Présente sur mes étagères depuis un moment, je me décide enfin à lire cette trilogie intitulée Elle. Scénarisée par Élie Chouraqui ( connu pour son travail notamment au cinéma), c'est avec curiosité que j'ouvre ce tome 1, qui de suite me transporte dans un récit d'aventures. Les graphismes me plaisent d'emblée et participent immédiatement au dépaysement.
L'entrée en matière est plutôt bien réussie, l'auteur réussit en quelques pages à attiser mon intérêt. Seule l'introduction est un peu longue mais elle s'avère importante pour la suite des événements et surtout elle permet à Chouraqui de bien poser son décor. Il y présente les personnages principaux, l'intrigue, et y mêle un peu d'histoire afin d'asseoir son récit dans un semblant de réalité historique qu'on ne rechignera pas, car elle apporte une profondeur certaine à l'histoire, et une accroche suffisante pour lire la suite.
Donc pour ce qui me concerne, il s'agit d'un bon premier tome, accrocheur, qui base le suspense général sur le secret qui entoure cette mystérieuse femme blanche, vénérée telle une déesse. On tourne autour du pot jusqu'à la case finale où apparaît enfin "Elle". Une apparition bien entendu très fugace. On ne sait toujours rien d'elle, si ce n'est par les quelques informations dilapidées de ci de là, et le mystère plane encore jusqu'à un second tome dont on espère qu'il lèvera le voile sur cette inconnue.
J'ai eu un peu de mal avec l'humour potache qui s'invite en dernier tiers du tome, et qui dénote complètement avec le ton du début. C'est bien dommage de ne pas avoir respecté l'aspect un peu sinistre qui s'en dégageait. C'est sans doute là une tentative ( échouée), de la part de l'auteur pour apporter un peu de légèreté à son récit. Il eût été plus judicieux de s'en passer, le ton proposé au départ rendait compte d'une histoire et d'une atmosphère sombres et attrayantes.
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Ayant débarqué à cet endroit, nous découvrîmes un indigène chassés par les siens. Brûalnt de fièvre, il était sur le point de mourir. Il nous révéla qu'à l'intérieur des terres, à une distance qu'il ne pouvait exactement estimer, se trouvait une montagne qu'il disait maudite, en forme de coupe, percée de grottes, entourée de marais infestés de reptiles et d'insectes dangereux.
Ils nous amenèrent devant la reine de ce peuple, une magicienne possédant la science de toute chose dont celles de la vie et de la beauté qui ne meurt jamais!