Un tres tres bon livre historique ou l'on suit la vie de 2 femmes différentes avec des destins différents dans ce Quebec des années 1900.
J'ai adoré, tous les personnages apportent un touche dans ce récit où l'on peut apprécier la vision de cette époque, principalement vis à vis des femmes . Ce ne devait pas être une époque évidente pour les femmes qui voyaient au delà de la ''dominante masculine''.
Il se lit vraiment très bien ,il y a des rebondissements , des luttes, beaucoup d'action.
Un roman que je recommande.
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Situation des femmes au début des années 20. La mentalité des hommes vis-à-vis les femmes qui veulent plus d'autonomie et de liberté. Très intéressant à lire.
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— Maman, maman, où es-tu ? marmonna-t-il d’une voix suppliante.
Émue, la religieuse se pencha et déposa délicatement un baiser sur la chevelure humide de cet enfant en détresse. Comme il faisait vibrer sa fibre maternelle et l’invitait à la tendresse, elle se permit un pieux mensonge pour le calmer.
— Je suis là.
La ravissante Angélique lui apparaissait en robe légère, courant sur une grève, et soudain il était là, elle l’apercevait et lui offrait le charme de son incomparable sourire. Il savait bien que c’était un rêve, il avait presque deux fois son âge, mais les songes ont cette essence merveilleuse d’avoir seulement besoin d’imagination pour exister.
Les mineurs sont souvent des gens de passage. Il suffit qu’un homme soit disposé à descendre sous terre pour être engagé. Ce n’est pas un métier facile et je ne pense pas que chacun d’eux soit l’objet d’une enquête approfondie avant d’être embauché.
Conscient de l’attrait qu’il exerçait sur la gent féminine, lui qui avait l’habitude de multiplier les conquêtes ne s’expliquait pas pourquoi cette femme l’intimidait. La supériorité évidente de son sexe lui avait permis de développer une aisance naturelle, mais cette nuit, il se sentait soudain vulnérable. De maître, voilà qu’il devenait valet. Il souhaitait de tout cœur un mot aimable ou un sourire de cette agréable personne qui l’étudiait de ses grands yeux verts.
Les femmes sont trop émotives et les affaires de la politique sont pour elles incompréhensibles. En tant qu’hommes, nous sommes là pour assurer leur protection. Mais elles nous doivent obéissance, sinon, nous allons droit vers l’anarchie. Nos épouses, nos mères et nos sœurs sont des reines dans nos foyers, et il est de notre devoir de leur éviter les tracas du monde du travail et de la politique.