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EAN : 9782070368129
192 pages
Gallimard (06/07/1976)
3.54/5   40 notes
Résumé :
Amaryllis Monceau, institutrice normande, a épousé Pépito Sanchez, Mexicain, homme de couleur et peintre.


Ils vivent à la campagne dans l'Ouest de la France, avec les trois enfants métis qui leur sont nés. Histoire d'un bonheur à la fois chaud et doux.

D'un amour triomphant, passionné, de couple marginal qui réussit, au fil des jours, à force de sincérité dans les sentiments, de sens de liberté vraie, celle qui s'impose presque... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Un roman honnête, bien écrit, peut-être un peu vieilli à mon goût. A la lecture, il n'y a cependant pas eu la petite étincelle que je recherche dans chaque nouveau texte, donc ce livre ne sera pas à classer parmi mes coups de coeur.
Lien : http://araucaria20six.fr/
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- " Je te salue ô ma Reine lançait le père à sa femme, la belle Amaryllis;
- " Je te salue ô mon Roi, me voici dans la gloire de cette aube avec les enfants que tu m'as donnés.

Ainsi vivent les Sanchez, une famille dans laquelle l'amour est partout. Dans les paroles, les gestes, les regards. Les époux se vouent mutuellement une admiration sans bornes sous l'oeil attendri des enfants qui s'en imprègnent plus particulièrement pour la mère, institutrice, le pilier de la famille Sanchez, vénérée telle une madone. Rien ne semble altérer cette passion dont tous se nourrissent. Jusqu'au jour où éclate un désaccord au sein du couple. le mari quitte femme et enfants pour exposer ses tableaux dans la capitale. Sans nouvelles de son époux, l'état de santé d'Amaryllis, institutrice, se dégrade. Comment faire face à cette douleur qui la mine un peu plus chaque jour? Les enfants espèrent et se désespèrent du retour de ce père qui les a abandonné.

Un court roman, doté d'une belle intensité.
Petit livre sympathique qui se laisse lire avec une certaine tendresse et beaucoup d'amour.
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En Normandie, les Mexicains ne courent pas les rues. Ama-ryllis Monceau, l'institutrice de St-Christophe a découvert le sien à Paris. Sanchez est peintre, elle est belle. Trois semaines d'une cour ardente. Ils se marient. Ainsi fut fondée dans les années 30, la famille Sanchez. L'homme a continué à peindre, la femme à enseigner. Trois enfants leur sont nés. C'est en voyant les gens se retourner sur leur groupe insolite, que Carlos, le fils aîné, prend conscience de la singularité de son clan, au milieu des paysans vikings. La tribu des Sanchez est heureuse dans l'atmosphère grisante d'une maison où le père fait triompher l'amour, la fantaisie, le mépris des préjugés. Pourtant les sentiments passionnés qui unissent Amaryllis et Pépito n'arrivent pas toujours à bout des malentendus nés de la confrontation de deux cultures diffé-rentes. le couple, une fois, est au bord de la rupture. Mais c'est ne pas connaître cet homme et cette femme que de croire qu'ils se trahiront jamais. Campés avec maîtrise, la force des personnages de ce roman les impose d'eux-mêmes.

Source : le Livre de Poche, LGF
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Un roman écrit en 1961 et qui a gardé tout son charme. Une grande histoire d'amour entre un peintre, Pepito Sanchez et une institutrice, Amarylis qui vit en Normandie. Ils se marient, fondent une famille; 3 beaux enfants. Mais voilà que Pépito n'arrive pas à vivre son art dans un quotidien trop "normalisé". Il a besoin, pour créer, de s'isoler, de vivre plus librement et de quitter souvent le domicile. Sa quête intérieure comme artiste est plus forte que l'amour de sa femme et ses enfants. Là se joue tout le drame de ce couple qui s'aime.
J'ai adoré ce livre. Je l'ai lu plus d'une fois. Il résonne en moi comme si cette histoire m'appartenait. C'est un coup de coeur.
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Quand un couple s'aime et que cet amour transpire par tous ses pores, s'exprime joyeusement, il y a une magie qui fait que tout ce qui en émane grandit et embellit. Les enfants. Les regards, les mentalités. Et ça, malgré toutes les contingences. Transcendées.
Vous trouverez ça dans ce livre, rien d'autre. A vue et aux mots rapportés d'un des enfants du couple.
Dans une écriture un poil vieillotte, du passé simple (alors que), de l'imparfait (alors que).
Vous autres, les Sanchez, vous faites envie.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Devant ce rictus, sans doute souffrit-elle, une fois de plus, cruellement, car elle s'arrêta net de marcher et, nous serrant les poignets à les briser, nous ramenant contre elle, les veines de son cou tendues sous l'épiderme comme des cordes, elle interpella d'une voix sourde, mais assez terrible, l'employée :
"Vous n'avez jamais vu de petits métis, eh bien regardez-les, ils ont du sang indien, espagnol, noir et normand. Ils ont deux yeux, une bouche, dix doigts et même un derrière, Madame. Ils sont vivants, ce sont mes enfants, ils sont intelligents, bien élevés, ils n'ôtent le pain de la bouche de personne; ils ont même, par-dessus le marché, le droit d'être différents de vous, comme vous avez le droit d'être différente d'eux."
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- Mon petit enfant, ta Maman et ton Papa peuvent avoir eu une discussion légère sans que cela soit si grave.
- Ma Maman a du chagrin, insistai-je, et Papa est parti en disant qu'il n'était qu'un péon, qu'il était né du coït d'un Espagnol et d'une Indienne morte de peur, qu'il n'aimait pas les prêtres et qu'il ne voulait pas que nous allions au catéchisme."
Cette fois, le prêtre sursauta. Je savais que je l'avais bouleversé, j'étais allé jusqu'à l'extrême limite de ma sincérité. Je ne suis jamais allé plus loin que ce jour-là, par la suite, dans ma vie d'homme.
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Le petit beurre que je croquais était délicieusement sec avec, dans sa pâte croustillante, des raisins. Je buvais mon cassis; un peu de rouge devait s'installer sur le bistre de mes pommettes, car l'abbé sourit. Je me rappelle ce sentiment de bonheur qui m'envahit sous son regard. J'avais péché et je n'avais pas été rejeté, il connaissait désormais mon âme, aussi pouvais-je me mouvoir librement devant ses yeux et l'aimer désormais.
Je pris congé, transporté, un peu soûlé par le cassis, infiniment joyeux. Je songeais que notre Père avait dû rencontrer de mauvais prêtres, mais que celui-ci était à l'image du Seigneur.
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Ce jour-là,il enjamba le marchepied avec un grand rire qui fit sursauter tous les passagers. Sa vieille valise cabossée lui étirait l'épaule gauche. Un mystérieux colis ficelé dans un papier rouge à la main droite, son foulard de soie jaune bouchonné autour du cou, son pantalon de velours froissé et terni aux genoux, ses souliers mal cirés, férocement, magistralement beau, il leva le bras droit à l'extrémité duquel le paquet suspendu se balançait comme un lampion ventru de fête foraine, et prononça solennellement :
"Je vous salue,Amigos..."
Nous l'attendions au port d'armes.C'était notre père.
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p.72-3.
Aussi lui demanda-t-elle avec beaucoup d'amour :
" Tu y arrives, mon Soleil ?
- Non, dit-il sans se détourner, fous-moi la paix, veux-tu ? "
Nous nous arrêtâmes de rire, net. Elle avait légèrement sursauté et pâli. Le tricot glissa de ses doigts. J'eus l'impression qu'elle avait froid.
Elle joignit ses mains en un geste de prière et resta ramassée sur elle-même, occupée à renaître sans bouger, d'une sorte d'évanouissement brusque.
Ne sachant plus sur faire, sa joie décapitée, elle atteignit son panier et nous fit signe dr venir recevoir une tartine.
Jamais nous n'avions entendu Pepito être grossier avec Amaryllis. Il lui arrivait de jeter ses pinceaux en l'air, de nous enjoindre d'aller jouer ailleurs, de nous talocher, mais, au cours de ses dramatiques colères, il ne s'attaquait jamais à sa femme.
A croupetons, nous mangions, l'encerclant, elle, de notre muraille désolée. Ce goûter, pain de mie beurré accompagné de rondelles de saucisson, victuailles des grands jours de plein air, dont nous nous étions promis un régal tumultueux, avait pris l'aspect de quelque dîner funèbre... Nous mastiquions, avec l'application régulière d'invités à un souper d'enterrement, en prenant garde à ne pas rompre l'épaisseur de notre silence consterné...
Il m'apparut que les yeux de Maman étaient pleins de larmes. Elle n'avait pas touché à sa tartine. Je la lui tendis ; elle la refusa d'un doigt sur la bouche et d'un murmure  :
" Je n'ai pas faim. "
Nous considérions notre père avec terreur. Il se tenait debout, le dos hostilement tourné. Je pensais brusquement qu'il ne nous aimait plus ; et j'en ai eus mal jusqu'au os.
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[Catherine Paysan]
Entretien avec Catherine PAYSAN à propos de son livre "La route vers la fiancée" (aux éditions Albin Michel).Elle parle du métier d'écrivain, de l'histoire de son livre et des personnages, compare le VIème et le XXème siècle et parle de son travail.
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