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sur 327 notes
J'avais déjà entendu parler d'Antoine Choplin mais je n'avais encore jamais eu l'opportunité de le lire. C'est désormais chose faite et je peux dire que je comprends qu'on parle de lui tant sa plume est habile, cultivée et agréablement poétique.

« Sur l'échiquier finement marqueté, les pièces projettent leurs ombres élégantes. Avec nonchalance, l'index de l'homme qui s'est assis en face de moi glisse un instant sur le plateau pour épouser les contours de deux ou trois d'entre elles. » le narrateur, prénommé Gaspard, est un artiste plasticien français de renom. Alors que sa popularité n'a de cesse de croître, il part à Rome pour une parenthèse de repos et de réflexion. Dans ses bagages, un échiquier, qu'il pose sur la table d'un café, afin de se mesurer aux joueurs de passage.

« Pour mes sens un brin assoupis, les coudes sur le bord de la table et le menton en pesée sur mes deux poings réunis, elle n'est d'abord qu'une demi- silhouette furtive, augmentée d'un effet de drapé, celui d'une jupe ou d'un bas de robe au tissu rêche et clair. Un grand sac à main se retrouve pendu par sa bandoulière au dossier de la chaise métallique qui me fait face. » Les adversaires défilent, indifféremment. Et puis apparaît Marya, « la championne » comme la surnommera le vendeur de fruits et légume installé à côté de la table de café occupée par Gaspard.

« Lorsque Simon arrive à Auschwitz, l'un des collaborateurs du commandant, Richard Baer, le reconnaît. Un nazi du nom d'Achill Flantzer, lui-même amateur d'échecs. Il le sauve d'une mort immédiate en le recrutant comme secrétaire particulier. Avec l'idée, surtout, de passer du bon temps sur l'échiquier face à un joueur de grande valeur. » Avec l'interruption de Marya dans son existence, c'est l'opportunité de croiser l'Histoire ; la petite avec la naissance d'une idylle, et la grande avec le passé de cette jeune femme, venue à Rome pour retrouver la trace de son aïeul.

Au final, un roman déroutant mais charmant. Les spécialistes des échecs y trouveront probablement plus de sens que moi mais j'ai aimé la façon dont Antoine Choplin accroche son lecteur avec des parcelles d'expérience qui font miroir avec le propre vécu de chacun. Une plume que je vais relire.
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Il est précisé que l'auteur ne prend aucun parti, ne défend aucune cause; cela repose! J'aime les auteurs engagés mais une pause fait du bien surtout s'il s'agit de l'écriture de Choplin que j'apprécie beaucoup. Ici, on est à Rome et si on y est allé, on savoure l'évocation des lieux qu'évoque l'auteur. Comme je regrette de ne pas savoir jouer aux échecs (et au bridge) Je suis incapable d'anticiper, de définir une stratégie: même aux dames ou à la belote, je suis nulle! Ici, c'est l'échiquier qui réunit l'écrivain reconnu et une jeune femme d'origine hongroise à la recherche de traces de coups joués par son grand-père et un allemand d'un camp de concentration.On suit cette quête et une partie d'échecs se fera de nuit au pied de la statue de Giordano Bruno.
Un livre dans lequel je me suis plongée avec grand plaisir
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Gaspar, artiste parisien,passe quelques jours à Rome, Campo de Fiori.
A la terrasse d'un café, il s'installe devant un échiquier et joue avec des amateurs de passage.
C'est ainsi qu'il rencontre Marya, qui s'avère être une redoutable adversaire. Elle est hongroise et au fil des balades et des conversations, elle se raconte, et remonte L Histoire , dans laquelle des membres de sa famille sont mêlées au jeu d'échec.
C'est une belle histoire d'amour que nous raconte Antoine Choplin , même si les échecs n'ont jamais été mon jeu favori!
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Antoine Choplin m'avait habitué aux éditions de la Fosse aux ours, une maison confidentielle que j'aimais beaucoup, dommage qu'il l'a quittée. Désormais, ce sera chez Buchet-Chastel qu'il faudra le lire.
J'ai une relation littéraire assez inégale et ambiguë avec Antoine Choplin. Notre première rencontre fut un fiasco et pourtant j'ai toujours cherché à suivre plus ou moins régulièrement sa production littéraire ; avec plus ou, moins de succès d'ailleurs.
Je crains que l'ouvrage de cette rentrée ne me laisse pas un souvenir particulièrement ému.
Cette fois, Antoine Choplin emporte son lecteur à Rome, et en particulier dans le pittoresque quartier de Campo di Fiori. Je reconnais à l'auteur une très jolie évocation de ce petit bout de Rome, que j'avais beaucoup apprécié également. Gaspar, son personnage principal, s'y installe pour quelques jours. C'est un artiste, souhaitant s'éloigner à la fois de son art, et de sa compagne. Il se laisse aller à une autre de ses passions, le jeu d'échec qu'il pratique avec les amateurs de passage par-là, jusqu'à sa rencontre avec Marya, en Italie dans un but bien précis.
Ce court roman est l'histoire de ce petit bout de chemin que vont effectuer ensemble Gaspar et Marya.
Ce bout de chemin ne m'a vraiment pas convaincue, parce que d'une part le propos est assez évasif et surtout d'autre part beaucoup trop court et pas du tout percutant. J'attendais de la part d'un texte court, un propos fort, prenant, émouvant, marquant. Or je n'ai rien ressenti de tout cela.
Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Gaspar, un artiste "plasticien" français, est à Rome pour décompresser.
Amateur d'échec, il s'installe à la terrasse d'un restaurant pour défier les passants à des parties de ce jeu.
Cela se passe gentiment sans vraiment d'adversaire à sa mesure. Gaspard tisse des liens avec le restaurateur et les marchands installés sur la place.
Jusqu'à ce que, Marya, une oenologue hongroise, s'assoie devant. Tous les deux ont l'esprit fin, beaucoup de verve et la partie vire au coup de foudre.
Bref, la Dolce Vita à la romaine que l'on partage avec les personnages, le ton étant drôle et léger.
Sauf qu'à y bien regarder le fond de l'histoire est plus sombre. L'auteur dénonce la haine des hommes à travers l'Inquisition qui a conduit le dominicain Giordano Bruno au bûcher et la Shoah, l'extermination des juifs tel que le grand-père de Marya.
Ce roman plein de charme,premier livre d'Antoine Choplin que je lis, me donne bien envie de découvrir d'autres romans de cet auteur.
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Court récit, le temps d'une partie d'échecs. On retrouve deux personnages au centre de cette fiction : un artiste plasticien qui n'a pas vraiment de but à ce déplacement Italien et Marya, une jeune femme qui a un but bien précis. Tout tourne autour des échecs dans ce face à face. le récit est bien écrit, court, rapide et efficace. le décor italien est omniprésent et c'est un régal de s'y plonger. Pourtant, je ne lui ai rien trouvé d'exceptionnel. je n'avais jamais lu d'écrit de ce romancier et j'avoue qu'il ne m'a pas plus touché que ça. C'est l'histoire d'une tranche de vie. C'est aussi l'occasion de découvrir Giordano Bruno, né en janvier 1548, près de Naples (Italie). Après l'école il poursuit des études théologiques dans un couvent dominicain et il est ordonné prêtre en 1573. Grand amateur de livres et doté d'une excellente mémoire, il découvre parallèlement la mnémotechnique, la magie, la cosmologie, la physique et la philosophie. Se rebellant régulièrement, il doit quitter le couvent en 1576, accusé d'hérésie.
Bref, ce n'était pas le roman du siècle !
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Découverte de cet auteur et je suis sous le charme de cette Partie italienne qui me donne envie d'en découvrir d'autres.
Un roman qui mêle la sensualité du soleil de Rome, la suavité d'un bon vin, la beauté d'un amour naissant à l'intelligence du jeu d'échecs, pour nous conduire habilement à l'évocation des heures les plus sombres de l'histoire, depuis le sacrifice d'un savant du XVIe siècle, jusqu'au drame de la Shoah.

L'écriture peut-être déroutante mais on s'y fait très vite et on se laisse emporter avec délectation dans cette partie.
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Gaspar, artiste renommé, passe quelques jours à Rome. Il joue aux échecs à la terrasse d'un restaurant. Il rencontre Marya, oenologue hongroise, redoutable adversaire.
Choplin sait écrire les petits riens du quotidien. Il transcende les infimes détails qui fabriquent de l'universel. Il nous invite à ouvrir les yeux, à observer. Il s'émerveille et nous entraine à sa suite sur des personnages (scientifiques ou artistes), méconnus ou tombés dans l'oubli. Il nous fait appréhender le mystère et la poésie d'une partie d'échecs
Comme toujours dans ses romans l'art tient une place centrale. L'art est au coeur de la vie.
Une écriture poétique, toute en douceur et en finesse pour un roman qui fait du bien, qui éclaire la noirceur de notre ciel ; puissance de la rencontre et mémoire comme fondements de l'espoir. Espoir indispensable pour faire de la vie une oeuvre d'art.
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Antoine Choplin - que je découvre à l'occasion - nous emmène à Rome où son personnage y rencontre une femme avec qui il vit une brève histoire d'amour. Cette femme d'origine hongroise est sur les traces de son grand-père, grand-maître d'échecs des années 1920, assassiné par les nazis à Auschwitz.
Sa quête ne sera pas vaine puisqu'elle lui permettra de mettre la main sur la description de sa dernière partie jouée contre le commandant du camp.
Ce sera l'occasion pour les protagonistes de reproduire cette partie à la lueur des bougies et sous le regard approbateur d'une statue d'un scientifique italien du XVIème siècle Giordano Bruno.

J'ai aimé ce court roman qui nous rappelle à quel point l'art peut être éphémère et se vit à travers la magie de l'instant...et quoi de mieux que de situer ce roman à Rome.
C'est aussi un roman sur la force de la mémoire et de la trace que l'art et amour peuvent graver dans nos esprits.

Oui, il y a quelques clichés et la relation amoureuse qui se noue entre les deux personnages semble sortie de nulle part.
Toutefois, j'ai beaucoup aimé l'idée de faire revivre une partie d'échecs jouée il y a plus d'un siècle, comme un pied de nez à tous les fascismes...



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Gaspar, un artiste parisien, traîne à Rome où il s'attable régulièrement à un café du Campo di Fiori pour une partie d'échecs avec qui veut bien.

Un jour, Marya, une belle hongroise s'installe face à lui et lui mène une farouche opposition ... 

De partie en partie, elle lui conte son histoire et ensemble, ils partent à la recherche des dernières traces du grand-père de Marya ...

Dans la beauté d'un automne italien, entre repas dans les trattorias, partage de bruschette sur un balcon d'hôtel, rencontre d'un ermite centenaire et dégustation de vins, Antoine Choplin nous livre un roman d'une grande tendresse, où il dresse par petites touches la rencontre de deux êtres, la naissance d'une oeuvre d'art.

Un roman dont j'aurais apprécié qu'il dure plus longtemps pour continuer les balades dans les rues du Centre historique, entre via Giulia, Piazza Navone et bords du Tibre ... 

Un joli roman, une belle histoire, un auteur que je découvre et dont je vais rechercher les autres publications 

Une belle découverte.

Je remercie NetGalley et les Editions Buchet-Chastel de m'avoir offert cet ouvrage 

#Partieitalienne #NetGalleyFrance
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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