Les Enragés, tome 1 : Le Dos au mur

San Diego, USA. de nos jours. La classique carte postale d'une grande cité américaine mais aussi le foutoir de sa banlieue ; les quartiers résidentiels huppés et ceux mal famés où le pire rôde, la came, le fric, les flingues, les chouettes nanas, les belles bagnoles, les sirènes hurlantes, la cloche dans le caniveau ...
Trois destins croisés à la convergence des parallèles. le dos au mur.
Hamlet, un tueur à gages sur le retour dont le dernier contrat vient de foirer, commanditaires et police désormais sur ses traces, rien ne leur fera lâcher le morceau. La mort aux trousses, à trop vouloir flirter avec elle …
Huevo, un jeune chicanos marginal, camé, barge et un tantinet dealer, un brin énervé par tout et par tous. Il éventre un dealer pro sous prétexte que les prix doublent quand le manque est là. Pour lui la cavale commence aussi.
Wendy, une jeune asiatique, témoin du contrat raté, otage caractériel qui ne doit la vie sauve qu'à un mince détail …on est si peu de chose mais quand on tient encore à la vie.
Cette dernière plus que tout.
La course poursuite s'engage : les toits d'un building, une salle des pas perdus d'une gare bondée…
Pour le trio, la cavale n'est rien moins qu'illusoire ; à moins que… la suite appartient au récit.
Le scénario est prometteur. le découpage images est très cinématographique. L'action file bon train le long des rues et des avenues. On se croirait au cinoche, pop corn sur les genoux. Les dialogues sont bien ficelés, concis mais explicatifs. le dessin est sec, dur, précis mais colle bien au thème abordé.
Franchement pas mal. J'ai hâte de la suite.

J'aime les road-movies surtout lorsqu'ils se déroulent aux States. Ma fascination pour ce pays semble sans limite. Par ailleurs, on ne peut que se féliciter du dynamisme imposé par le rythme effréné. On roule à plus de cent cinquante à l'heure !

Les trois personnages principaux sont bel et bien des enragés chacun dans leur genre. Ils sont embarqués dans une aventure qui les dépasse mais où tout semble s'imbriquer petit à petit. On suit avec d'autant plus d'intérêt leur parcours que leur psychologie semble radicalement différente.

Je trouve que Chauvel est réellement un excellent scénariste car au moins, j'arrive à comprendre le sens du récit sans perdre une miette. C'est ce que j'appelle une très bonne maîtrise. Bon, on regrettera un peu les ficelles utilisées classiques au genre. Il n'y a rien de vraiment inventif qui sortirait de l'ordinaire. Pour autant, on trouve toutes les réponses à nos interrogations. C'est pour moi un minimum qui n'est pas toujours respecté par ailleurs.

J'ai lu la dernière version intégrale qui est sortie dont je ne conseillerais pas l'achat. le mini format ne correspond pas très bien à ce genre d'histoire qui met en valeur des paysages dans un genre plutôt cinématographique. J'ai également un peu tiqué sur le noir et blanc en regrettant l'absence de colorisation. Pour autant, je trouve que le graphisme est tout à fait correct.

Ma principale critique concernera la fin de ce récit qui me semble trop vite expédiée.

Ça "tarantine" sec dans "Le dos au mûr", le premier tome des enragés.
Achetée à sa sortie,au moment où les éditions Delcourt marquaient l'espace de la BD de tout un ensemble de nouvelles séries, servies par des nouveaux auteurs talentueux, (époque où on pouvait encore suivre les sorties BDs : de nos jours, on ne peut plus), la série "Les enragés" m'a de suite plu. On se croirait dans un vrai film américain à la manière dont les plans sont construits, avec son rythme endiablé (enragé ?), ses personnages qui se mettent en place.
2 histoires alternent (celle d'Hamlet le tueur à gage et celle de Huevo, le jeune dealer qui se croit le plus fort), s'entrecroisent et finissent par se rejoindre à la fin de ce tome 1.
Prenez votre respiration et plongez dans le tome 2.

Méga enragés, plutôt.

Huevo, jeune cinglé latino, vient de tuer un dealer, et s'empresse de refourguer sa came. Mais il a un gang aux fesses.
Hamlet, tueur à gages, est sur le point d'encaisser un contrat à 70 000 dollars. Mais il a fait une erreur, son commanditaire n'est pas content.

Dans les deux cas, la police de San Diego est en rogne. Cà fait beaucoup de monde à leurs trousses, dans cette course poursuite engagée contre la mort...

Violent dès la première page, le chassé-croisé entre ces deux criminels lance bien la série.
Pas trop fan du dessinateur, néanmoins je trouve que les traits secs, nerveux, vont bien avec ce récit, assez percutant.
(plus d'avis sur PP)