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Élisabeth Peellaert (Traducteur)
EAN : 9782267021493
540 pages
Christian Bourgois Editeur (03/03/2011)
3.2/5   10 notes
Résumé :

Lorsque Olivier, jeune aristocrate français, est envoyé vers le Nouveau Monde - au prétexte d'étudier ses prisons, en réalité pour échapper à une nouvelle révolution -, Parrot l'accompagne.

Ce fils d'un imprimeur britannique se rêvait artiste, mais divers événements l'ont contraint à devenir domestique.

Aussi improbable que leur couple puisse paraître, ils cheminent ensemble, rencontrent des démêlés amoureux, pécuniaires, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Fils d'aristocrates exilés dans leurs terres normandes pendant la Révolution, Olivier de Garmont a été élevé dans le rejet du Bonapartisme, la terreur de la guillotine et une haute opinion de la classe à laquelle il appartient.
Les temps troublés des années 1830, ne sont pas pour rassurer cette famille de nobles légitimistes. Sa mère, craignant une nouvelle révolution, trouve alors un ingénieux prétexte pour épargner à son fils les soubresauts d'une France agitée. Sous couvert d'une enquête sur les prisons américaines, Olivier est envoyé vers le Nouveau Monde, pays neuf, en plein essor démocratique.
Il y est chaperonné par un secrétaire, en réalité un drôle de coquin engagé par Madame Mère de Garmont afin de connaître les faits et gestes de son fils en Amérique.
John Larrit, surnommé Perroquet, « Parrot » en anglais, est en effet un drôle d'oiseau. Fils de typographe, orphelin très jeune, ce graveur surdoué, aussi insolent qu'intelligent n'a pas eu la vie facile et a vécu mille aventures avant que son chemin ne croise celui d'Olivier de Garmont, « Lord Migraine » comme il le surnomme.
Inutile de dire, que le courant passe mal entre les deux hommes, entre le jeune noble naïf et prétentieux, à la constitution délicate et le domestique impertinent, cynique et effronté, au faciès marqué par une vie tumultueuse et un regard perçant.
Mais au contact de ce Nouveau Monde où les classes sociales n'existent plus, où « partant de si bas on peut aller si haut », la relation des deux comparses, au départ si conflictuelle, va, au gré des aventures et des péripéties qu'ils vont vivre ensemble, se transformer, d'abord en tolérance méfiante, puis en acceptation des différences de l'autre, enfin en amitié réelle.
En Amérique, Olivier de Garmont comprendra que les idées de la Vieille Europe sont bien prêtes de s'écrouler, même si finalement il conserve peu de foi en la pérennité de la démocratie : « c'est une fleur magnifique, un petit fruit tendre, mais elle vieillira mal » (!)
Parrot quant à lui, délivré de son passé de pauvre hère, y verra l'occasion d'être un autre homme, enfin à même d'exploiter ses capacités et son intelligence.

Un jeune aristocrate qui s'en va étudier les systèmes pénitentiaires et les moeurs démocratiques du Nouveau Monde…Cela ne vous rappelle rien ? Mais si bien sûr, il s'agit de l'auteur de « de la démocratie en Amérique », Alexis de Tocqueville, qui entreprit le grand voyage américain dans les années 1830.
Mais c'est un Tocqueville quelque peu remanié que fait vivre sous sa plume alerte l'écrivain australien Peter Carey, un peu plus snob, un peu plus naïf aussi et le coeur amoureux…
Et si derrière l'image d'Olivier se cache celle d'Alexis de Tocqueville, derrière celle de Parrot se cachent tous les serviteurs impertinents, de Sganarelle à Figaro, qui ont fait les beaux jours de la comédie littéraire.

Dans ce roman à deux voix alternées, Peter Carey nous entraîne donc au seuil d'une ère nouvelle, celle de la démocratie, de la liberté, de la possibilité de faire de ses rêves un terreau propice au développement des fleurs les plus belles, une ère où le maître et le serviteur peuvent enfin se serrer la main en se tenant sur un pied d'égalité.
L'auteur s'y entend à merveille pour nous plonger au coeur du XIXème siècle dans un pays en pleine ardeur démocratique et en pleine effervescence. Ses descriptions de New-York à elles-seules valent le détour ; sons, odeurs, lumière, les images de ces grandes carcasses de bois qui deviendront les gratte-ciel de demain font penser aux plans magnifiques du film « Gangs of New-York » de Scorsese.
Sa langue, si elle demande quelque concentration et une attention certaine, se déploie avec force notes et musicalité. Elle sait se faire raffinée, soignée, gouleyante comme un vin frais quand il s'agit d'Olivier, pour devenir gouailleuse, canaille, tonitruante, rugissante comme un marin de taverne lorsqu'il s'agit de Parrot.
Audacieux, inventif, ce récit aux airs de grande récréation est un bel hommage à la liberté et à l'amitié.
Paul Auster dit à propos de cet ouvrage : « Probablement le roman le plus attachant et charmeur que ce démon de narrateur a écrit à ce jour. Sa prose n'a jamais été plus enjouée, plus vigoureuse et musicale. Ouvrez ce livre et écoutez chanter Peter Carey ».
Rien d'autre à ajouter…
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Drôle de bouquin, drôle de roman. J'ai commencé par croire que je n'irais jamais jusqu'au bout, fatiguée au bout de quelques pages par un style volontairement ampoulé qui me pompait un peu l'air… Mais, je ne sais pas pourquoi, j'ai insisté et au final je suis assez contente de l'avoir fait, même si je ne pense pas que je relirai Parrot et Olivier en Amérique. J'ai finalement assez apprécié cette histoire à deux protagonistes et deux narrateurs, entre l'imprimeur devenu valet et le noble devenu citoyen. Au final ce roman bizzaroïde raconte tout ou rien, un voyage d'exploration et un changement de vie, des histoires d'amour et de haine… C'est un roman historique, un texte philosophie, un essai sur la démocratie… C'est un drôle de bouquin et je vous le recommande.
Lien : http://www.readingintherain...
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Ahhh, il est enfin sorti ! cool.. prochain achat
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Sur ces murs on voyait clairement la source de cet arôme luxueux – des livres, encore des livres. Eh, oh, la merveilleuse variété de ces odeurs. De vieilles éditions au parfum d’Ancien Régime, les volumes en papier couché à l’odeur des laboratoires et des gaz, les éditions américaines aux senteurs de fleurs, de poudre, de cire, et tous embaumant la colle et le cuir de veau telle une tubéreuse un soir d’été.
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Nous les Français n’avions pas encore ouvert la voie qui nous eût permis d’abandonner le passé. Nous étions embourbés dans un marécage entre ce qui avait été et ce qui était possible, et le chemin que nous voulions traverser était obstrué par la boue, le sang et les horreurs d’un gouvernement inepte.
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Videos de Peter Carey (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Peter Carey
Peter Carey au Sydney Writers' Festival en 2010. Discours de clôture sur les médias, la démocratie et le niveau d'alphabétisation.
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