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La dernière guerre tome 2 sur 2
EAN : 9782749919744
427 pages
Michel Lafon (14/11/2013)
3.51/5   49 notes
Résumé :
France, 2030. Dans le chaos de la Troisième Guerre mondiale, Rain a juré de retrouver Floryan, celui qui a bravé l’au-delà par amour pour elle.
Pourtant, lorsque la jeune fille arrive au rendez-vous qu’ils s’étaient fixé, elle n’y trouve pas celui qu’elle attendait, mais Noah, un garçon inconnu. Intimement persuadée qu’il s’agit de la réincarnation de Floryan, l’adolescente s’enfuit avec lui dans les montagnes. Traqués par des soldats, ils survivent grâce à ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Dans le premier tome, nous suivions Floryan, jeune homme de 17 ans fraichement décédé dans un attentat. Il se réveille dans l'Intermonde, explore ses mystères, et y fait de charmantes (*ironie*) rencontres. Il découvre que cet univers lui offre la possibilité de se matérialiser sur Terre dans le futur. Au gré de ses pérégrinations, il se retrouve en 2030, dans un monde sombre et sans espoir. Il y rencontre Rain, une jeune demoiselle qui lui plait beaucoup. Mais Floryan n'appartient plus à ce monde. Bien des dangers venus de l'Intermonde l'empêche de rester aux côtés de Rain. Il est obligé de la quitter mais promet de la retrouver dans les Alpes plus tard.

L'histoire développée dans le premier volet était pour ainsi dire très complexe, avec un univers très riche. J'ai beaucoup apprécié de trouver dès le début du deuxième livre un résumé des aventures précédentes sans quoi j'aurai probablement été perdue!

Pour cette suite et fin, l'auteur a décidé de changer son fusil d'épaule en modifiant totalement le cadre de la narration.

Tout d'abord, nous ne retrouvons plus Floryan mais suivons désormais Rain, qui n'était qu'un personnage secondaire bien qu'important du premier tome. N'ayant pas follement adoré Floryan, je dois dire que ce choix m'a agréablement surprise. J'ai été d'autant plus satisfaite que Rain est une jeune femme et que j'ai toujours plus de facilité à m'imprégner d'un personnage du même sexe que moi. En revanche, tout comme Scarlett m'avait agacée dans le premier tome, le personnage d'Anthony, dont on aurait mieux fait de se passer, m'a ici fait le même effet. Dommage.

L'auteur a également déplacé le lieu de l'action. Nous voici désormais sur Terre en 2030. On suit Rain dans sa quête périlleuse vers le lieu de rendez-vous fixé par Floryan, puis tentant de sauver l'humanité. On quitte donc l'univers incroyable de l'Intermonde à mon grand regret puisque j'adorais ce monde et ses mystères. Ca m'a d'autant plus destabilisée qu'ici on se retrouve sur une Terre inhospitalière, dangereuse, dévastée par une épidémie, une guerre, et l'incapacité des femmes à procréer. Bien moins joyeux.


Si c'est un choix original d'avoir autant changé de voie et si les deux tomes se lisent avec beaucoup de plaisir, j'aurai quand même apprécié de retrouver un peu plus du premier tome dans cette suite. Je trouve qu'on a perdu un peu de magie entre les deux livres.

Il y a quand même un aspect que l'on retrouve d'un tome à l'autre: le style vif de l'auteur. Les chapitres sont toujours aussi cours donnant à l'action des accélérations palpitantes. On se prend dans l'histoire très facilement. J'ai beaucoup aimé !

Enfin, j'ai énormément entendu parler de la fameuse "fin" qui n'a pas fait l'unanimité. Moi, je dis "pourquoi pas?" Elle ne m'a pas particulièrement emballée mais elle est cohérente et suit simplement le reste du bouquin. Ca me va.

De ce dyptique, voici ce que je retiendrai:
- le style très vif de Fabrice Colin qui sait manier les mots pour nous rendre accros.
- un univers très riche et très bien développé, et surtout très original (au moins dans le premier tome). L'auteur a une imagination incroyable!
- des personnages qui ne m'ont pas follement emballée (même si Rain est vraiment sympathique, en tout cas bien plus que Floryan).
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Avis sur les 2 tomes.

Floryan, 17 ans, meurt brutalement et se retrouve projeté dans l'Intermonde, où un ange lui annonce qu'il a 49 jours pour décider s'il veut aller au paradis ou accéder au néant. Mais s'il y avait une troisième voie?

Je ne lis plus tellement de YA ces dernières années, il a fallu le nom de Fabrice Colin sur la couverture et la consigne de février du challenge Objectif du mois pour que je me décide à le sortir de ma PAL. Je ne regrette pas de mettre enfin décidée, même si pour être honnête je ne garderai probablement pas beaucoup de souvenirs à long terme de cette lecture.

Comme toujours avec l'auteur, la force du récit réside dans son univers riche et original. Il y a énormément d'idées très intéressantes et bien exploitées, mais une partie d'entre elles donnent un peu l'impression de ne déboucher sur rien… Ce qui m'aurait fait souhaiter un tome 3 permettant de résoudre des éléments du tome 1 ayant été laissés en suspens.

J'ai trouvé également qu'il y avait certaines facilités, mais je m'y attendais: on est dans une série destinée à un public adolescent. On n'échappe pas non plus à la romance quasi-obligatoire dans ce genre de récit, mais ici ce n'est pas trop niais et ça justifie une part de l'intrigue, donc c'était difficile de faire l'impasse dessus.

J'ai été davantage gênée par les longueurs présentes dans la première moitié du tome 1, d'autant que beaucoup de choses qui y sont développées n'aboutissent pas réellement dans la suite.

Malgré tout ces points négatifs, ç'a été une lecture plutôt agréable, que j'ai dévorée assez rapidement. L'originalité de l'ensemble a compensé ce qui m'ennuyait dans cette histoire. le tome 2 propose un changement de narrateur, ce que j'ai apprécié, car je me suis plus identifiée à ce personnage qu'à Floryan, que je trouvais assez agaçant (un ado de 17 ans, quoi ^^).

La plume de l'auteur s'adapte à son public-cible: c'est plus simple d'accès que ses romans pour adultes, moins travaillé, mais tout aussi efficace. Je me suis laissée porter par ma lecture et j'ai dévoré les 2 tomes en quelques jours seulement.

Une lecture assez addictive, qui me laisse sur un sentiment global positif malgré quelques points qui m'ont ennuyée. Je regrette malgré tout que l'auteur n'ait pas conclu l'ensemble des intrigues qui formaient le point de départ de cette histoire.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Pour replacer un peu l'histoire, dans le premier tome, on découvrait Floryan, 17 ans, mort dans un attentat à Paris. Après son décès, le jeune homme se retrouve dans le paradis l'Intermonde et découvre ses anges les Elohim. Il a alors 49 jours pour se décider : rester dans cet entre-deux ou rejoindre les Elohim. Mais Floryan va aussi faire la rencontre d'autres personnages, eux aussi coincés dans l'Intermonde... Et il va rencontrer Rain.
Avec ce premier tome, Fabrice Colin explore le thème de la vie, du deuil et de la réincarnation avec force de détails et d'informations. Rien n'est laissé au hasard, à commencer par ce délais de 49 jours, issu de la tradition boudhiste. Mais dans Seconde vie, l'auteur revient sur tout ce que le premier nous laissait entrevoir et nous offre une dystopie sombre et intense, fouillée et pleine de réflexion.

Rain vit dans une France et plus généralement un monde en ruines, où les conflits se multiplient et l'avenir s'annonce des plus en incertain. A l'heure où plus aucune femme de ne peut avoir d'enfant, où les guerres sont légions, où les Hommes perdent la mémoire, elle choisit de croire Floryan et de l'attendre. Il est censé revenir sur Terre, mais aucun des deux ne sait comment. Ils ont juste la certitude de devoir se retrouver à l'église de Saint-Gervais. Sauf que deux jeunes gens se présentent : Eliott et Anthony. L'un franc et affirmé, l'autre rêveur et doux. Sauf qu'un seul des deux est Floryan... Les trois jeunes vont s'unir pour tenter de sauver le monde, affrontant leur destin avant que les Hommes-Cendres ne finissent de détruire la Terre.

C'est donc Rain qui prend la tête de la narration dans ce tome, même si ce n'est pas totalement... Je n'en dirai pas plus sur cette info ;) Mais j'ai beaucoup aimé l'interlude, assez original, qui répond efficacement aux questions que l'on peut se poser tout en laissant une part de mystère... Et quel plaisir que de découvrir davantage cette jeune fille, dont l'on entrevoyait une part d'histoire pendant le premier tome. Rain est une protagoniste courageuse, forte et au caractère bien trempé que j'ai été ravie de suivre. Elle ne manque pas d'idées et d'espoir, ce qui la pousse toujours à aller plus loin et ne pas s'arrêter au premier obstacle. Elle amène par là beaucoup de lumière au roman, empêchant la situation pour le moins chaotique de la Terre d'être omniprésente et d'obscurcir totalement l'histoire. Rain offre une lueur d'espoir, ce dont le monde a complètement besoin.
Pour ce qui est d'Anthony et Eliott, je suis un peu mitigée, même si les deux m'ont plus ou moins séduite. Avec du recul, j'aurais aimé être comme Rain : ne pas savoir lequel est l'ami qu'elle attend. Cependant, j'ai essayé de me prendre au jeu, ce qui fut assez facile puisque j'ai beaucoup apprécié le personnage de Rain, il n'a donc pas été compliqué de se mettre à sa place. Et là, l'indécision et le doute ont pris le dessus, les sentiments de Rain aussi. Bien que j'ai retrouvé un peu de Floryan dans l'un des deux [vous ne pensez quand même pas que je vous dirais lequel d'Anthony ou Eliott, hein ?], j'ai souvent hésité à donner ma confiance, qui est d'abord allée à l'un puis à l'autre, avant de ne plus trop savoir. Comprenez bien, Fabrice Colin aime brouiller les pistes et mettre son lecteur en haleine, l'écrivain s'illustrant aussi bien en jeunesse qu'en thriller [ce n'est pas pour rien]...
Jusqu'au bout, l'atmosphère est lourde, presque palpable, et intense. On sent tous les enjeux, toute leur importance, les questions nous taraudent, nous asticotent et l'auteur prend sûrement un malin plaisir à nous réserver les réponses, qui viendront seulement quand sera l'heure. La plume se fait brève, incisive, captivante, par endroits les phrases s'amenuisent, s'enchaînent, rapides et fugaces. On en ressort avec l'impression d'une course contre la montre, l'action accélère et la tension en prend encore un coup. Ça bouge de partout, les pages défilent et sans s'en rendre compte, nous voilà au coeur d'un roman addictif, prenant et qu'on ne peut plus lâcher. Preuve en est, je l'ai fini la veille de mon samedi à Montreuil, alors qu'il était plus de deux heures du matin et que je me levais beaucoup trop tôt pour m'endormir aussi tard. Chaque élément que l'on croit détenir pour nous aider à comprendre l'issue du roman se volatilise sous une nouvelle révélation, une dernière complication. Mais même si la fin se devine, l'auteur a encore des cartes en main et nous réserve une ultime surprise. Qui m'aura fait refermer Seconde vie l'esprit serein et le sourire aux lèvres, rêveuse...
Concernant la nouvelle intrigue, le lecteur tombe dans une dystopie bien sombre, où la population a abandonné. On le voit aux descriptions, au climat du roman. La Terre se meurt, à petit feu, partout, et si seuls les plus riches survivent encore, on est loin des aisances qu'ils avaient avant. Les maisons sont à l'abandon, les familles en exode. L'armée rouge [allias les Russes] ont envahi une France détruite, explosée, et de rares camps de résistances s'organisent. On sent la nécessité d'aller ailleurs, on voit d'emblée que la solution ne sera pas là, dans ce peuple agonisant. Alors on suit Rain, Anthony et Eliott dans leur voyage, dans leurs multiples détours à travers les Etats-Unis, jusqu'à cette solution que plus personne ne cherche. S'il est encore question de résurrection, c'est de manière plus subtile, insaisissable. Elle est évoquée, mais n'est plus le thème principal. Il est davantage ici question de survivre, de lutter et de ne pas prendre tout pour acquis. Si Rain est une lueur d'espoir, c'est aussi l'image du roman dans son ensemble. le parcours des trois jeunes gens nous montrent qu'il ne faut pas partir résigné, et qu'il y aura toujours une lumière, un espoir, qu'il faut chercher sans cesse.
Chose qui n'est pas moins appréciable pour ajouter du charme à ce titre, c'est sa particularité, sa singularité. Même si c'est un second tome, et que je vous invite vivement à lire le premier ne serait-ce que pour profiter de l'écriture de Fabrice Colin, de son imagination incroyable ou de la force de son récit, cet opus peut se lire sans l'autre. le fait que l'on se retrouve dans un autre monde, dans une nouvelle situation et dans un nouveau personnage y participe grandement. L'auteur a su manier l'histoire de façon à composer un tome 2 qui remplit parfaitement sa mission tout en se dissociant de son prédécesseur, se présentant presque comme un roman unique, une seconde vie...
Lien : http://liredelivres.blogspot..
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J'avais moyennement apprécié le premier tome du dyptique "La dernière guerre" de Fabrice colin. Je suis nettement plus emballée par ce second tome.
Floryan, le héros de 49 jours s'est réincarné dans Eliott. C'est donc un nouveau personnage, beaucoup plus intéressant que Ftoryan que nous découvrons ici.
Changement de narrateur, c'est Rain qui raconte l'histoire et changement de lieu. La quasi totalité de l'intrigue se déroule en 2030 sur Terre partiellement détruite par la 3eme Guerre Mondiale. Une terre où les hommes sont noués à disparaitre puisque, suite à un virus, les femmes ne peuvent plus avoir d'enfants.
Nous suivons dans nos héros à travers leur périple (france, Canada, Etats-Unis...) pour sauver le monde , thème souvent développé en ce moment dans la littérature " Young Adult".
J'ai aimé l'approche de Fabrice Colin. Son livre est un "page-turner" qu'on ne peut lâcher avant la fin : chapitres courts, rebondissements permanents... Bref, on ne s'ennuie pas avec "2de Vie".
Je le recommande à tous ceux qui ont achevé le premier tome. Je n'ai pas été déçue, bien au contraire.
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Rain est partie dans les Alpes retrouver Floryan, où tout du moins sa nouvelle incarnation. Elle arrive trop tard au rendez-vous mais rencontre un groupe de survivants dont fait partie Anthony. Pourrait-il être Floryan ? Obligés de fuir, les deux gens sont sauvés in extremis d'une attaque russe par Eliott. Eliott qui voit en rêve l'Intermonde et les Elohim. Eliott qui connaît les origines de l'Incident Saturne. Eliott qui sait qu'une machine permettant de rejoindre l'Intermonde existe. Eliott qui est Floryan. Commence alors une course folle de la France aux Etats-Unis, une course vers l'espoir et la renaissance.

Pour tout de suite évacuer le problème et ne parler que du reste du roman (donc 95%) : comme j'ai lu ce second tome dans la foulée du premier, je n'avais qu'une hâte : retrouver Floryan. Ce qui a eu pour conséquence que j'ai trouvé le début du livre un peu long (mais je ne suis pas réputée pour ma patience). Fabrice Colin joue avec les nerfs de ses lecteurs car dès qu'Eliott apparaît, c'est un flux ininterrompu d'action, de rencontres (pas toujours bonnes), de courses-poursuites. J'ai été réellement embarquée dans le maelstrom avec les personnages, je les ai suivis, ai fait partie de leurs (més)aventures. Mes sentiments sur eux ont évolué car eux-mêmes prennent de l'ampleur au fur et à mesure du récit. Au début, je n'ai pas éprouvé trop d'empathie pour Eliott, trop froid, trop méthodique. Mais l'ampleur de sa mission ne peut le rendre autrement et ce n'est qu'au contact solaire de Rain qu'il va révéler sa fragilité. Quant à Anthony, c'est l'humain type, dans toute sa faiblesse et toute sa force aussi.

Tout s'enchaîne, tout s'imbrique, les pages se tournent d'elles-mêmes, des périodes de calme tout relatif alternent avec des moments de tension (même à quelques pages de la fin, j'ai eu des doutes quant à l'issue de l'histoire). L'Incident Saturne, comment il a été provoqué, par qui, pour quoi, la quête d'une ultime solution, tout est passionnant, riche et malgré l'aspect fictionnel, horriblement crédible dans d'autres conditions.

L'Homme et sa folie, l'Homme et sa cruauté, l'Homme et sa démesure mais aussi l'Homme, créature d'espoir inextinguible. Voilà...
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
-Un type est seul chez lui, confortablement installé dans son salon, il regarde un film passionnant. Soudain, il baisse le son. Il lui semble avoir entendu un bruit. Il soupire, se lève. Ça vient de derrière, la porte qui donne sur le jardin. Il ouvre: personne. Il baisse les yeux. Un petit escargot agite ses longues antennes, un petit escargot tout mignon. "Je peux avoir un verre de lait?" demande l'animal. "Quoi?", s'étrange le type. "Un verre de lait, répète l'escargot. Parce que j'ai soif." L'autre se baisse, l'attrape par la coquille et le balance jusqu'au fond du jardin. "Va te faire foutre!", hurle-t-il. Après quoi il part se rasseoir, essayant d'oublier cette scène absurde. Une semaine plus tard, bis repetita: un bruit contre la porte. Le type se lève, excédé. Il ouvre à la volée. Baisse les yeux. L'escargot se tient là. "Ouille, dit-il. Ça fait mal."
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Dans la poche de ma veste, enveloppée dans un sachet plastique, une petite tige de métal de marque Detegen acquise à un coût prohibitif. La particularité de ce test? Sa capacité à détecter et à documenter la progression d'un processus de fécondation dans les trois jours suivant l'acte.
Il faut avoir une bonne vue pour décrypter les informations qui apparaissent sur le minuscule écran de contrôle, mais la plupart des jeunes mères ont une bonne vue. Le premier signal, celui qui annonce la mise en place du processus, toutes les mamans du monde sont capables de le reconnaître, même à demi-effacé: il n'a pas de bandeau pirate.
Mes doigts caressent le plastique, le froissent.
J'étais assise sur les marches de notre chambre ce matin, dans ce petit motel perdu d'Albuquerque, quand Eliott est venu s'installer à mon côté une tasse de café à la main. Il essayait de paraître décontracté, mais je savais qu'il ne l'était pas, et il me plaisait de faire durer cet instant.
Le soleil montait dans le ciel, impérial, et des buissons d'armoise se retenaient de frissonner.
-Alors? a-t-il demandé?
Je me suis contentée de sourire. Quelque part au fond de mes entrailles, dans un recoin sombre et secret, une étincelle nouvelle palpitait déjà.
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Eliott baisse le son.
- Hé.
Mais je le remonte, au contraire, jusqu'à ce que la voix de Chris Martin emplisse l'habitacle - jusqu'à ce qu'elle s'empare de mon âme et la soulève et le déchire tandis qu'à travers la forêt de sapins noirs nous filons vers des espoirs impossibles.
In my place, Coldplay : la chanson sur laquelle mon père a rencontré ma mère. Je ris en pleurant, maintenant. Je les revois, dansant dans le salon. Mon père entraînait ma mère dans une valse maladroite, ma mère protestait et faisait semblant de se débattre et puis il la lâchait et s'en allait au fond du salon, comme dans le clip, avant de revenir vers elle en courant et de tomber à genoux.
Le silence après ça. Le silence qui suit la vague. Je m'essuie les yeux, regarde ailleurs. Qui ne voudrait pas remonter le temps ?
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- (...) la fin du monde est arrivée, non ?
- Beaucoup de nos semblables ont cru que le monde périrait avec eux. Pense aux Romains lors des invasions barbares, par exemple. Aux juifs pendant l’Holocauste. Aux Russes déportés par Staline. Nous sommes des histoires, conclut-il. Des malheurs en mouvement. Et pourtant, nous avançons.
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Je me suis contentée de sourire. Quelque part au fond de mes entrailles, dans un recoin sombre et secret, une étincelle nouvelle palpitait déjà.
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