Miranda Romanac est une chrysalide en train de se métamorphoser en papillon. Trentenaire, elle cultive encore une douce nostalgie pour ses années de lycée, tout en assumant son rôle de new-yorkaise dynamique et professionnelle.
Elle se pense agréable, fréquentable et digne d'être aimée... mais les visions bizarres qui commencent à la submerger quotidiennement lui racontent une toute autre histoire.
Frances Hatch, cette vieille femme à la vie si remplie pourra-t-elle, comme le pressent Miranda, la guider sur ce sentier délicat qui l'amènera à découvrir qui elle est vraiment ?
Nous voici en présence, avec «
Le Bûcher des Immortels », de l'exemple type du roman fantastique : l'apparition du surnaturel dans un récit réaliste. La vie tranquille de Miranda va ainsi basculer lorsqu'elle prend conscience que ses visions, loin d'être totalement farfelues, sont des extraits de futur et de passé virtuels, des scènes qui auraient pu avoir lieu si...
Qui dit fantastique, dit également horreur, non pas dans le sens « gore », mais plutôt dans celui de l'augmentation progressive de l'angoisse. Et ça,
Jonathan Carroll sait très bien l'écrire !
Le récit va ainsi aller crescendo, de la virée innocente entre copines jusqu'à la terreur de l'abandon et du jugement cruel des autres.
«
Le Bûcher des Immortels » n'est pas un livre incontournable ni inoubliable. Cependant, sa qualité d'écriture est indéniable et son sujet très sympathique. Sa lecture devrait contenter les jeunes lecteurs qui apprécient le fantastique, s'ils acceptent de poser un regard indulgent sur la couverture, proprement ignoble...