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Marianne Millon (Traducteur)
EAN : 9782923682068
162 pages
Les Allusifs (23/04/2010)
3.44/5   9 notes
Résumé :
Quand le poète Bernardo Vorace est fatigué de la vie, il se loge une balle dans la cervelle en lisant Les Fleurs du mal. Hélas, il finit toujours par se réveiller. "Tu es Dieu", lui dit Marta entre deux fusains érotiques, "tu es le diable". Or l'immortalité donne des envies de meurtres et une nuit un bouc halluciné sort d'un puits pour dévorer le monde entier. Ne reste qu'un cochon de poète avec le coeur le plus noir de la terre.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Livre lu dans le cadre de l'opération Masse Critique, de Babelio. Merci à eux, ainsi qu'aux éditions Les Allusifs.

Le don de Vorace est un roman unique, et ce à plus d'un titre.
E n premier lieu, tout simplement car il est le seul livre de l'auteur, décédé accidentellement à l'âge de 19 ans. Ensuite, car il est tout simplement inclassable.
L'histoire de cet homme qui découvre son immortalité après plusieurs vaines tentatives de suicide, est d'une noirceur totale tout en étant totalement farfelue. Et ressemble du coup à une parodie, à une farce.
Car Vorace, le héros de cette intrigue déroutante, sombre petit à petit dans la violence et le crime (ainsi que la folie ?) après avoir fait cette découverte. Jusqu'à un dénouement presque grotesque compte tenu de ce don qui est plutôt une malédiction.

Très perturbante, cette lecture l'a en fait été trop pour moi. Je me suis perdue dans cette histoire qui m'a souvent donné l'impression d'être le fruit d'un cerveau quelque peu malade, et le style poétique largement vanté (Félix Francisco Casanova est comparé à Rimbaud) m'a échappé. J'ai souvent eu l'impression de ne pas comprendre ce que je lisais, et aurais certainement abandonné ce livre s'il n'avait pas été si bref.

Lien : http://tassedethe.unblog.fr
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Le don de Vorace de Félix Francisco CASANOVA est un petit volume comme je les aime, un objet agréable à l'oeil et à la main au service d'un texte qui mêle savamment la séduction de la forme à la réflexion induite par le fond.
La maison d'édition Les Allusifs soigne sa présentation : un format compact, une solide couverture souple, un beau papier crème, épais et une calligraphie d'un noir bien dense, offert avec en prime le marque-page assorti.

Le lecteur bascule dès les premières lignes dans un univers fantasmatique entrecoupé de passages oniriques carrément surréalistes.
Le narrateur, Bernardo Vorace, rencontre un problème de taille : cynique, désespéré et suicidaire, il se réveille avec un trou dans la tempe qui n'a pas réussi à le faire mourir. Pour lui et pour ceux dont le malheur est de le côtoyer, il devient alors ingérable.
Comment parler de don alors que tout le roman n'évoque plutôt qu'une terrible pénitence dans laquelle l'âme maléfique de Vorace s'enfonce avec une sombre délectation, dans la pure lignée des Chants de Maldoror ?
Beaucoup de critiques ont comparé ce texte à Une saison en enfer d'Arthur RIMBAUD ; il m'a plutôt rappelé le destin du merveilleux poète malheureux Giacomo LEOPARDI, érudit polymorphe et auteur d'une oeuvre prometteuse, précocement interrompu dans la fleur de l'âge.

Lien : http://ccommecolomb.blogspot..
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Lecture déroutante, vorace: une littérature qui vous prend aux tripes, non pas comme un thriller, mais comme une vérité que Casanova fait éclater en nous par son style, son lyrisme: "j'ai compris que ce qui compte, c'est l'instant, puisque le souvenir ne consiste qu'à faire durer ce moment", ou encore "dans le vide absolu, gisent les moments inertes attendement l'installation de l'âme et le dénouement de l'action".

Des mots qui interrogent, et qui bien au-delà, ouvrent une spirale de réflexions métaphysiques.
Lien : http://tinyurl.com/2wrzhw8
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Bein visiblement, j'ai pas tout compris au génie littéraire de cet auteur !!

La suite par là :
Lien : http://peggylit.canalblog.com
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Cette lumière lointaine que j'étouffe d'un seul doigt est toute ma puissance étrangère à mois, cœur fatigué de pendule au pied de l'escalier. Je veux être saule sous le noir puissant, ou fin de rivière pour rester eau, palpitation inextinguible. La fièvre me fait briller comme une virgule allumée, toutes mes veines conduisent à le forêt, l'immense plaisir d'être pluie. Chaque nuit qui s'écoule, j'en sais moins; chaque nuit que plie aux quatre coins, j'espère qu'elle finiront toutes par ne rien savoir... et commencer à me remplir.
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Je me sens vraiment mieux. Les virgules d'eau sur la vitre estompent le paysage, ou alors ce sont mes yeux qui déploient ce rideau de pluie autour de moi. Je crois que j'ai souri exactement comme les moribonds joyeux, mais cette fois non plus je n'arrive pas à mourir. Je parviens au comble du grotesque.
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"Soudain, il est né. Provenant des fenêtres d'en face , on entend des battements qui lui agitent la poitrine. Il ne s'est écoulé que quelques secondes entre les deux courants , le thermomètre s'affole dans la lumière pesante de l'obscurité. L'animal qui a grandi accroché représente l'autre mort, la mort de la fatigue et le defi véhiculé par les temps en tout lieu , dans les esprits et dans l'humanité sans futur. Cependant nos parents se trouvent encore ici, assis au bord du néant, nous regardant jouer à être des hommes et des points qui arrondissent l'infini au long de la non-existence, marionnettes folles qui tentent de comprendre un univers, une vis de maquette qui rebondit et se perd, nous avertissant du danger de l'incertain et du mystère de ce qui est familier, des causes et des cris non humains, de l'étouffement que l'on ressent en ne commençant pas ce qui a été tracé et peut-être en exterminant la race."
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Minuit tombe comme un oiseau
blessé par le sommeil,
avec ennui tu relis la feuille
et le poème suit son cours
comme un fleuve sans fin
dilate et rétrécit tes yeux
te met en colère et te calme
et pendant que le bois achève de brûler
l'assoupissement arrive avec l'aube.
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