Le roman de la guerre des Gaules, Tome 1 : La furie helvète

Ce roman historique au déroulement très détaillé des événements (en jour et heures), raconte l'exode des quatre tribus helvètes des montagnes alpines vers la Saintonge, l'actuelle Charente-Maritime. le texte allie les aspects sociologiques, psychologiques et politiques des forces en présences ; celles des émigrants helvètes, celles des Gaulois Eduens et Séquanes dont les territoires doivent être traversés, et celles des Romains. Jules César apparait ici comme un stratège redoutable, machiavélique, sachant utiliser les forces et faiblesses de ses adversaires, et un meneur d'hommes avisé : l'auteur nous emmenant au coeur de la légion, explicite les relations du général avec ses subordonnés. Les retournements de situations, les analyses des belligérants, constituent un récit palpitant et instructif.

J'aime l'histoire. Beaucoup. Les périodes historiques ayant ma préférence sont assez variées ( fin du XVIe, Révolution française, Restauration, la Commune, l'entre-deux guerres ....etc) mais il en est une que j'aime particulièrement : l'Empire Romain. Et tout spécialement cette période de décadence qui a vu le délitement de l'Empire et l'émergence de la religion catholique. Mais là n'est pas le cas puisque la saga de Yannick Chauvin nous retrace au contraire la montée en puissance de l'Empire (déjà dominant en Méditerranée par la victoire sur Carthage) à la faveur de circonstances extérieures à son aire d'influence.
Les Helvètes , peuple clanique "celte", "gaulois", les dénominations varient selon les auteurs....décide d'émigrer vers l'ouest...vers la mer, en Saintonge actuelle précisément . Bousculant une autre peuplade "gauloise" , les Eduens, lors de leur migration, ceux ci en appellent à Jules César. Ainsi débute la conquête de la Gaule par César.
Je me réjouissais donc d'avoir emprunté ce premier tome du "Roman de la guerre des Gaules" (dont je comptai bien lire les suivants ! ) à la médiathèque où je vais me fournir pour ma drogue quotidienne.... Ô Cruelle déception ! ce n'est pas possible d'écrire comme cela ! je n'ai pas continué la première page. Je vous en laisse juge.

"DEPUIS TROIS JOURS, le vent glacial à ne pas mettre un barbare dehors, torture la vallée. Une quinzaine de bovins, allongés pêle-mêle et raides, les côtes saillantes ondulant sous la peau uniformément neigeuse, offrent au ciel lourd un masque ricanant (sic). Les chiens, faméliques eux aussi, la truffe au ras de la neige, contournent ces carcasses doucement, respectueusement, presque tendrement (sic). D'un regard en coin, ils saluent la mort ".
Ce sont les premières lignes. Non vraiment je peux pas. Que l'on me donne tous les Max Gallo, les Jeanne Bourrin, les Coleen McCullough ( formidable saga sur Jules César) et même les Jean d'Aillon (pour le Moyen-Age). Sans parler de Robert Merle et sa "Fortune de France". Là ce sont des écrivains qui te font prendre la machine de Wells sans retour ! et je ne parle même pas de Alexandre Dumas ! Je n'aime pas la méchanceté, je n'aime pas blesser, et j'imagine si le pauvre Yannick Chauvin lit ma critique....mais j'ose penser qu'il aurait du rester Docteur en droit et journaliste (4e de couverture ) !