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Daevabad tome 3 sur 3

Gaspard Houi (Traducteur)
EAN : 9782290382714
832 pages
J'ai lu (06/09/2023)
4.55/5   221 notes
Résumé :
Après qu'une conquête brutale a dépouillé la cité de sa magie, Banu Manizheh et son commandant Dara, doivent essayer de réparer leur alliance fragile et de maîtriser un peuple agité et en guerre. Mais l'effusion de sang et la perte de sa bien-aimée Nahri font ressortir les pires démons du sombre passé de l'Afshin.
De leur côté, Nahri et Ali sont désormais en sécurité au Caire. Mais ils sont hantés par le fait d'avoir laissé derrière eux des êtres chers à la m... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (33) Voir plus Ajouter une critique
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Impossible de ne pas lire le dernier tome de la saga Daevabad malgré mes avis mitigés sur les deux premiers. Je voulais savoir comment tout cela allait se terminer et surtout quelle conclusion l'auteur allait donner à ses personnages. Heureusement pour moi, L'empire d'or a été une excellente lecture et j'ai vraiment passé un très bon moment en compagnie de Nahri, Ali et Dara. Ce qui, vous en conviendrez, est plutôt chouette, car je déteste finir sur une note négative.

Il a fallu tout de même absorber les presque 900 pages du roman. J'avoue avoir douté à plusieurs reprises. Il se passe énormément de choses, mais plus on avançait, moins je me disais que l'on allait avoir une conclusion. Il faut aussi dire que beaucoup de questions restaient en suspens et qu'il aurait été dommage de ne pas avoir de réponses. Sans compter que S.A. Chakraborty avait beaucoup d'éléments à exploiter pour ce final plutôt épique.

L'alternance des points de vue a encore une fois été une très bonne idée. le fait de comprendre nos trois héros, de voir et de ressentir ce qu'ils vivent était clairement primordial pour bien saisir tous les enjeux et surtout leurs états d'esprit. Cela nous permet aussi d'être à deux endroits à la fois. A Daevabad avec Dara, et au Caire avec Nahri et Ali. Nous voyons donc autant les « sauveurs » que les « oppresseurs ». Les premiers doivent se décider à agir, mais comment ? Tandis que les seconds, malgré leurs idéaux originaux se retrouvent dans un engrenage de violence. Il y a donc beaucoup de tension, de décisions à prendre, de choix à faire, de sacrifices… Je ne me suis pas du tout ennuyée, mais par contre, c'était une lecture un peu en apnée. Comme si à chaque page tournée, une catastrophe pouvait encore arriver.

L'un des atouts de ce dernier tome pour moi, et l'utilisation de l'univers. J'entends par là que l'auteur a vraiment choisi d'exploiter au maximum toute sa mythologie et d'en faire un peu l'axe de sa conclusion. Tout a commencé par une guerre entre différentes entités magiques, et tout devra se résoudre par le chaos ou la paix entre elles. Et j'ai beaucoup aimé cela. Notamment le fait que les marids soient mis en avant. Ils méritaient d'avoir leur voix au chapitre, et pas seulement les Nahids et les Daevas. Ce qui nous permet d'ailleurs d'en apprendre beaucoup plus sur Nahri et Ali, ce qui ne gâche rien. On a encore plus l'impression que tout était lié.

Outre les complots, les alliances et les intrigues politiques, ce sont les personnages qui ont pour moi étaient les plus intéressants. Chacun arrive à tirer son épingle du jeu, et j'ai particulièrement trouvé les relations entre les divers protagonistes très touchantes. Hatset est une reine que j'ai adoré découvrir, et une mère encore bien plus extraordinaire. Elle a une force incroyable et son amour pour ses enfants était un vrai bonheur surtout quand on a Manizheh en miroir face à elle. La fratrie geziri gardera toujours une petite place dans mon coeur, malgré les moments douloureux qu'ils ont pu traverser, Zaynab, Muntadhir et Ali ont su nous montrer toutes leurs forces. Jamshid, qui dans les précédents tomes, avait été un peu insipide pour moi, se révèle un petit peu, notamment au contact de sa petite soeur. J'ai pu pardonner à Dara dans ce dernier tome de Daevabad et j'en suis aussi très heureuse. Pouvoir le comprendre vraiment à fait toute différence. Et puis, il y a Nahri et Ali. Leur relation, très exploitée ici, nous montre deux enfants qui n'ont jamais eu vraiment le choix mais qui continuent d'espérer une vie meilleure, et pas seulement pour eux. Il y avait beaucoup de pudeur, mais aussi beaucoup d'émotions vives entre ses deux-là, et j'ai adoré comment les choses se développent entre eux, notamment cette complicité retrouvée.

Manizheh… je l'ai détesté dès sa première apparition et cela n'a pas changé. Malgré les efforts, peu véhéments, de l'auteur de nous expliquer le pourquoi du comment. Plus on en apprenait à son sujet, moins j'avais envie de lui pardonner. Elle n'a fait que mauvais choix sur mauvais choix. Mais ce personnage permet aussi de nous montrer que nous ne sommes pas les erreurs de nos parents. Que nous pouvons choisir notre propre voix et qu'ils ne nous définissent pas. Cet aspect de la trilogie fait encore plus résonnance ici. Tout comme l'acceptation de l'autre. Et malgré toute la violence de L'empire d'or, il y avait ces petites oasis d'espoir et de bonté qui ont fait que l'ensemble du roman n'était pas seulement qu'une guerre insensée.

Heureuse donc d'avoir poursuivi la trilogie jusqu'au bout. Heureuse d'avoir découvert un univers original, mettant en avant une culture qui a très peu de visibilité en littérature fantaisie et qui devrait en avoir plus. Heureuse d'avoir rencontré des personnages attachants, complexes et qui se remettent en question. Une saga qui met en avant les femmes sans en faire des héroïnes hors norme. Des mères, des filles, des soeurs qui veulent vivre dans un monde juste où elles n'auront pas peur pour elles et leurs proches, et qui peuvent accomplir ce que bon leur semble.
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J'ai terminé ce beau pavé et je me rends compte que je ne sais pas trop quoi dire dessus (j'ai même tardé à poster cet avis)... ce qui est certain, c'est que ce troisième tome n'est pas mon préféré de la trilogie.

En bref, il y avait selon moi beaucoup trop de longueurs ici, qui ont accentué mon ennui. Il m'a fallu attendre, au moins, la moitié du roman afin de rentrer dedans. Plus j'avançais et plus je me demandais comment ça allait se terminer... me faisant douter d'une conclusion satisfaisante. Finalement, cette dernière l'était, même si l'intégralité ne m'a pas forcément convaincue : certains rebondissements ne m'ont fait ni chaud ni froid mais au contraire, certaines révélations étaient les bienvenues. J'ai donc - comme dit plus haut - plutôt apprécié la fin et j'ai même été émue par une scène en particulier. À noter : j'aurais souhaité plus de pages à l'épilogue... car malgré les centaines de pages de ce tome 3, la dernière phrase a tout de même réussi à me frustrer ^^'.

Dans l'ensemble, « Daevabad » est loin d'être une saga mauvaise ! Au contraire. Ne vous fiez pas à mes ''seulement 3 étoiles '', mes attentes étaient hautes. Certes, cette dernière ne m'a pas entièrement impactée, ses personnages ne m'ont pas complétement touchés, mais, sa densité et sa complexité en font une série à mon sens complète. La lenteur et certaines répétitions sont cependant de gros bémols... ce qui m'a grandement essoufflée au bout d'un moment. Je regrette également que ça soit écrit à la troisième personne, je suis persuadée que cela m'a tenu à l'écart de beaucoup d'émotions et d'attachement pour les persos. En parlant des personnages : un en particulier ne m'a pas plu du tout et de ce fait, j'avais du mal à lire son point de vue A contrario, un autre protagoniste m'a plus marqué que les autres : sa fermeté dans ses convictions, mais aussi sa sensibilité, et son ''évolution'' tout du long ont fini de me convaincre À ne pas oublier un point important selon moi, c'est cette nuance, ce monde gris, le fait qu'il n'y ait pas vraiment de ''méchants'' ni de ''gentils''... entre guillemets. Certaines choses sont d'ailleurs totalement le reflet de notre réalité.

Vous l'aurez sans doute compris (ou pas) avec cet avis fouilli, ce n'est pas le coup de coeur espéré pour cette série. Cependant, je me laisse le temps de souffler avant de lire le tome 3.5 : « le fleuve d'argent ». Car malgré tout, je me suis surprise à vouloir retourner à la fameuse Cité de Laiton :-).
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Avec sa couverture plus riche, plus profonde et plus sombre, S.A. Chakraborty semble nous faire de belles promesses quant à cet ultime volume d'une saga dont le décor arabique a su pleinement me convaincre mais où j'ai beaucoup plus de bémols sur la forme prise par la plume de l'autrice. Il en sera de même pour ce dernier tome.

J'ai à nouveau pris un vif plaisir à suivre les nouvelles aventures de Nahri et Ali qui ont fui la cité millénaire des djins et autres créatures magiques pour se réfugier au Caire tandis que leur grande ennemie tragique Manizheh y a pris le pouvoir. C'était touchant de leur voir tenter de reconstruire quelque chose malgré les souvenirs qui les hantent puis de se rendre compte qu'ils ne pouvaient tourner la page ainsi, et passionnant ensuite de les voir partir à l'aventure pour y retourner. L'autrice sait raconter ce genre d'aventure en y insufflant rythme et graines de suspense. Elle nous fait ainsi bien voyager dans le Caire XIXe-XXe de son imagination avec des relents de colonisation occidentale et elle tente de nous toucher avec les sentiments qui tenaillent ses héros. Ce sont souvent de belles histoires de femmes ordinaires : femmes, mères, soeurs, épouses… Elle en fait de même de l'autre côté du voile, dévoilant un Dara de plus en plus nuancé et intéressant – mon coup de coeur ! ❤ – contrairement à Manizheh dont la caractérisation me déçoit un peu, je l'avoue, justement par son grand manichéisme en dépit de ce qui avait été écrit avant.

Le cadre oriental est toujours aussi parfaitement réussi, grâce aux multiples descriptions de l'autrice quant aux décors, tenues, lieux, ambiances, us et coutumes. C'est vraiment un régal et c'est en plus très immersif sous sa plume. On voyage vraiment à travers bateau et sable avec nos héros. On rencontre vraiment ces drôles de créatures que sont les marids et les goules. Les pouvoirs de nos héros se développent et nous frappent par leur dimension tragique très inspirée de la philosophie orientale, notamment sur le devenir des âmes. L'autrice a un donc pour incarner ses univers et nous les donner à visualiser ensuite. C'est magique et totalement dépaysant pour quelqu'un comme moi qui en a peu rencontré avant.

Le développement de l'histoire, lui, répond pas mal aux attentes des lecteurs habitués à ce type de récit. Quand on a lu un peu de fantasy Y.A./NEw Adult (N.A), on voit et devine parfaitement où l'autrice nous conduit et quelles étapes attendent nos héros. Mais ce n'est pas désagréable car il y a du rythme, du dépaysement et de l'action. On prend donc un réel plaisir à vivre ces aventures de reconquête et de libération à leurs côtés, sur fond de lutte collective pour un futur meilleur tous ensemble, malgré les obstacles d'années et années de ségrégations et racisme de chaque côté. Ce sont de belles valeurs et l'héroïne incarne à merveille ces ambitions avec son double héritage. Elle fait en plus de belles rencontres au cours du tome. J'ai particulièrement aimé son duo avec son frère, Jamshid, qui fut l'une de mes révélations ici. J'ai donc pris plaisir à suivre la destinée de chacun et leurs choix souvent cornéliens pour eux.

Cependant, il me faut aussi parler des points faibles de la série et ils ne sont pas négligeables… Je suis plus que réservée quant à l'écriture des personnages, qui, pour beaucoup, ont perdu en force dans ce volet à mes yeux, à de rares exceptions. J'ai eu l'impression qu'on me les rajeunissait et rendait plus « adolescents », alors que les épreuves vécues auraient dû les rendre plus matures et plus sombres. Je n'ai pas accroché. Ainsi la « romance » entre Ali et Nahri prend trop de place et m'a trop souvent fait lever les yeux au ciel par sa naïveté assez ridicule ici vu l'ambiance générale du récit, ça ne colle pas pour moi en terme de maturité et je les trouve ennuyeux là où j'avais beaucoup aimé la sensiblité de leur écriture avant. Je n'ai pas compris. Je trouve aussi qu'en général, malgré le GRAND nombre de pages du récit, au final, le seul personnage dont la psyché est développée, approfondie, est Dara. Les autres sont tous survolés au mieux, caricaturaux au pire. C'est flagrant dans ce dernier tome surtout porté sur l'action et c'est un grand manque, notamment avec une antagoniste comme Manizheh dont le ressentiment ne repose pas juste sur son désir d'être « méchante », ce qu'on a tendance à oublier ici vu comment elle est présentée. J'aime le divertissement, j'aime les beaux décors mais j'aime encore plus les personnages bien écrits et profonds, ici, je n'ai eu que des archétypes rapidement brossés dans ce dernier tome, alors que les situations étaient propices à plus au vu de ce qu'ils vivaient. L'autrice est passée à côté de quelque chose. En plus, son histoire était extrêmement prévisible et peut-être un peu trop « gentille » dans son dénouement, comme si le happy-end était obligatoire. J'aimerais un jour que les auteurs assument leur noirceur jusqu'au bout et rendent des conclusions plus nuancées.

Comme lors des autres tomes, je ne peux que saluer le bon divertissement entraînant imaginé par l'autrice dans un univers arabique trop peu croisé chez les grands éditeurs. Je reste cependant énormément sur ma faim au vu du potentiel de l'univers et de ce qui en est fait. Des personnages à l'écriture trop superficielle me gâchent un peu mon plaisir, alors que leur magie, leur bestiaire magique, leurs problématiques raciales et tant d'autres sujets m'ont plu. J'attendais et surtout voulais plus, mais j'ai l'impression d'avoir toujours le même schéma et le même manque d'approfondissement dans nombre de Y.A et New Adult publiés chez nous. C'est peut-être moi qui fais une fixette mais il y a quand même un schéma qui se dégage. Bref, je vous réinvite à vous tourner vers des auteurs à la plume plus assurée comme P. Djèli Clark pour le côté arabe, Robert Jackson Bennett ou Sanderson pour le worldbuiding et son exploitation, ou Robin Hobb pour le développement des personnages. Il y aurait des leçons à prendre.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Un dernier tome qui conclut parfaitement la trilogie.
Difficile d'en parler sans gâcher la surprise des évènements des tomes précédents.... nous retrouvons Ali, Nahri dans une situation difficile mais qui va les rapprocher alors que Dara est de plus en plus tiraillé par sa loyauté à Manizheh. C'est un personnage que j'ai pris plaisir à suivre et dont je suis contente de l'évolution. Bien que ce soit un sacré pavé, j'ai adoré ma lecture, il y a pas mal d'actions, de retournements de situation, de révélations. C'est toujours centré sur la politique, la soif de vengeance, l'identité. Mais il y a aussi de belles relations entre les personnages ! Ali est le personnage qui a le plus évolué, il devient vraiment courageux et attachant. Une petite romance très slow burn vient ajouter une touche mignonne au récit. Je suis contente de la fin, qui est parfaite mais aussi un peu ouverte. Les personnages vont me manquer !
Challenge Mauvais genres 2023
Challenge pavé 2023
Challenge auteure sfff 2023
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Près d'une année sépare la sortie de cette conclusion au précédent volet. Autant vous dire que j'avais de grandes attentes mais aussi certaines craintes quant au soin apporté à celle-ci. Nul doute que S. A. Chakraborty offre un excellent point final à son oeuvre même si j'avoue avoir ressenti quelques longueurs et une certaine distance jusqu'alors inconnue quant à mon implication.

Il faut dire qu'avec ses presque mille pages, L'Empire d'Or se dessine un véritable mastodonte. Ainsi, en gagnant en densité, ce dernier gagne également en maturité et surtout et avant tout en complexité. J'ai fortement apprécié ce regain d'intérêt et ce rabattement des cartes et autres pions dans cet univers toujours aussi dépaysant et séduisant. Cependant, la première partie m'a semblé parfois assez longue et introductive et le manque de magie souligne et caractérise fortement l'appauvrissement de l'essence de ce royaume débordant traditionnellement d'occultisme et d'ésotérisme. Fort heureusement et une fois l'intrigue mise en place, j'ai retrouvé tous les éléments que j'affectionne tant dans le Moyen-Orient représenté par l'auteure et que cette dernière à a coeur de reconstruire. C'est pourquoi, il m'aura fallu du temps pour finir par être transporté mais une fois éveillé, j'ai été plus que satisfait de la finalité réalisée par S. A. Chakraborty. Il est indéniable que cette dernière a vu les choses en grand et que celle-ci ne laisse aucun détails de côté. Ainsi, aucun des points précédemment soulevés ne demeure en suspend et bien des informations attendent le lecteur. Avec richesse et minutie, l'auteure livre un dernier tome abouti et réfléchi, manquant parfois de sentiments me concernant. En effet, seules quelques émotions m'ont traversé au cours de cette lecture aux complots habilement ficelés et à la stratégie incroyable et je m'attendais à vibrer davantage au cours de ma lecture.

Ainsi, par moments et malgré ces atouts, j'admets être passé à côté de ma lecture tant j'ai été dérouté par l'assombrissement de cette dernière. Il m'a indéniablement manqué le lyrisme et la poésie des précédents chapitres. Pour autant, je n'ai pas été réfractaire à l'orientation dirigée par S. A. Chakraborty, surtout en ce qui concerne l'évolution de ces personnages. En effet, qu'il s'agisse de Dara, de Nahri ou d'Ali, chacun d'eux se met à nu dans cette dernière aventure. Une fois de plus, l'auteure approfondit son travail et se rend au bout des choses et cela s'est ressenti dans la complexité et la dureté de certains choix réalisés par nos protagonistes ainsi que dans la finesse dévoilée quant à leurs fines psychologies. J'ai agréablement été surpris par certaines révélations dont certaines apportent un réel dynamisme tant les enjeux diffères selon le point de vue dévoilé. Ainsi, chacun détient ses propres motivations mais portent aussi différentes croix et devra faire face aux conséquences de ses décisions. C'est pourquoi et malgré une certaine distance, j'ai donc suivi avec intérêt et empathie leur devenir encore bien incertain en début d'ouvrage et ce, jusqu'au dernier quart de L'Empire d'Or qui, avec réussite et pertinence, offre une certaine rédemption à chacun. Mieux encore, j'ai été sensible à la complexité et la profondeur des relations établies dont les sentiments se dévoilent toujours aussi travaillés et nuancés. D'autant plus qu'une large dimension introspective berce ce roman et permet d'en apprendre bien davantage sur chacun. A tel point qu'il m'est impossible de choisir quel personnage j'ai préféré suivre tant chaque membre de ce trio se révèle entier et tout. Mieux encore, leurs routes croiseront bien d'autres portraits et si certains m'ont plu pour leur candeur et leur bravoure, d'autres brillent pour leur cruauté et j'ai été sensible à la diversité de cette large fresque dessinée.

Ainsi, les enjeux sont de taille dans ce dernier volume et malgré les nombreuses longueurs décelées, je suis plus que satisfait de la conclusion apportée par S. A. Chakraborty. Rarement une auteure ne s'est rendue au fond des choses comme l'a réalisé cette dernière. le soin apporté à son oeuvre gage de sa qualité et j'ai apprécié voguer une dernière fois au sein de son chatoyant et dépaysant univers que l'auteure reconstruit avec finesse, maturité et surtout complexité. Si vous recherchez une fantasy sortant des sentiers battus, n'hésitez plus et lancez vous à l'assaut de Daevabad.

Cette lecture a été réalisée à l'occasion du Défi : Un hiver au chalet 2022 – Catégorie lecture : Tarte au sucre ou bûche à la crème glacée ?
Lien : https://mavenlitterae.wordpr..
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critiques presse (1)
Syfantasy
26 décembre 2023
Nahri et Ali nous bouleversent autant qu'ils nous impressionnent par leur témérité et leur engagement sans faille. On désire ardemment que ces deux héros réussissent à instaurer une paix durable entre leurs peuples, afin de pouvoir mener la vie simple à laquelle ils aspirent.
Lire la critique sur le site : Syfantasy
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Ali prit une inspiration profonde et saccadée, mais ses yeux restèrent secs. Il n’était pas sûr d’être capable de sangloter. Il n’en avait pas envie. Il voulait crier. Crier et crier jusqu’à ce que ce poids atroce qui lui écrasait la poitrine disparaisse. Il comprenait à présent la douleur qui poussait les gens à s’arracher les cheveux, à se déchirer la peau et à griffer la terre. Plus que crier, cependant, Ali souhaitait disparaître. C’était égoïste, c’était contraire à sa foi, mais s’il avait eu une arme à la main, il n’était pas certain qu’il aurait pu s’empêcher de mettre un terme à la douleur qui lui étreignait le cœur.
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Elle prit une gorgée de son thé et toussa. « Oh. Oh, c’est horrible. Je ne pensais pas qu’on pouvait rater le thé. Tu sais que tu es supposé retirer les feuilles, non ? Pas les laisser infuser jusqu’à ce que ça ait un goût de métal. »
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- Tu es un bon ami. Probablement le meilleur que j’aie jamais eu.
Sa voix se durcit.
- Mais si tu dis à quiconque que j’ai pleuré, je te tuerai.
Ali lutta visiblement pour ne pas sourire.
- Considère que la menace a bien été reçue.
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Baignée dans la lumière des étoiles, Daevabad était magnifique, avec les lignes régulières des tours et des minarets, des dômes et des pyramides, saisissants depuis cette hauteur, comme un tas de jouets sertis de bijoux.
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Nahri croyait Hatset : c'était probablement le conseil qu'elle aurait donné à Zaynab. Cela rendait les choses pires encore, cette transmission d'un relais épineux entre des femmes qui, peu importent leur intelligence, leur puissance, seraient toujours connues d'après les hommes auxquels on les rattachait.
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Videos de S.A. Chakraborty (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de S.A. Chakraborty
Shannon Chakraborty vous présente sa trilogie "Daevabad" aux éditions De Saxus.
Retrouvez les livres : https://www.mollat.com/Recherche/Serie/0-369165/la-trilogie-daevabad
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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