Avez-vous voui-z-ou non déjà lu
le Sapeur Camember ? Pour les plus âgés d'entre vous qui avaient autour de 10 - 15 ans en 1896, date de parution des « Facéties du Sapeur Camember », un rapide calcul mental m'indique que c'est fort probable. Mais pour les plus jeunes, de plus en plus nombreux je le vois bien, j'en doute furieusement et je m'en vas dors-en-avant vous expressionner par ici de quoi-t-est-ce qu'il s'agit. Et d'ailleurs, dans le passage, sachez mes chers compatri-babéliotes, que je suis trop-p-heureux, d'être parmi vous autorisé encore pour à seule fin d'être en pouvoir de vous donner tous les avis dont auxquels je suis susceptible.
Natif de Gleux-lès-Lure, en Saône Supérieure, fils d'Anatole Camember et de Polymnie Cancoyotte, François-Baptiste-Ephraïm a longtemps fait le désespoir de ses parents, pour ses dispositions étonnantes à « persister dans sa manière d'agir qui consistait à ne rien faire ». Jusqu'au jour où par tirage au sort, notre héros fut dans l'obligation d'embrasser la carrière des armes. Et c'est là que les facéties débutent. Pour les plus ignorants de la chose mélétaire, le sapeur est un soldat du Génie. Et le génie, c'est exactement ce qu'il fallait à notre héros, pour déployer une intelligence jusqu'alors « obscurcie par le terre-à-terre des préoccupations agricoles ».
Cette B.D. est à lire pour son texte, un point c'est toute. C'est une B.D. désuète et les histoires très courtes – six vignettes par page – ne cassent pas trois pattes à un canard (pauv' canard, quand même…qu'y nous a rien fait, lui…).
Mais c'est malgré tout une B.D. aux qualités entre insectes indéniables et dont pour laquelle j'ai dans l'infusion qu'elle pourrait vous divertir un brin. Si l'humour est un peu suranné, les légendes sont servies dans un style imagé (dans une B.D. je trouve que ce style de style renforce l'image…), mais encore fleuri, déroutant, capillo-tracté et, pour ainsi dire, « sui generis ». Avec parfois, un humour qui verse dans l'absurde et pour le coup toujours dans le coup, si vous voyez dès fois visuellement dans votre cerveau ce que j'essaie de vous ingurgiter.
L'air de rien, et avec toute la finesse légendaire qui me caractérise, j'essaie dans cette critique de vous infuser subrepticement la façon comme inénarrable dont Christophe (l'auteur de cette oeuvre) nous imprime et nous pavoise les facéties du Sapeur. Mais faudrait- y encore y mettre un peu du vôtre, par chez vous.
Alors faites excuse si j'm'ostine, et si je vous enfonce mon opinion, mais si cette lecture ne vous fait pas de bien, elle peut pas vous faire de mal. Tout au contraire. C'est tout exactement qu'est-ce que je pense dans le fort de mon intérieur. de manière itérative, substantielle et subséquente, comme y dit, l' Sapeur. L'ouvrage a été réédité aussi itérativement par ce bon éditeur Armand Colin de manière tout aussi subséquente et forte à ce propos.
Voila. A part ça, je trouve qu'en général (mes respects, mon Général !), je m'élocutionne de mieux en mieux ! Mais ça, c'est grâce à la lecture fréquente et assidue de Babelio, qui me progresse vers le haut. C'est clerc. Et si dans le parmi d'entre vous y en auraient qui émettraient-z-un doute à ce sujet, ben je vois vraiment pas d'ousque ça peut proviendre.
Allez, rompez !
P.S. Bon, si jamais je lis
Proust un jour, j'essaierai de vous faire du
Proust – pour me faire pardonner le Camember…