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EAN : 9782700243192
224 pages
Rageot Editeur (04/06/2014)
3.54/5   45 notes
Résumé :
Emma est excédée quand son métro reste bloqué à la station Châtelet. Déjà qu'elle doit s’occuper de Natan, son petit frère autiste... Quand une explosion retentit dans le wagon voisin, elle se rue, paniquée, dans les couloirs envahis par une épaisse fumée jaunâtre. Emma réalise que tous les accès sont condamnés et que Natan n’est plus avec elle ! Partant à sa recherche, elle observe le comportement étrange et terrifiant des autres passagers : indolents, marmonnant, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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Après « L'évangile cannibale », roman dans lequel il relatait la survie d'un petit groupe de vieillards échappés d'une maison de retraite en pleine apocalypse zombie, Fabien Clavel a de nouveau choisi cette année de se consacrer à la figure du mort-vivant avec « Metro Z ». Guère habituée à lire des romans écrits pour la jeunesse, je dois avouer que celui-ci m'aura fait passé un très bon moment grâce à un rythme très soutenu et une intrigue efficace. Cette fois encore nous nous retrouvons dans la ville de Paris, ou plutôt sous elle puisque, comme son nom l'indique, la totalité du roman se déroule dans les galeries du métro de la capitale. Un lieu qui n'est pas sans déjà posséder habituellement un petit aspect glauque mais que l'auteur parvient ici à rendre parfaitement terrifiant. Imaginez un peu que plusieurs bombes positionnées sur le trajet de différentes lignes explosent, libérant un gaz toxique pour l'homme et dont les principaux effets sont de rendre hagarde, incapable de communiqué et incroyablement agressive toute personne qui l'inhalerait. Vous l'aurez compris, l'un des plus grands intérêts de ce roman tient au fait que l'auteur soit parvenu à rendre son histoire parfaitement plausible : il n'est pas question ici d'apocalypse ou encore de morts revenus à vie pour dévorer les vivants, mais d'une catastrophe provoquée par des hommes par le biais d'armes chimiques. Un réalisme qui ne fait que renforcer l'intérêt du lecteur pour le récit mais qui n'est pas également sans ajouter au sentiment d'oppression que génère déjà le décor dans lequel se déroule l'action.

Et en parlant d'action justement, on est servi ! A travers les pérégrinations de la jeune Emma, désireuse de retrouver son petit frère autiste égaré dans le métro après l'explosion et les événements qui ont suivi, le lecteur est plongé dans un milieu hostile, hors du temps, dans lequel les dangers se multiplient et ne se limitent pas aux seuls contaminés. Les personnages sont pour leur part très attachants, à commencer par la jeune Emma, adolescente souffrant du trop d'attention porté par ses parents à la maladie de son frère. L'idée de mêler le thème de l'autisme à celui des « zombies » est d'ailleurs une idée loin d'être inintéressante et donne lieu à quelques scènes très marquantes donnant à réfléchir sur cette maladie. On pourrait certes mentionner quelques facilités scénaristiques et une fin un peu convenu (l'intervention de la journaliste, héroïne d'un des précédant roman jeunesse de l'auteur, m'a par exemple parue un peu tiré par les cheveux), mais dans l'ensemble le roman tient la route et satisfera aussi bien un public jeune que plus averti. On peut également saluer la présence à la fin de l'ouvrage d'un petit dossier consacré aux zombies et dans lequel l'auteur revient sur leur histoire (vous apprendrez ainsi que les premières histoires de zombies vient d'Haïti) ou encore leurs différences avec les autres créatures surnaturelles. Y figure également quelques indications de romans, bandes dessinées ou films consacrés à la figure du mort-vivant.

Un roman jeunesse efficace qui séduit par le réalisme de son intrigue et l'attachement éprouvé pour les personnages. Un grand merci aux éditions Rageot ainsi qu'à Fabien Clavel pour m'avoir fait découvrir cet ouvrage à côté duquel je serais surement passé.
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Emma est une jeune adolescente comme tant d'autres, à un détail près et pour elle ce détail fait toute la différence : son petit frère, Natan, onze ans, est autiste. Elle ne peut s'empêcher de penser qu'il est un trou noir, un grand vide qui absorbe tout, le temps, l'énergie, l'affection de ses parents. « Elle a souvent l'impression de n'être qu'un petit satellite dans un système tournant autour d'un soleil noir. ». Et elle sait qu'elle ne doit pas faire de vague pour ne pas en rajouter à cette vie de famille si particulière. Lorsque nous la rencontrons, elle est dans le métro parisien, chargée de le raccompagner à la maison, ses parents et son auxiliaire de vie scolaire n'étant pas disponible. C'est au coeur de la station Châtelet Les Halles que tout bascule dans l'horreur : une série de bombes explose, faisant de très nombreuses victimes et surtout la séparant de Natan. Il lui faut absolument le retrouver tout en se dirigeant vers la sortie, vers les secours. Mais elle n'est pas au bout de ses peines : quelle n'est pas sa stupéfaction quand elle s'aperçoit que les forces de l'ordre bloquent toutes les sorties ! Elle n'a pas encore compris quelle va vivre des heures terribles dans les sous-sols, entourée de véritables zombies…
Mon avis : Depuis plus de trois ans que je participe au comité jeunesse des communes du nord des Bouches du Rhône, j'ai toujours redouté que dans les livres qui me sont attribués complètement au hasard se trouve un roman fantastique à destination des adolescents m'entraînant dans le sillage des vampires ou des zombies… Ces thématiques ne me disant rien qui vaille, je craignais de m'ennuyer fortement par obligation alors qu'il est tant de romans que je laisse de côté en les regardant avec envie, faute de temps ! Et bien voilà qui est fait, et le moins que je puisse dire c'est qu'il faudrait savoir faire taire certaines de nos appréhensions quand elles sont si anodines ! J'ai trouvé beaucoup de sensibilité dans la mise en place des deux personnages principaux et leur vie d'avant ce jour fatidique de l'attentat. On s'attache à eux avant même le début des événements. L'accroche était faite, puis l'angoisse montant très vite, le récit haletant se lit d'une traite, Fabien Clavel nous entraînant dans des scènes d'horreur aussi visuelles que si on regardait un film. Je n'irai pas jusqu'à dire que j'espère trouver un ouvrage de ce type dans ceux qui me seront remis demain, mais je repartirai avec Métro Z pour l'intégrer à mon fonds adolescent, voire même le proposer à des adultes adeptes de thrillers fantastiques.
Public : à partir de quatorze – quinze ans.
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Une belle surprise ! C'est plutôt satisfaite que je referme cet ouvrage acquis grâce à l'arbre à livres des Imaginales. de façon générale, j'ai trouvé qu'il y avait un bon rythme, du suspense ainsi que des passages où l'on retient sa respiration et où l'on se demande comment tout cela va se terminer. Par exemple, la scène où Emma va chercher son frère parmi les zombies est particulièrement marquante… Il y a également celle avec la porte de sortie et les rats… D'ailleurs, elle a finalement beaucoup de chance, cette ado ! Dans un roman Z pour adultes, elle aurait fini plus d'une fois croquée !… Malgré quelques facilités, en particulier la fin ou lorsque le sans-abri offre une radio à Emma, l'intrigue reste tout de même haletante et inquiétante. de plus, certaines scènes sanglantes feront sans doute frémir quelques jeunes lecteurs… Par contre, je pense que le livre plaira davantage aux lectrices, car les personnages féminins sont les piliers de ce récit : il y a Emma (l'héroïne), C-Byl (une métisse graffeuse) et Lana Blum (une journaliste). Hormis Natan, le frère autiste d'Emma, les hommes sont mauvais ou malintentionnés… C'est un peu dommage, car je pense qu'il sera difficile aux lecteurs masculins de s'identifier (ce qui est plutôt compréhensible)…

La plume de Fabien Clavel est simple et rythmée, néanmoins je ne l'ai pas trouvée spécialement marquante. Heureusement, l'ensemble se lit bien et c'est entraînant, c'est l'essentiel. On est dans un huis-clos dangereux où il sera difficile pour les personnages d'en sortir indemnes… Ces longs couloirs sinistres m'ont fait songer à « PariZ » de Rodolphe Casso, un roman de zombies sorti récemment. L'ambiance oppressante et hostile est assez similaire, sauf que les adolescents de « Métro Z » n'ont pas d'armes pour se défendre ! Cela ajoute une tension supplémentaire, car l'héroïne n'a rien pour repousser les revenants ou protéger son frère. Grâce à ce dernier, on aborde le sujet de l'autisme, mais que l'on ne creuse pas assez, car Natan est trop silencieux et dans son monde. Ici, l'autisme apparaît plus comme une « maladie » bizarre et flippante… Ce qui n'est pas le cas ! Emma cherche sa place et se sent délaissée par ses parents qui s'occupent davantage de Natan et qui lui demande sans cesse de prendre soin de lui. Elle le jalouse autant qu'elle l'aime et, même si son premier geste était de fuir, elle fera tout son possible pour le sauver… Cette relation frère-soeur évolue au fil des pages et est finalement aussi touchante que bien traitée.

Enfin, j'aime assez l'idée de faire un lien avec un autre roman de l'auteur (« Nuit blanche au lycée »), la mise en abîme avec le livre de Lana Blum, la critique des humains accros aux écrans ainsi que le dossier spécial zombies à la fin du roman. Ce fut une chouette lecture Z ne manquant pas d'action que je recommande surtout aux ados de 13/15 ans.

Lien : https://lespagesquitournent...
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En Résumé : J'ai passé un moment de lecture très sympathique avec ce roman qui nous offre une histoire de zombies, certes classique sur la forme avec cette fuite en avant devant la catastrophe, mais qui se révèle efficace et entrainante. L'univers futuriste offert ici est solide et bien porté par de nombreuses réflexions, accessibles à tous et qui se révèlent prenantes et percutantes, que ce soit aussi bien sur la société que sur l'homme. L'auteur n'oublie pas non plus qu'il traite de zombies offrant des scènes angoissantes et une ambiance stressante ; pour un roman jeunesse j'entends bien. Les personnages évitent clairement de tomber dans la caricature ou dans l'archétype du héros jeunesse, pour se révéler humain et attachants. La relation entre Emma et son frère autiste est, je trouve, bien traité et son évolution apporte une touche sensible. Les personnages secondaires ne manquent pas aussi d'attraits et apportes des points de vues différents et intéressants. Mon principal regret viens que l'auteur s'offre, principalement sur la fin, un peu trop de facilité pour faire avancer son intrigue, rien de complètement gênant, mais un peu dommage je trouve. La plume se révèle simple et entrainante offrant, pour les jeunes et les moins jeunes, un roman de zombies agréable. Je lirai sans soucis d'autres écrits de l'auteur.

Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Après une explosion, Emma et Nathan ont été séparés. Dans les couloirs de la station Chatelet-Les-Halles, l'adolescente cherche Nathan. Si l'odeur et la fumée sont pestilentielles, elle s'inquiète plus des "rescapés" autour d'elle. Les pupilles rétrécies, les lèvres bleues d'où s'échappe une bave continuelle et ce chant continuel : "Ouuuaaaoooo !"

C'est la troisième participation de Fabien Clavel à la collection Thriller de Rageot. Après un voyage dans le ciel (Décollage Immédiat), une cachette sur terre (Nuit Blanche au Lycée), c'est dans les entrailles du métro que nous entraîne l'auteur. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'Emma vit une véritable descente aux enfers. Retrouver son frère (atteint d'un handicap) dans les souterrains n'a rien de facile. Outre les dégâts de l'explosion, la technologie (publicitaire) rend difficile la recherche surtout quand des zombies sont autour de vous, attentifs au moindre bruit.
Le danger est bien décrit. Popularisés depuis plusieurs années, Fabien Clavel a choisi une optique moderne et traditionnelle des zombies : victimes et bourreaux, apathiques et dynamiques. L'horreur évoquée par les actions des "monstres" est plus psychologique que visuelle. L'auteur ne montre pas tout, mais le danger est toujours là, il rode. Avec peu de mots, il décrit la masse grouillante qui s'approche "Une bouche immonde composée d'organes préhensiles", "Un champ de doigts qui se tendent…Comme des anémones de mer". Au lieu de faire de métro Z une banale extermination de masse, le roman se dirige vers une approche survivaliste : survivre, trouver la sortie, sont les priorités.
Rejointe dans sa quête par une graffeuse, Emma a un lourd poids à assumer. L'auteur développe le thème du lien fraternel. le petit frère qui agace, qui prend la place, qui n'est pas un jouet ni un ami, mais qu'on aime quand même. Si le handicap n'est pas mis en avant, il est présent tout au long du roman. On pourra se demander comment Natan ne se transforme pas… C'est peut-être la petite chose en moins dans ce roman. En second plan, nous avons un message contre l'oppresseur politique de cette France. Une situation qui pourrait être la nôtre : les journalistes n'ont pas accès à l'information, l'état et la police qui prennent le pouvoir en temps de crise… Bien qu'anecdotique, ce n'est pas anodin. Pour lier les trois romans qu'il a écrits, Fabien Clavel a trouvé un stratagème qui devrait fonctionner. Comme nous n'avons pas lu les deux autres, nous ne pouvons nous prononcer.
En bonus, il y a un dossier sur le zombie. Relativement complet et succinct, une chose étonnera le lecteur. Je suis une Légende, de Richard Matheson serait le roman fondateur. On rappellera qu'il est question de vampires dans le livre..

Fabien Clavel signe avec Métro Z une fuite en avant devant l'adversité. les thèmes de la fraternité, de la pitié sont évoqués. Une excellente série b, qui n'oublie pas de faire frissonner. Une oeuvre plaisante et intelligente !
Lien : http://wp.me/p2mLsa-ez
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Emma n'est pas une héroïne. Elle ne veut que du calme, de la sérénité. Elle étouffe avec ces sentiments trop violents qui la traversent, la transpercent, la tuent. Son front touche la vitre tiède et ses yeux se ferment. Quand cela s'arrêtera-t-il ?
Elle voudrait que ce soit déjà Noël et qu'ils soient tous rassemblés autour de ce gâteau que son père trouve excellent et qui est en réalité parfaitement indigeste. Elle veut des décorations de mauvais goût, des lumières ringardes, un sapin qui perd ses aiguilles.
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Il ne faut pas sortir de cette espèce de transe zombie, ces herrants hypnotisés par leur propre mouvement.
Peu à peu, elle éprouve l'envie d'être comme eux. De ne plus rien éprouver. Ils semblent si calmes, apaisés. Ils ont construit des murs autour d'eux, infranchissables. Même en nombre, ils sont seuls, isolés.
Une étonnante paix se dégage de leur discipline de fourmis. Emma pourrait oublier tous ses problèmes si elle les imitait. Ne plus s'attacher. Ne plus souffrir. Faire que cette minute se dilate, encore et encore. A jamais
Oublier le reste. Revenir à l'état d'atomes entassés au hasard et courir au hasard dans cet univers clos, cette forteresse vide..
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A présent, il va périr par asphyxie.
Comment des gens peuvent-ils avoir l'idée d'envoyer un tel poison à des personnes qu'ils ne connaissent même pas ? Qui ne leur ont rien fait ? Il faut être d'une cruauté sans nom. C'est à se demander si ce ne sont pas les terroristes qui sont les zombies de l'histoire pour avoir tué en eux toute compassion.
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Si le zombie de ces dernières années incarne l'une des peurs les plus fortes : celle de la contamination et constitue un rappel des grandes maladies du siècle, plus particulièrement du sida, il exprime aussi les craintes en rapport avec les recherches en biotechologies. Ainsi, le zombie rappelle la mort mais il lui donne aussi la forme de nos inquiétudes contemporaines.
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D'abord une lumière.
Ensuite un bruit épouvantable.
Puis, tout le monde est jeté par terre. Quilles de bowling renversées par une boule invisible.
Emma ne maitrise plus rien. Son corps réagit à sa place. Elle voit ses mains se tendre pour amortir le choc avec le sol. Mais il est déjà semé d'individus enchevêtres, sorte de tas informe d'où émergent des bras et des jambes. Curieusement, elle ne distingue aucune tête.
C'est peut être un cauchemar...
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Videos de Fabien Clavel (30) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Fabien Clavel
Animé par Willy Richert avec Charlotte Binder
Désirs de mondes : imaginer et rêver
Les mondes imaginaires, d'où ils viennent et les rapports qu'ils entretiennent notre monde…
dimanche 4 décembre – Avec la participation de l'autrice-illustratrice, Sandrine Bonini, des auteurs Fabien Clavel, Philippe Lechermeier et de l'auteur-illustrateur Mortis Ghost.
Et la classe de 5ème 2 du collège Sainte-Clothilde, Paris (75). Un grand merci à la professeure Maryline Laguitton.
Avec la participation de Cécile Ribault Caillol pour Kibookin.fr
Avec la séquence La Tête dans les images Júlia Sardà, Leina et le Seigneur des Amanites, texte de Myriam Dahman et Nicolas Digard, Gallimard Jeunesse Avec le soutien de l'Institut Ramon Llull.
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Thème : La trilogie Lana Blum, tome 1 : Décollage immédiat de Fabien ClavelCréer un quiz sur ce livre

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