La Coupe de bois

Guglielmo, un bucheron, ne se remet pas de la perte de sa femme après neuf années de mariage et la naissance de deux filles. Il achète une coupe de bois et passe cinq mois pendant l'hiver à travailler dur, avec quatre compagnons et à la fin un charbonnier.
Dès que le travail n'occupe plus son esprit, il pense à Rose, sa défunte femme et sombre dans la mélancolie. Lorsqu'au printemps, après avoir fini le travail, il rentre dans son village, G. ne supporte plus sa situation et demande à Rose de l'aider…
Un homme simple, incapable de surmonter son deuil. Des descriptions de la nature, des forêts de Pomarance, des veillées dans la cabane construite près de la coupe. Ce texte rappelle Giono, simple, beau, émouvant.

C'est d'abord le nom du traducteur qui m'a fait me pencher sur ce livre : Philippe Jaccottet.
La coupe de bois m'a rappelé un peu le "Joseph" de Marie-Hélène Lafon : sur le sentiment de solitude, de sa maîtrise ou de son ignorance.
Les autres nouvelles traitent davantage et avec originalité des relations de groupe et interpersonnelles.
La dernière (Le soldat) met en évidence un non-dit à propos de la recherche amoureuse, de l'amour, de ce qu'il peut ne pas satisfaire, de ce qu'il exprime d'autre chose, ici inexprimée ou inexprimable.
Un grand écrivain.

Entre un village isolé de Toscane et une parcelle généreuse de forêt, propriétaires et employés s'engagent ensemble dans une nouvelle saison de travail. Toutefois, la joie endeuillée de Gugliemo, cet homme en copeau, s'élevant dans son labeur, se partage solitairement.