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EAN : 9782226254375
288 pages
Albin Michel (29/01/2014)
3.31/5   34 notes
Résumé :
À la suite d'une crise de démence, consécutive à la tentative de suicide de l'une de ses maîtresses et du départ de son épouse, Eric Meyer, un homme d'affaire égoïste, odieux et cocaïnomane, se retrouve interné dans un hôpital psychiatrique.

Ses confrontations avec des patients et dialogues avec un psychiatre, le docteur Robert Kaplan, le poussent à révéler une mémoire parentale, ancienne et douloureuse, qui coïncide avec celle du médecin.
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Si je vous dis :
Eric Meyer est un homme égocentrique, manipulateur, pervers, jouisseur, indifférent, cruel. Il collectionne les maitresses et s'en vante, il les a même invitées à la fête de son 20e anniversaire de mariage avec Isabelle. Il a provoqué une tentative de suicide chez sa dernière maitresse en date en répondant d'une manière ignoble à la lettre d'amour qu'elle lui avait adressée.
Sa femme le quitte enfin et sa fille lui a tourné le dos depuis longtemps.
Ah oui, j'ai oublié : il se drogue, également.

Vous vous exclamerez :
Quel homme abominable, un être abject ! Quel sujet pour un roman !

Et je vous répondrai:
Tout n'est pas perdu. A la faveur de cette crise majeure provoquée par la tentative de suicide de sa maitresse et le rejet de sa femme, il va se retrouver chez le psychiatre Kaplan.
Et c'est là que je comprendrai pourquoi cet homme est devenu ainsi.

Ce très beau roman, bien écrit de surcroit, nous plonge dans les couloirs d'un asile. Meyer aura plusieurs conversations essentielles avec Kaplan mais aussi avec d'autres patients.
Tout un apprentissage, pour cet homme qui ne voyait que lui et qui adorait écraser les autres. Mais à quel moment est-il devenu ainsi ? A quel moment a-t-il quitté les rives bienheureuses et verdoyantes de l'innocence pour aborder une terre sèche et aride, celle du culte de soi?

« Rien n'est plus difficile que de revenir au port. Vous savez ce que c'est, le port ? le port, c'est notre vérité. C'est tout. Et pourtant, c'est tellement difficile, n'est-ce pas ? »
J'espère que chacun a trouvé son port, sa vérité, son essence. le monde meilleur dépend de cela. Car quand on est en accord avec soi-même, le bonheur est là. Enfin, c'est ce que je crois.
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La descente aux enfer de cet homme qui ne respecte rien ni personne, même pas lui-même est assez plaisante au début de cette histoire. Une maîtresse tente de se suicider, son épouse le quitte, sa fille le laisse tomber. Seul son associé et ami depuis longtemps le soutient en lui donnant de mauvais conseils. Il se drogue également depuis des décennies et le traitement médical prescrit par le psychiatre lors d'un premier rendez-vous, en privé, mélangé à ses drogues journalières va créer une sorte de burn out ou plutôt une overdose. Bref, dans un réflexe de survie il se traîne jusqu'à l'hôpital où exerce le psychiatre et lui déclare qu'il va le tuer. Il est admis dans le service de psychiatrie en observation. Éric, puisque qu'il se nomme ainsi va faire connaissance avec les autres malades, qui lui paraissent vraiment fous, avec le système de fonctionnement et les frustrations mises en place par l'équipe médicale. La suite est une remontée en enfance, une prise de conscience et un sevrage assez efficace. Pouvoir se regarder dans un miroir après une vie de “camion-poubelle” est peut être une renaissance. le milieu hospitalier psychiatrique est bien décrit, le prise en charge aussi. Un récit qui se lit d'une traite avec des ressentis qui changent au fur et à mesure des pages.

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C'est le premier roman de l'auteur. Je suis impressionnée car ce roman est délicieusement abouti. Et nous procure une multitude d'émotion. le personnage principal, Eric Meyer, est un type odieux, exécrable, abject ..On peut trouver une ribambelle de mot qui le défini. Et pourtant, malgré tout lorsqu'il se retrouve brisé, qu'il laisse paraître l'enfant qu'il était, on se dit que personne de mérite d'être détesté à ce point. Voila, ce livre parle d'une blessure camouflée sous une carapace de haine d'autrui, d'une confrontation aussi entre un psychiatre et son patient. Tous les deux ont une façon différente de réagir face à l'héritage de la seconde guerre mondiale. Oui, je parle bien de la guerre qui a toujours des effets sur les enfants, petits enfants de déportés. Même s'ils n'ont pas connu à proprement parlé les horreurs, ils subissent le devoir de mémoire.
Lien : http://lesciblesdunelectrice..
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Roman que j'ai relu une deuxième fois à mon plus grand plaisir. Ne vous fiez pas au résumé, ce roman est une vraie réussite. Il existe bien des personnes narcissiques et toxiques faisant écho au personnage principal. Cela engendre bien des dégâts pour celui qui ose s'en amouracher. Rares sont les narcissiques odieux capables aussi de changer sa vision d'esprit.
L'écriture est fluide, profonde, impossible de s'ennuyer avec ce roman. L'histoire tient la route et résonnera à ceux et celles qui ont un jour rencontrer un tel personnage. Je me réjouis de lire le second roman de cette auteur. Je lui reconnais une très belle plume et bien du talent.
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Un premier roman très fort... le personnage principal, Eric Meyer est vraiment détestable au début de cette histoire. Puis on se surprend à le plaindre, à vouloir en connaitre plus sur son histoire, sur son passé. de l'émotion, du suspense, quelques touches d'humour, et une trame bien construite. Vivement la prochaine parution de cette auteure!
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Commencez par un entraînement simple : le sourire. Et banissez tous les mots qui, de près ou de loin, disqualifient autrui. Ce n'est pas une question d'éthique, c'est un premier objectif de survie. Le mépris est une catastrophe pour l'intelligence, gardez bien ça à l'esprit.
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Saint-Ursule, ce n'est pas un monde de héros ni des gens minables, c'est juste un endroit pour des gens qui ont vécu quelque chose de trop ou de moins. Le "pas assez", ça rend fou aussi, vous savez.
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A la première blessure elle s'était retranchée dans son petit coin d'ombre. Le petit coin d'ombre... Comment appelait-il ça, Pouchkine? Cette humeur entre deux eaux qui n'est ni le cafard ni la mélancolie, cet état nauséeux qui tient à l'écart de la vraie joie. Nigoura.
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Je le suis à la trace avec l’impression de filer un camion poubelle avec son calendrier assez prévisible d’ordures quotidiennes et de déchets de fêtes immondes.
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L'âme humaine? Une chose de trop et nous nous retrouvons dans la marmite des réducteurs d'âmes, avec une toute petite âme de rien du tout, torturée par des bêtises. Cassés, brisés. De tous petits destins mis en pièce par des petites histoires, des saletés du hasard ou de l'imbécilité humaine.
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Vidéo de Marie-Laure de Cazotte
Retrouver l'émission complète : https://www.web-tv-culture.com/emission/marie-laure-de-cazotte-ceux-du-fleuve-52512.html
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