Second volume du "cycle du Soviet", un poil décevant...
Publié en 1987, ce deuxième tome de la série du "Soviet" de
Colonel Durruti (à savoir
Yves Frémion et
Emmanuel Jouanne) est sans doute le plus faible des quatre (je viens de finir les deux autres, sinon je ne me permettrais pas...).
Le passage en Italie, et la rencontre avec un comploteur isolé talentueux (qui donne son titre au roman), ne suffisent pas à éviter un certain effet de "surplace" par rapport au remarquable premier volume ("
Tuez un salaud !", 1986), et les contraintes de production (Fleuve Noir à l'époque) ne peuvent sans doute pas entièrement l'expliquer...
Il en reste quelques jolis moments, une superbe incursion finale dans la mise en pratique de certaines théories socio-architecturales de
Yona Friedman, et l'espoir d'une suite qui aille se redressant...
À noter ici pour l'anecdote le développement progressif d'un personnage "classique" dans le néo-polar français des années 80 (mais aussi chez Scerbanenco en Italie), celui du policier qui, au prix d'un effort de documentation et de compréhension indispensable, commence peu à peu à sympathiser avec ses proies... Mais on reste loin de la profondeur et de la finesse du Padovani de Fajardie.