AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Une vilaine nouvelle de Violaine tome 8 sur 11
EAN : 9782494139084
48 pages
Auto édition (03/08/2022)
4.2/5   5 notes
Résumé :
Êtes-vous prêts à jouer les têtes brûlées avec la Candygirl ?
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Une vilaine nouvelle de Violaine, tome 8 : CandygirlVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Des bonbons, du miel, des grossophobes, du sang et du caca.

Et un petit hommage à notre pote Candyman. Alors pour ceux qui ne connaissent pas Candyman, c'est un peu le Bloody Mary du HLM. D'abord personnage d'une Nouvelle de Clive Barker, Bernard Rose fera de Candyman le symbole de la souffrance des afro-américains. Fils d'ancien esclave, torturé et assassiné pour être tombé amoureux d'une blanche, Daniel Robitaille deviendra dans la mort, la représentation du Mal, celui qui hantera la ville où il a subi l'arbitraire outrage. Devenant ainsi l'incarnation de toutes les injustices éprouvées par les noirs sur plusieurs décennies (surtout avec la suite réalisée par Nia DaCosta et produit par l'incroyable Jordan Peele).

Mais ici, est-ce que Violaine de Charnage fait de sa Danielle le symbole de la souffrance des femmes adipeuses ?
Je n'en suis pas certaine.
Bien que la grossophobie soit le thème principale, je n'ai pas eu l'impression que la Nouvelle n'avait que pour volonté de s'insurger contre ceux et celles qui oppriment les êtres à la surcharge pondérale excessive. Car si Dani meurt de manière violente, ce n'est pas à cause de son poids mais parce qu'elle s'est faite percutée par un camion, pendant qu'elle poursuivait des petits morveux voleurs de bonbons. Mourir violemment parce que des petits cons dérobent des confiseries ? Moi aussi j'aurais grave la haine.
On pourrait se dire, mais pourquoi a-t-elle pris ce risque de courir pour des bonbons volés ? Sérieux, bizarre comme combat de vie ?
Mais, parce que Dani les fabrique elle-même ses bonbons. Elle y met du coeur et du temps. Ce n'est alors plus une question d'argent, mais une question de principe.
Là où le roman bascule dans la blague, c'est lorsque les gamins, des années plus tard, décident d'appeler Candygirl (la meuf dont ils sont responsables du décès quand même ! Donc ils n'ont vraiment aucun respect. Laissez-là en paix sérieusement). Parce qu'appeler Bloody Mary c'est vraiment trop flippant, ils décident d'invoquer la nénette dont ils sont plus ou moins responsables de la mort (le conducteur du camion aurait pu percuter un des enfants. Il roulait beaucoup trop vite. Pour moi, il est seul responsable mais c'est une question de point de vue). Disons que les mômes devraient au moins se sentir assez coupables pour lui foutre la paix dans la mort!!! Bref, ses imbéciles, invoquent donc Candygirl qui va revenir plus fumante que jamais et obtenir sa revanche de manière très créative.
Et c'est là, que cela devient très très intéressant, n'oublions pas que Candygirl est une artiste culinaire et qu'elle a de la matière à trouver de bonnes idées pour se venger… Et tout le passage avec Lola m'a pris aux tripes entre la nausée et l'éclat de rire : preuve que c'est bien écrit.

Il est clair que la Nouvelle passe beaucoup de temps sur l'embonpoint et la bouffe (problèmes sociaux, problèmes avec la nourriture, la description de sa mort, la description de son enterrement, puis le personnage d'Hélène qui souffre également, l'évocation du harcèlement lié à la différence). Mais si Violaine de Charnage voulait faire de son personnage le symbole de la souffrance des femmes en surpoids, je pense que Dani aurait dû alors se faire assassiner à cause de son poids. Car Candyman s'est fait assassiner parce qu'il était noir. Or Dani n'a juste pas eu de chance. le camion aurait pu percuter un des enfants. D'autre part, on pourrait même remplacer Dani par une femme qui souffre d'une autre différence physique (une femme trop grande, avec un acné excessif, etc...), on pourrait écrire la même histoire. Il suffirait de modifier quelques détails. Car au final, n'est-ce pas le harcèlement scolaire et la solitude ne pas rentrer dans le conformiste moule à bonbon le vrai sujet?
Commenter  J’apprécie          7314
Dès le titre, la référence avec un grand classique de la littérature et du cinéma d'horreur (Candyman, pour ceux du fond qui ne suivraient pas) est évidente, et se poursuit tout au long du récit au travers de clins d'oeil et d'une habile réécriture de la légende.
Pour autant, Violaine de Charnage ne se contente pas de citer bêtement, et si la structure et les grands piliers du mythe demeurent reconnaissables, l'auteure se les réapproprie intelligemment pour décortiquer et surtout démolir le microcosme adolescent, ses codes sociaux, et sa trop grande tendance au harcèlement. Avec un plaisir sadique (et partagé !), cette nouvelle remue la crasse pour faire tomber les masques avec hargne, jusqu'à une morale aussi ambigüe que pertinente.
Un bonbon doux-amer dont l'arrière-goût reste longtemps en bouche...
Commenter  J’apprécie          30
Dany, femme obèse, tient une confiserie marchant à plein régime (vous voyez, je sais aussi faire de l'humour). Sauf que voilà qu'elle se fait tirer de la marchandise par une bande de chenapans. Ni une, ni deux, elle se lance à leur poursuite et paf, c'est le drame.
Quelques années plus tard, voilà que la même petite bande décide de revenir déranger Dany d'entre les morts dans une cérémonie à la Bloody Mary et paf, c'est le drame, bis repetita.
Pour le coup, j'ai un petit peu plus trouvé mon compte dans cette nouvelle, même si je l'ai trouvée expéditive. Sans doute parce que l'âge des protagonistes empêchait l'auteure d'user de son remplissage habituel.
Dans tous les cas, on surfe plus sur du fantastique gentillet que sur de l'horreur.
Commenter  J’apprécie          10


autres livres classés : harcèlementVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (10) Voir plus



Quiz Voir plus

Ce film d'horreur et d'épouvante est (aussi) un roman

Jack Torrance, gardien d'un hôtel fermé l'hiver, sa femme et son fils Danny s'apprêtent à vivre de longs mois de solitude. Ce film réalisé en 1980 par Stanley Kubrick avec Jack NIcholson et Shelley Duvall est adapté d'un roman de Stephen King publié en 1977

Le silence des agneaux
Psychose
Shinning
La nuit du chasseur
Les diaboliques
Rosemary's Baby
Frankenstein
The thing
La mouche
Les Yeux sans visage

10 questions
966 lecteurs ont répondu
Thèmes : cinema , horreur , epouvanteCréer un quiz sur ce livre

{* *}