Pour moi, l'un des grands livres spirituels de l'année 2009.
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On vit parfois sans être là
On effleure les heures en funambule
On marche dans les rencontres en somnambule
On se laisse faire et défaire
Par le ressac des jours
Et l’on se retrouve soudain
Jeté sur un rivage dont on n’a pas la clé
Par paresse et par facilité
On aimerait que vivre aille de soi
Mais rien n’est donné sans que nous soyons là pour le désirer
Le Plus-que-vivant
ne meurt pas
d'une belle mort
il choisit d'être
un homme interrompu
il entre dans le rang
des bannis à qui
ne reste que le cri
hurlé
des bas-fonds
de l'épouvante
Si Dieu existe, c’est assurément comme question, du côté de la question, celle qui empêche la vie de s’effondrer sur elle-même. Si Dieu existe, il ne peut être que du côté de l’in-quiétude, dans le point d’interrogation qui nous déloge d’un trop-plein d’assurance ou de somnolence et inquiète notre responsabilité pour le monde et pour autrui.
p.35