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Encore une fois un très beau roman comme sait les écrire Willa Cather. Petites touches subtiles, détails minuscules parfois mais tellement grands d'humanité descriptions élégantes... Par le biais de la transformation de la vie rurale au Nebraska, elle aborde la transformation de la société américaine à l'arrivée des migrants d'Europe de l'Est ou du Nord, cette Amérique en route vers le gigantisme dénué d'humanisme, et brosse le portrait d'une société qui le connaît encore. Pas de nostalgie cependant ni d'idéalisation juste un récit.
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Mon Antonia est un roman en tous points intéressant, d'une simplicité biblique pour évoquer les personnages et la terre du Nebraska.
le narrateur y côtoie dans ses jeux d'enfance des filles immigrées de fraîche date, qu'elles viennent de Bohème, d'Autriche, de Suède ou du Danemark, et il n'a pas envers ces filles ravissantes et pauvres la même condescendance que beaucoup de ses contemporains.
On voit ainsi les travaux et les jours de cette campagne en pleine mutation : Antonia qui travaille à la ferme comme un homme devra aller en ville dans une famille fort sympathique que fréquente le narrateur : malentendus, réconciliations familiales et individuelles, marquent les relations du narrateur avec Antonia et ses compagnes. On voit aussi ce qu'elles deviennent, quand lui poursuit des études mais ne peut les oublier.
Un récit simple et plein de fraîcheur, l'enfance est une sorte d'âge d'or, mais les personnages savent garder, pour les meilleurs d'entre eux, l'innocence et la sincérité de leurs sentiments, quand bien même ils seraient mal considérés par une société trop rigide.
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Tout francophone devrait lire "Mon Ántonia" afin de mieux comprendre les gouts et les idées-reçues de ses interlocuteurs américains. Il se trouve presque partout au programme des cours de littérature dans les écoles secondaires et aux universités américaines. Il a toutes les qualités demandées. L'auteure était une femme de carrière et possiblement une lesbienne. Issue d'une famille de colons du far-ouest américain Cather a été un des premiers écrivains à la parler de la vie sur la frontière américaine. En plus elle avait des idées très généreuse envers les immigrants. Elle écrivait très bien et était une observatrice hors-pair de la vie des agriculteurs de l'Ouest. le roman raconte l'histoire absolument poignante d'un grand amour raté.
"Mon Ántonia" s'est très bien vendu lors de sa sortie en 1918 mais il a du attendre cinquante ans avant devenir canonique. le style qui fait penser à celui de Louisa May Alcott ("Les quatre filles du docteur Marche) et ou Lucy Maud Montgomery ("Anne … la maison aux pignons verts") était très vieux jeu. Aussi, c'était une époque ou l'on prenait pas très au sérieux les femmes-auteures. Heureusement, de nos jours on apprécie ce grand roman à sa juste valeur aux "États-Unis. "Mon Ántonia" est une fenêtre importante sur un segment de la société et de l'histoire américaine qui est en peu connu en Europe. Je le recommande fortement à tous les lecteurs de la France, du Canada, de la Belgique et de la Suisse Romande.
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Le début est vraiment prenant : deux enfants qui vont vivre une profonde relation amicale leur vie durant arrivent au fin fond du Nebraska, dans la prairie encore sauvage de la fin du XIX ème, Jim Burden (le narateur) rejoint ses grands-parents fermiers après la mort de ses parents. Antonia quant à elle est l'enfant d'une famille tchèque assez mal équipée pour se faire une nouvelle vie dans ce pays âpre. Ce roman, aux forts accents autobiographiques, écrit en 1918, reprend non seulement les destins croisés de ces deux enfants, puis adolescents enfin adultes mais aussi ceux d'autres membres de ce village. Joies et peines de l'enfance, essais maladroits de l'adolescence, combats de l'âge adulte... Tout y est, y compris parfois un peu d'ennui. ça sonne juste en tout cas. L'écriture est sèche pour les sentiments, plus lyrique pour les paysages, pas encombrée de bondieuseries comme je l'ai craint au départ.
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Mon Ántonia est un roman très contemplatif par moment, notamment quand Jim, qui est le narrateur de cette histoire, décrit les paysages au fil des saisons, ces herbes rouges et ces immenses plaines que je voyais ondoyer sous les yeux au fil des pages... Quant à l'intrigue, il suffit de dire que c'est le destin en parallèle de ces deux enfants, Jim et Ántonia, et tout est quasiment dit ! Willa Cather n'intègre pas moult rebondissements à son histoire, elle conte simplement une histoire d'amitié profonde, quasiment une histoire d'amour, et se fait le témoin d'une époque.

Avant toute chose, Mon Ántonia est le reflet d'un mode de vie qui n'était déjà plus lorsqu'elle publia ce roman en 1918. Elle raconte la vie des pionniers dans l'ouest américain, partagés entre les Américains "de souche", arrivés sur le continent depuis plusieurs dizaines d'années, voire même plusieurs générations, et les nouveaux immigrés. Si les premiers détiennent l'argent et le pouvoir, les enfants des seconds sont travailleurs et auront tôt fait de se hisser dans la société. Willa Cather brosse également des portraits de femmes fortes, des femmes qui font tourner les fermes, les hôtels, les maisons, des femmes qui travaillent comme les hommes, qui décident et dirigent, des femmes qui osent sous le regard de Jim.

Publié en 1918, traduit pour la première fois en français en 1967, Mon Ántonia est mon coup de coeur du moment. Ce bouquin m'a embarquée à un point difficilement descriptible. Je suis tombée en amour des paysages décrits (et pourtant, les descriptions de paysages contemplatives, ce n'est pas trop trop ma came à la base !!!), tombée en amour de cette amitié, de ces personnages. Bref, j'ai adoré ce bouquin. Je ne peux que vous le recommander et en profiter pour saluer le travail de Robert Ruard, le traducteur de cette nouvelle version : chaque mot est à sa place et ne pourrait être mieux choisi. A lire de toute urgence !!!
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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MON ANTONIA de WILLA CATHER
Écrivain précurseur des grands espaces Willa Cather nous parle de la vie dans le Nebraska pour une famille arrivée de Bohême. On y croise des suédois des norvégiens, tous vont travailler la terre et essayer de s'en sortir. Une vie rude et austère, une solidarité à géométrie variable et des descriptions de paysages somptueux. Si vous aimez les univers à la Jim Harrison alors vous aimerez Willa Cather qui l'a précédé sur le chemin des espaces infinis.
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Mon avis

Je remercie BABELIO et les Editions de l'Archipel de m'avoir permis de lire, dans le cadre de la masse critique de janvier 2022, « Mon Antonia », ouvrage de Willa CATHER.

J'ai ainsi pu découvrir avec grand plaisir ce classique de la littérature américaine paru en 1918.

Au fil des mots de Jim, notre héros, nous apprenons qu'il était âgé de dix ans lorsqu'il a perdu ses parents et qu'il a quitté la Virginie pour retrouver ses grands-parents dans le Nebraska. Ceux-ci possédaient une ferme près de laquelle une famille d'immigrés Tchèques venait de s'installer.

Jim se rappelle sa rencontre avec Antonia la fille de ces immigrés, leur amitié, leur amour. Bien qu'issus de milieux différents, les deux enfants partageaient les mêmes valeurs. Toutefois, sont-ils parvenu à unir leurs vies ? Je ne vous en dirai pas plus et vous laisserai le découvrir par vous-mêmes.

L'écriture est simple, naturelle, facile à lire. Les descriptions des plaines immenses du Nebraska recouvertes d'herbes rouges et jaunes sont si précises qu'il nous semble les apercevoir en lisant cet ouvrage. La vie ô combien difficile et mouvementée des fermiers est également bien racontée.

L'auteure rend hommage aux pionniers qui se sont installés en communauté sur des terres entièrement à défricher, à leur courage et à leur esprit de solidarité. Elle dresse également de très beaux portraits de femmes au caractère bien trempé, fortes, courageuses, vraies et déterminées.

J'ai beaucoup aimé ce roman très bien documenté sur l'implantation des pionniers au XIXème siècle en Amérique, que j'ai lu pratiquement d'une traite tant il m'intéressait et je le recommande vivement aux amateurs du genre qui, comme moi, passeront un très bon moment de lecture.

Page FB : https://www.facebook.com/joellemarchal74/

Blog : leslecturesdecerise74.over-blog.com




Lien : https://www.facebook.com/joe..
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Le jeune Jim Burden a grandi chez ses grands-parents, dans une ferme du Nébraska, et a vu s'installer aux environs, dans des conditions au début très difficiles, des immigrants, et notamment les Shimerda, une famille tchèque dont une des filles était Ántonia.
On voit comment s'est établie une certaine solidarité entre ces fermiers et comment a fonctionné le "melting pot" américain, entre ces familles orginaires d'Europe du Nord et de l'Est et des habitants du bourg voisin de Black Creek, plus anciennement établis.
On assiste surtout, racontée par Jim, à l'enfance, à la jeunesse et à la vie de ces deux personnages, Jim et Ántonia, et à leur si tendre amitié malgré leurs destins divergents.
Avec Willa Cather nous avons un des premiers écrivains américains chantant les grands espaces du Midwest et de l'Ouest. Ici ce roman de 1918 se termine par une ode à la vie des ces agriculteurs établis dans ces grands espaces, durs à la tâche mais entourés d'une progéniture abondante auxquels ils inculquent de saines valeurs.
La prose de Willa Cather se montre toujours aussi fine et sensible, mais, ici, elle apparaît un tantinet moins lyrique que dans d'autres ouvrages ("Le chant de l'Alouette" ou "L'un des nôtres"), mais elle ravira les amateurs de cette littérature incarnée plus tard par Jim Harrison, qui lui-même chantait d'ailleurs le Nébraska. Comme souvent avec Willa Cather, on trouve beaucoup de personnages positifs autour du ou des héros. L'ensemble se lit plus qu'agréablement.
Traduction Robert Ruard
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Si c'était un bateau, je dirais qu'il a une belle envergure et anoblit la traversée ne fût-ce que d'une mare boueuse. Si c'était un instrument de musique? Douceur et méthode pour apprécier les mélodies de la vie. Si c'était un animal il aurait la puissance et la patience d'un cheval de trait. Une saison? de la rigueur dans ses extrêmes. Un paysage? Modelé par le labeur des pionniers. Une vie? Qu'elle est contenue dans un petit cercle.
Mais c'est un livre (parfait) dont il suffit d'ouvrir les pages pour être transporté de joie. Allez en paix. Et lisez "Mon Àntonia"!
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A mourir d'ennui...
C'est en gros l'histoire de Jim, un petit garçon venant de Virginie qui s'installe avec sa famille sur les terres du Nebraska. Il fait la rencontre de la petite fille d'une famille immigrée tchèque, qui se prénomme Ántonia.
Au Nebraska, il n'y a rien à faire et les deux enfants font connaissance et vont s'attacher. Ils vont développer une belle relation d'amitié.
Bref, un récit initiatique avec une référence à Proust.
Il y a une belle réflexion derrière l'histoire avec Jim qui mène une vie confortable et Antonia qui fait face à plus de difficultés. Mais bon, je me suis ennuyée...
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