L'inconnu du Grand Hôtel

Dire que je n'aime pas Marseille (c'est mon droit après tout) et la littérature qui traite de cette ville serait un doux euphémisme. Je ne sais pas pourquoi, mais les auteurs cherchent toujours à vouloir faire "couleur locale" avec des expressions typiquement locales, avec des personnages qui se veulent fidèles à l'image que l'ont cherche à véhiculer sur la faune marseillaise. Et moi, je trouve ça particulièrement pénible.
Jean Contrucci n'en est pas exempt. Toutefois, je dois avouer que je prends plaisir à lire les enquêtes de Raoul Signoret, le chroniqueur judiciaire du Petit Provençal.

Cet opus nous entraîne derrière les façades des belles maisons de la haute bourgeoisie de la "Belle Époque" afin de résoudre une enquête vieille de 10 ans.
Jean Contrucci nous dresse un portrait pas très sympathique des moeurs de "la Haute" des premières années du XXème siècle. Entre morale, adultère et vengeance, notre journaliste aura fort à faire.

Un bon Contrucci, même si certains détails de l'enquête sont un peu "capilotractés".
Je vous le recommande donc.

Contrucci Jean
L'inconnu du grand hôtel
Ce livre fait partie d'une sorte de saga des Nouveaux Mystères de Marseille animé par le désormais légendaire Signoret-Baruteau, le journaliste, le chef de la police et n'oublions pas le juge
De quoi s'agit-il ici ?
Lors d'un repas familial, maître Natanson, sa femme et son fils âgé d'une dizaine d'année ainsi que de l'ami de la famille Mr Jacques Bernès, homme d'affaires, l'avocat quitte la maison car un rendez-vous important l'attend pour régler des contrats pour la création d'une liaison maritime.
Ne rentrant pas, des recherches sont effectuées et après une lettre reçue par la police émanant, soi-disant d'un anglais, ce dernier désigne la raison et l'endroit où se trouve l'avocat.
Des analyses sont faites, des enquêtes sont ouvertes, mais rien et l'affaire dort et est pour ainsi dire close, faute de renseignements importants.
Mais dix ans plus tard, le fils, toujours traumatisé par la disparition de son père, demande à rencontrer le célèbre journaliste judiciaire Signoret, ce dernier un peu sceptique, accepte bon gré mal gré, de revoir l'enquête et pour se faire se renseigne auprès du chef de la police qui est un parent et ami.
Celui-ci le dirige vers le vieux juge pensionné, donc plus laxiste, qui pourra lui permettre de lire les minute de l'enquête.
Tout porte à croire que le personnage du rendez-vous est l'assassin puis d'analyse en analyse, la pelote se défait doucement et fatalement la révélation se fait jour
A vous de la découvrir

Jean Contrucci poursuit son analyse acérée et pourtant pleine de tendresse de la vie en la cité phocéenne voici cent ans, et nous emmène cette fois du côté des hôtels particuliers du cours Pierre Puget.

Là où la haute société de négociants, ou d'avocats de renom - comme la victime d'un assassinat perpétré dix ans auparavant et laissé sans solution - fait prospérer l'activité économique et se préoccupe de bienfaisance.

Cette bourgeoisie, que l'auteur n'aime visiblement pas, est parfois protestante (pensons à Gaston Deferre), ou bien comme ici, lorsque l'ascension sociale passe par une conversion au catholicisme et un riche mariage avec une jeune fille risquant d'être déshonorée, vit entourée de domestiques auxquels elle ne jette pas un regard et où tout ce qui compte est de sauvegarder les apparences. Même les enfants y sont négligés, confiés à des gouvernantes ou à de vieilles tantes.

On se croirait dans un tableau de Gustave Caillebotte, messieurs en jaquette et chapeau haut-de-forme et gants beurre frais, dames à chapeaux et voilettes, le tout avec un fond d'accent très atténué. Pour ma part, j'avais senti venir de loin le secret révélé en fin d'ouvrage, comme à l'accoutumée. de plus, la couverture du livre nous donne un indice important, avant même de l'avoir ouvert. C'est dommage de la part de l'éditeur...

En cela, sans doute, le livre semble moins passionnant que d'autres Nouveaux Mystères de Marseille, mais il mérite qu'on s'y attache, car il est toujours aussi bien écrit et documenté.

Tout ça me donne une furieuse envie d'aller passer un week-end à Marseille, ville que je considère comme une des plus belles de France.
Lien : http://www.bigmammy.fr

Raoul Signoret et sa compagne Cécile vont dénouer une nouvelle énigme dans ce neuvième opus des "Nouveaux mystères de Marseille". le meurtre d'un grand avocat, Louis Natanson, reste inexpliqué au bout de la dizaine d'années qu'a durée l'enquête menée par le juge Massot. Parvenu à la retraite, celui-ci a clôt le dossier. Et pourtant, il cherche encore... Une veuve, un fils, un amant devenu un mari après la mort de l'avocat. Beaucoup de pistes s'ouvrent à l'imagination débordante de notre jeune reporter, toujours en quête de sensations. Une aventure policière menée à un train d'enfer par le talent de Jean Contrucci. La ville blanche du début du siècle dernier paraît sous un jour inattendu sous la plume de cet écrivain fécond, doublé d'un historien amoureux de sa ville et de ses habitants. Humour et suspense sont au rendez-vous. On ne s'ennuie pas et on attend avec impatience le prochain bébé...

Ce nouveau roman se passe dans la haute société marseillaise des années 1900.
C'est le crime d'un avocat d'affaires classé sans suite faute des preuves résolu comme toujours par le reporter du Petit provençal dix ans plus tard.

Le Marseille du début du siècle dernier paraît sous un jour inattendu sous la plume de cet écrivain fécond, doublé d'un historien amoureux de sa ville et de ses habitants.

Humour et suspense sont au rendez-vous.

On ne s'ennuie pas.