Livre lu pendant mon stage en maison d'enfants. J'ai souvenir d'un livre léger et rapide à lire mais qui m'avait permis d'élargir encore mon objectivité dans ma pratique professionnelle face à certaines situations.
Et pendant les études dans le social, tout livre est bon à prendre pour enrichir ses connaissances, et même les récits ;) même s'il faut en prendre et en laisser, ou plutôt savoir prendre du recul entre ce qu'on lit et ce qu'on vit, car chaque histoire, chaque personne, et chaque ressenti est différent...
Bref je ne suis pas là pour faire une dissertation de philo mais bon petit bouquin dont je ne vois pas de raison de s'en passer ;)
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p.6 : "Dire non, c'est contenir dans les limites structurantes d'un refus sans appel. C'est inscrire un enfant entre des bornes, c'est donner forme à l'informe psychique du petit enfant."
p.61 : "Comment convaincre certains juges, inspecteurs de l'ASE, travailleurs sociaux, qu'il faut parfois que les parents et les enfants se quittent pour ne pas se perdre, que le mythe du grand retour a été conçu dans la dévotion biblique aux parents et par les projections inconscientes des responsables judiciaires et sociaux sur les parents d'enfants placés?"
p.85 : "Pour croire en l'adulte et faire l'expérience cruciale de la confiance, l'enfant, d'abord, doit être cru."
p.95 : "Les enfants d'aujourd'hui s'envoient parfois des mots grenades. Ils ont un lance-flammes dans la bouche."
p.99 : "Winnicott : "Nous sommes bien pauvres si nous ne sommes pas un peu fou"."
p.140 : "La clinique nous avait prévenu : au seuil de l'autonomie et de la liberté tant attendues, le jeune est confronté à son ambivalence. Sur sa face positive, il est impatient de partir; sur sa face négative l'angoisse infantile d'abandon se réactualise malgré le travail préparatoire que nous avons accompli avec lui depuis des mois. Il lui reste alors la solution, paradoxale, d'être odieux en vue de se faire littéralement pousser dehors en nous culpabilisant."