C'est en butinant dans une librairie que je suis tombé sur quatre livres édités par la maison d'édition "Le Promeneur" dont "
La chute de Jonathan Edax/La fièvre du bibliophile" - deux autres de
Cyril Connolly dont un pastiche de James Bond plutôt bien troussé et un livre de
Mario Soldati. Je ne connaissais pas du tout ces deux auteurs ni cette maison d'édition.
Cyril Connolly sur lequel je vais concentrer cette critique a été "l'un des journalistes et critiques les plus importants de sa génération" - ceci explique mon ignorance de cet auteur. Ce livre de lecture plaisante contient deux histoires de collectionneurs dont une sur la bibliophilie.
C'est surtout la présentation que l'Editeur - c'est ainsi qu'il est appelé - fait de Connolly qui m'a interpellé. La vie de Connolly s'accorda parfaitement avec "la théorie de l'échec volontaire" et celui-ci passa "son temps à éviter d'écrire".
Cela raisonne fortement en moi vu les trésors d'ingéniosité que j'emploie (employais?) pour ne pas faire alors que je suis dans un milieu où nous devons "publier ou périr" - certains disent "publier et périr".
Cette capacité de sabotage de certains individus est assez impressionnante et plutôt en décalage avec les standards de communauté de notre temps. Folie de la quantité versus la qualité, folie de l'évaluation, ... et tout cela avec notre (paradoxale) complicité.
Entre l'échec volontaire et la servitude volontaire, un tiers-quelque chose est à établir.