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Je suis d'abord tombée sur la bande annonce de cette histoire actuellement dans les salles de cinéma qui m'a fortement intriguée. Puis sur cette adaptation en bande dessinée, qui d'ailleurs est une réédition.
Et tout découle d'un roman de Olivier Bourdeaut. C'est une histoire qui m'apparaît comme une sorte d'hymne à la vie. Avec leurs différences, ils ont une furieuse envie d'exister, de ne pas se laisser emprisonner dans le système, et quelque part ils vivent plein d'aventures. Leur fils assiste quelque peu impuissant à leur façon de vivre très spéciale.
Malgré tout ce que le côté rationnel peut nous dicter, il y a quelque chose d'assez envoûtant à les suivre. Ils nous font vivre un moment unique qui semble quelque peu étrange et hors du temps. On aime voir cet amour qui les unit, cette façon qu'ils ont de se comprendre, tout était spécial : leur rencontre, leur serment de mariage, etc.
Notre société est parfois lourde, avec des tonnes de règles, et eux c'est comme s'ils s'en étaient affranchis. du moins, illusoirement.
Nous assistons à différents épisodes, et en nous se mêlent des sentiments de toutes sortes, tant de joie, et tant de tristesse à la fois. L'air de rien, ils nous font entrer dans leur danse.
Sur certaines actions, on se questionne, et en même temps il y a un petit côté jouissif à avoir cette forme de liberté. Mais leurs choix ils devront les assumer jusqu'au bout. Et tout n'est pas toujours aussi simple que ce qu'il paraît.
Nous sommes entraînés dans le tourbillon de leurs vies, ils ont une façon de se parler originale, élégante. On dirait que la vie est une fête, et c'est la mère qui en mène inlassablement la danse, mais on le sait bien, la vie va s'en mêler.
Ingrid Chabbert et Carole Maurel sont aux commandes de cette adaptation. Vous les avez peut être déjà croisée sur d'autres histoires. Quelques mots sont dits sur elles à la fin.
Le graphisme est agréable et illustre très bien son propos.
Une expérience atypique, assez entraînante, parfois peut être trop rapide, qui ne peut nous laisser indifférent.
Oserez-vous les rencontrer ?
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Un roman multi-primé, une adaptation graphique rééditée chez Steinkis et aujourd'hui un film avec Virginie Efira et Romain Durys… et j'en oublie (voir l'adaptation de Christian Cailleaux et les sublimes images chez les courts tirages)

Sans négliger le travail scénaristique d'Ingrid Chabbert, le plus de cette version BD, c'est incontestablement le dessin de Carole Maurel.. Je vais me répéter mais elle parvient à insuffler une sensibilité épatante à ses personnages. Par leurs regards passent toutes les émotions… et elles sont nombreuses dans ce récit.
Dans les yeux du fils bien sûr, mais aussi dans le sourire du père et dans la folie de la mère, énergie sans limites et tornade inarrêtable….

On avance, chamboulé par toutes ces émotions qui deviennent peu à peu troublées tant on devine la fin d'un chemin qu'on sent inéluctable…. Un chemin envoûté par le chant de Nina Simone.

Au final, un album superbe, émouvant et troublant… un amour fou qui saura faire vibrer ton coeur de lecteur.

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C'est un univers particulier qui s'offre à nous, Georges et sa femme dansent dans le salon sur la chanson de Nina Simone, M. Bojangles , sous l'oeil de Mademoiselle Superfétatoire, ce grand oiseau exotique. L'oiseau, qui souvent, est promené en laisse. L'enfant découvre le monde, leur monde où tout est parfait. Les parents reçoivent des amis, laissent le courrier s'accumuler, n'ouvrent pas les lettres.La mère est extravagante.
Mais à l'école , des règles strictes s'appliquent, l'enfant doit s'y soumettre. Une seule solution, l'enfant suivra l'école à la maison, sous la direction de son père.
Le narrateur est le petit enfant, le père intervient parfois dans cette histoire loufoque.L'amour unit tous les membres de la famille.
Les couleurs douces et chatoyantes des planches changent suivant les humeurs du personnage féminin. Sous cette joie de vivre, cette euphorie se cache la maladie, sournoise qui envahit , mais on l'oublie en écoutant l'air de Nina Simone.
Le lecteur retient l'évasion légère, le rythme musical, l'intense liberté des personnages et le merveilleux amour.
J'ai bien aimé la construction du récit qui se fait à deux voix .
Cette BD est un conte fantasque , un récit d'amour fou et tendre. Une écriture musicale où se cache dans un univers décalé, un drame à venir.
Lien : https://livresdunjourblog.wo..
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J'ai eu l'idée de mettre en boucle la musique de Nina Simone, pour continuer de me prélasser dans les BD aujourd'hui... Sans avoir bien mesurer l'intensité de cette histoire là.

Au deuxième tiers je pleure d'émotion vive et ne m'arrête plus.

L'extase et les trous profonds de la maladie psychiatrique, exposés sous les yeux d'un enfant. Quand la légèreté s'acoquine d'un défi quotidien dans une famille.

Le rendu est explosif en version graphique.
Je vais me jeter rapidement dans le roman d'Olivier Bourdeaut voir de quel bois est façonné cette source d'adaptation. Il ne semble pas avoir pris peur de traiter un face à face avec ce sujet délicat.
"Puisque je vous dis que je n'ai fait que détruire ce que je voulais garder pour moi!"
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Je savais qu'En attendant Bojangles d'Ingrid Chabbert et Carole Mauret était une adaptation du roman du même nom d'Olivier Bourdeaut
Mais, même si j'en ai beaucoup entendu parler, et si j'ai très envie de le découvrir, je n'ai pas encore lu ce livre. Par conséquent, je n'ai pas cherché, cette fois, à comparer constamment cette bd avec son « modèle », ni à identifier les ressemblances ou dissemblances entre les deux, les partis pris ou éventuels écueils. J'ai donc entièrement pu profiter de la découverte de l'histoire et des magnifiques illustrations. Et je n'ai pas été déçue ! 

La 4ème de couverture donne déjà le ton. On comprend tout de suite qu'on va être plongé dans un univers particulier, semblable à celui de "L'Ecume des jours" de Boris Vian :

"Sous le regard émerveillé de leur fils, ils dansent sur "Mr. Bojangles" de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Chez eux, il n'y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis. Celle qui donne le ton, qui mène le bal, c'est la mère, feu follet imprévisible et extravagant. C'est elle qui a adopté Mademoiselle Superfétatoire, un grand oiseau exotique qui déambule dans l'appartement. C'est elle qui n'a de cesse de les entraîner dans un tourbillon de poésie et de chimères. Un jour, pourtant, elle va trop loin. Et père et fils feront tout pour éviter l'inéluctable, pour que la fête continue, coûte que coûte. 
L'amour fou n'a jamais si bien porté son nom."

Les très beaux dessins illustrent parfaitement la folie, la musique,  l'insouciance, les va-et-vient constants entre gravité et légèreté, ainsi que tout l'amour que se portent les personnages, et ce d'une manière différente d'un simple texte, je trouve, plus tendrement peut-être... On visualise sans doute autrement ce que vit le personnage principal de l'histoire, ce petit garçon dont la maman n'est pas comme les autres mamans.

J'ai trouvé les décors soignés, les couleurs sublimes et tout à fait appropriées au sujet, les expressions des protagonistes et l'atmosphère musicale, festive, très bien représentées.

L'émotion est palpable : tendresse, douceur, joie et folie, extravagance et sombre réalité, sourires et larmes sont très bien rendus.

Même si j'ai trouvé le texte un peu rare, j'ai beaucoup aimé ce roman graphique, dans lequel les événements s'enchaînent très vite, apportant du rythme et intensifiant l'émotion ressentie. 
C'est un récit à la fois poétique et tragique, dont je suis ressortie toute chamboulée...
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De mettre des images sur des mots, d'avoir adapter le roman d'Olivier Bourdeaut, m'aura permis de l'apprécier davantage (j'avais bien aimé mais sans plus).
Cette folie permanente, cette fantaisie inconsciente, même dans la narration, m'avait un peu gênée. Je la comprends mieux désormais et je lui trouve sa place dans l'histoire. Je ne plussoie toujours pas la façon de vivre plutôt excentrique, légère et insouciante des personnages mais je peux comprendre les raisons pour lesquelles ils l'ont choisie.
Je suis aujourd'hui davantage emportée dans cette fantaisie, à la fois pleine de vie, hors norme et tragique.
C'est une très belle adaptation.
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Cette BD est une adaptation du roman d'Olivier Bourdeaut pour lequel j'avais eu un coup de coeur en le découvrant en audio. Je vous invite à découvrir mon billet sur le blog.

J'ai bien aimé cette BD quand je l'ai lue que ce soit au niveau des dessins très doux et joyeux à la fois et sur l'histoire qui raconte la vie d'une famille dont la mère fantasque et incontrôlable est en réalité atteinte de troubles psychiatriques et qui se termine tragiquement.

Sur le coup j'ai donc apprécié ma lecture mais l'avis d'une amie qui elle n'avait lu que la bande dessinée et pas le roman m'a fait réfléchir. Elle m'a dit (coucou K si tu passes par là!) qu'elle avait détesté la manière dont la maladie psychiatrique était « romantisée ». Et c'est là que je me suis rendue compte que dans cette lecture j'avais apportée ma connaissance du roman qui est beaucoup plus profond et subtil car dans le roman on voit que tout le côté exubérant et excessif de la mère est contrebalancé par les angoisses du quotidien et une vraie tristesse profonde du petit garçon et ces aspects là manquaient sans doute à la BD pour ceux qui la découvraient sans connaître le roman.

Alors je vous conseille cette BD si vous avez lu le roman car c'est une belle adaptation mais qui est malheureusement peut-être un peu légère pour une première découverte du texte. Par contre au niveau des dessins, cet album m'a immédiatement replongée dans l'univers des personnages.
Lien : https://ennalit.wordpress.co..
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La danse, toujours et encore la danse, Mr. Bojangles de Nina Simone, le jour la nuit, tourner, tourner toujours, le temps, quel temps, passe t-il? Ce couple si uni, lui Georges, elle dont le nom change jour après jour, l'enfant qui suit profitant de cette vie déjantée à la place d'une vie d'ennui à apprendre et puis l'oiseau exotique accompagnant la folie.
Respirer, profiter, s'amuser vivre sa vie et ses envies. Laisser ce qui fâche ou risque de fâcher dans ces enveloppes, entassées dans un coin de pièce, oubliées, inutiles. Et pourtant, la vie existe et coule et vous rattrape, forcément, indubitablement...
Alors le monde, son monde s'écroule.
Mais, oui, nous serons toujours ensembles...
Un conte, une fable, un poème, oui tout ça à la fois. Une beauté de lecture, un moment privilégié, beau, joyeux, romantique mais triste aussi.
Je n'ai pas lu le livre de Bourdeaux, je ne crois pas que je le lirai. J'ai eu tout ce que l'on peut souhaiter d'un roman : un texte bien scénarisé et des dessins qui collent impeccablement aux personnages tels que l'on peut se les imaginer.
Dessins attachants, rythmés comme la danse qui définit le roman, couleurs chaudes et aérées. Bref, comme j'aime.
La couverture plus jolie que celle du roman où l'on voit la danseuse lancer un regard énamouré à son cavalier.
Aimer à perdre la raison, aimer à n'en savoir que dire, à n'avoir que toi d'horizon...comme disait le poète.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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C'est l'histoire d'une famille un peu extravagante, très proche les uns des autres (l'enfant et ses parents qu'il observe). L'homme est amoureux fou de sa femme, leur vie est un jeu composé de musique, de danse, et de séjour en Espagne. Un contrôle des impôts bouleverse cette insouciante joie de vivre. Et l'excentricité, le petit grain de folie de la femme devient incontrôlable, un danger, et elle est internée en psychiatrie. L'enfant est le témoin de l'absolu fidélité de son père. Je ne relèverai pas la fin. le roman fait partie des très belles histoires que j'ai pu lire. L'adaptation en BD est réussie, même s'il n'est peut-être pas possible d'installer dans la durée cette même élégante et extravagante ambiance qui traverse l'original et qui rend les protagonistes et leur sensibilité tellement touchants. Mais en tout cas, à la lecture du roman graphique, on ne se sent pas trahi, les correspondances entre les personnages imaginés par Olivier Bourdeaut et ceux repris dans cette adaptation par Ingrid Chabbert (scénario) et Carole Maurel (dessin), existent bien.
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J'ai trouvé la première partie que les parents étaient totalement déjantés et à côté de la plaque avec un côté assez vie de bohème. Cela fait peur surtout quand on élève un petite garçon tout innocent. Puis, par la suite, on parvient à comprendre la maladie mentale qui va conduire au drame. Bref, il y a une fausse légèreté. Cela commence dans la bonne humeur et ce bonheur se termine dans la tragédie. Ainsi va la vie parfois.

C'est l'adaptation d'un roman assez triste mais qui raconte une très belle histoire d'amour. L'oeuvre parue seulement en 2016 a été récompensé par de nombreux prix et le succès critique a été au rendez-vous. J'ai bien aimé ce dessin aux couleurs chaudes qui m'a semblé tout à fait convenir à cette histoire. J'ai tout de même une pensée émue pour cet enfant à la fin de ma lecture. Une vie pas ordinaire mais à quel prix ?
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