle lessive, s'il prouve que le but de l'opération était surtout de « calmer » les ghettos et ici les « banlieues » en y adjoignant une bonne dose de shit et qu'au bout du bout, que cette fausse « révolte » s'est terminée en consommation à outrance (basket, fringues, etc.) et donc en profits énormes pour ceux qui ont su en faire un bon filon (la fortune de Booba est évaluée à 40 à 60 millions de dollars), on se demande en quoi c'est plus une imposture que tout le reste et en quoi elle est effroyable, la récupération tout comme la marchandisation de tout et de n'importe quoi étant le principe même du capitalisme. Ouvrage intéressant si l'on veut s'informer sur les dessous de cette affaire, mais qui laisse un peu sur sa faim en raison de son titre racoleur.
Lien : http://www.bernardviallet.fr
Commenter  J’apprécie          40
On ne peut pas réellement comparer les Black Panthers américains avec les Black Dragons français, de même que les parcours de Jay Z. et de Booba ne sont pas identiques.

Il était déjà notoire que les premiers rappeurs américains avaient été mis en avant par des blancs bien plus riches qu'eux et voulant alimenter business et politique. Mais nouveau continent et vieux continent ont leurs différences.

Je ne considère pas que le rap français soit une imposture mais, simplement, qu'il a évolué dans un contexte légèrement différent malgré les apparences.

J'attends de lire "l'effroyable imposture du rock", dans ce cas ^^
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Que la guerre du Vietnam soit une guerre voulue par des Blancs et faite par des Noirs contre des Jaunes est en fin de compte un bon résumé de la situation.
Commenter  J’apprécie          70
Cette sur-virilisation est en fait née d’une situation sociale castratrice engendrée par l’idéologie de la classe à laquelle ces femmes appartiennent. Qui est non sexuelle. Car, évidemment, celles qui s’en prendront plein la gueule seront celles des classes inférieures (à une Marie Trintignant près.
Commenter  J’apprécie          20
J ’estime avoir une légitimité. La légitimité du pointé.
Commenter  J’apprécie          40

autres livres classés : Hip-hopVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs (36) Voir plus



Quiz Voir plus

Arts et littérature ...

Quelle romancière publie "Les Hauts de Hurle-vent" en 1847 ?

Charlotte Brontë
Anne Brontë
Emily Brontë

16 questions
1085 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , littérature , art , musique , peinture , cinemaCréer un quiz sur ce livre

{* *}