Valérian et Laureline : Là où naissent les histoires

C'est avec talent et brio que Virginie Augustin illustre ce nouvel opus des aventures de Valerian et Laureline.
Jean-Claude Mézières n'est plus, mais Pierre Christin veille sur l'oeuvre qu'il permet d'enrichir par de nouveaux talents.
C'est dans notre début de XXIe siècle, que se déroule ce captivant épisode du space opéra née dans les années soixante.
Voilà-donc Valerian et Laureline, revenus dans une enfance terrienne et contemporaine (voir la fin de L'ouvre-temps), en mission durant de petites vacances scolaires....
On retrouve quelques vieilles connaissance de la série, ainsi que cette fascinante nouvelle ethnie qu'est le peuple des Delphes: une race d'androïdes extracteurs de matière à rêves!
C'est sur notre bonne vieille terre, qu'un gisement de nodules metaloïdes
se situe... Et c'est dans une contrée de l'ancienne URSS que vont se dérouler des négociations tendues pour l'achat de cette matière si précieuse.
Du beau travail, cet album, pour une saga qui continue sa routs sidérale sous de nouveaux pinceaux!

Le monde de demain manque d'imagination. Les mines sont taries. Pour continuer à inventer des histoires - pour que L Histoire continue ? - , il faut voyager dans le temps et revenir... à notre époque.
Avec son goût de retour aux sources - façon "la jeunesse de" - et son parfum de nostalgie - façon ballade oubliée - Là où naissent les histoires permet à Valérian et Laureline de (re)vivre leur première histoire spacio-temporelle en quittant leur salle de classe pour un voyage... en Georgie. Là où la nature, celle de l'homme et celle qui l'entoure, demeurent.
Christin replonge ses deux héros dans leur enfance, sans trace ni mémoire de leurs histoires passées : on les leur a fait oublier pour cette nouvelle mission. Autour d'eux la galaxie s'agite : l'industrie du jeu et le commerce des belles histoires, celles des rencontres improbables en particulier, sont menacés. La panne de créativité est liée à la pénurie d'une ressource de la terre qu'on a trop exploitée. Et si la créativité ressortait de la poche des enfants ?
Le scénario s'amuse à mêler les genres, du roman d'enfance à la satire sociale, de la SF bien sûr au polar politico-financier, pour mieux nous dire le poids des histoires et le goût de la terre. On s'amuse à croiser avec nos deux héros amnésiques d'autres duos, plus ou moins de choc - l'executive woman et son surfeur personnel par exemple - , un père retourné au pays, un tonton - M. Albert - qu'on appelle papy et une terre plus que jamais mère nourricière. Les connaisseurs de la saga se feront un plaisir de reconnaître tel ou tel personnage déjà rencontré dans la série, ou tel ou tel de ses auteurs. Les autres se feront aussi un plaisir, même sans ces retrouvailles.
Avec cette fable en forme de parabole, où les clins d'oeil nombreux peuvent, parfois, faire un peu d'ombre à l'action, Virginie Augustin a le trait juste pour tendre le fil entre Galaxity et le monde d'aujourd'hui. Son crayon emprunte aux deux héros leurs caractères, force et savoir, pour camper et imposer chaque personnage comme il le mérite : on entend la voix propre à chacun et saisit aussi celles de la planète Terre et de notre enfance que cet album sincère et prometteur célèbre. Poétique et efficace.

Suite des aventures de Laureline et Valerian avec un dessin qui est un hommage marqué à Mezieres, c'est une reprise idéale qui reprend les personnages à l'adolescence et avec les personnages fétiches comme mr Albert et le schniarfeur (ou presque). Ce sont des gosses amnésiques mais qui n'ont pas perdu leurs reflexes d'agents spatio temporels. Ils apprécient leur vie mais acceptent de partir en mission avec leur tonton Albert, chargé d'aller surveiller une transaction d'un minerai rare.
l'intrigue est minimaliste, mais les détails de cette histoire sont des références à cette saga et à Mezieres? le trio est délicieux, Laureline, féministe en diable, Valerian, petit dur sociable, et Mr Albert qui fait des gouters comme avant...Ca serait bien que cela se poursuive...

C'est avec beaucoup d'intérêt que je reçois cette BD du dernier Masse Critique Babelio. Je me faisais une joie de la lire, l'ayant vu sur les étalages du Festival Quai des Bulles cette année. Les dessins sont agréables à regarder. Elle me faisait de l'oeil !

Je découvre donc la série Valérian et Laureline grâce à ce « Vu par… ».
Malheureusement, il me semble que sans avoir lu la série de Mézières, il est bien difficile de s'accrocher…
D'abord parce que sans connaissance du passé des personnages, il y a de nombreuses choses que nous ne pouvons pas comprendre, qui nous échappent... Nous cherchons en vain à identifier les enjeux, à comprendre ce que sont ces Mondes : par exemple, que les Mondes peuvent communiquer entre eux, que c'est normal.
Ensuite, et c'est le plus important : la BD ne nous permet pas de comprendre qui sont réellement les personnages…

Je déplore à ce sujet qu'il n'y ait pas une ou deux planches, au début de ce tome, qui nous expliquent qui sont Valérian et Laureline.
Dommage que l'histoire et les personnages soient si étrangers à des lecteurs qui découvrent cette série.

Je dois d'abord dire que je n'ai pas lu les autres bandes dessinées de la saga, je n'ai pas eu de problème particulier pour rentrer dans l'histoire.

Les dessins sont bien faits, l'histoire est rendu un peu complexe avec tous les différents lieux / espace temps et les personnages assez nombreux, mais sans cela, l'histoire resterai bien plate enfin c'est ce que j'ai ressenti à la fin de ma lecture.
Valerian et Laureline partagent la vedette avec leur tonton Albert dans cette aventure assez spéciale.

J'ai trouvé un peu inutile d'afficher le garde du corps nu - pour moi cette saga reste presque tout public, mais bon, je suis surement vieux jeu^^

Je remercie Babelio pour la sélection lors de la dernière opération Masse critique et aux Editions Dargaud pour l'envoi de la BD.