Un livre implacable et beau comme l'irrémédiable advenu, doux comme le révolu, définitif comme la mort.
Nel est mort me remémore la chanson funèbre de
Jacques Brel "Ah je les vois déjà...", avec ceux qui viennent assister au dernier combat perdu d'avance du condamné. Avec ceux qui mentent en croyant bien faire, ceux qui se pressent, se poussent, se montrent autour du cher disparu.
Sylvie Caster déroule cette agonie de Nel, comme mise en scène, théâtralisée comme la mort d'un souverain. C'est l'ironie de celui qui s'en va, à peine arrivé.
Le souvenir des fêtes passées et du dernier voyage, lugubre, sont comme les feux arrières d'un train qui s'enfonce dans la nuit et sur lequel se referment les ténèbres? J'ai cette image tenace et oppressante dans la tête, maintenant que je tape mon ressenti après la dernière page tournée du bouquin.
Un beau livre,
nel est mort.