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Mireille Vignol (Traducteur)
EAN : 9782746713697
157 pages
Autrement (03/02/2010)
3.91/5   301 notes
Résumé :
"Wombats sur ma gauche, wombats sur ma droite : tous piétinaient et grognaient. Planté parmi eux au clair de lune, immense, le corps flasque et hardi, le filet dans une main, la seringue dans l'autre, j'attendais le wombat qui m'intéressait. [...] Avec l'aisance du geste enchaîné, je lui lançai le filet sur le corps. Il le déchiqueta en moins de deux secondes. [...] Comment étais-je censé m'y prendre à partir de là?
Je n'eus pas le temps de me décider. Le wom... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (77) Voir plus Ajouter une critique
3,91

sur 301 notes
Kenneth Cook est de retour (posthumement) avec un autre recueil de nouvelles relatant ses aventures cocasses dans le bush australien. Plus même : je me suis presque roulé à terre pendant ma lecture tellement je me bidonnais. Quand le livre et la première nouvelle éponyme s'intitule La vengeance du wombat (une sorte de rongeur de moins d'un mètre qui vit dans des terriers, en apparence inoffensif), et que le premier qualificatif qu'il donne à cette bête est le mot redoutable, le lecteur s'attend à quelque chose d'inusité. Et il sera pleinement satisfait. C'est hilarant ! Chaque nouvelle, d'une dizaine de pages en moyenne, relate une expérience improbable mais tellement drôle. Heureusement, elles se terminent plutôt bien… dans la plupart des cas. Si on exempt l'honneur. La ligne entre l'auteur et le narrateur est assez mince, Cook raconte-t-il ses propres aventures ? Si oui, pauvre lui ! Il ne l'a pas eu facile. Sa vie fut palpitante mais ô combien stressante. Quoique, il y en a qui carburent à l'adrénaline.

Et pour le plus grand plaisir des lecteurs. Quand une nouvelle commence par « Je n'aime pas les requins » (p. 123), on peut être convaincu qu'il aura droit à une aventure rocambolesque impliquant un de ces énormes poissons. Bien sûr, il y a des animaux dangereux à la base, comme des serpents venimeux ou des crocodiles, desquels je ne m'approcherais pas. Toutefois, même le plus inoffensif des animaux peut se révéler un adversaire redoutable, voire mortel. le lecteur a droit à un kangourou qui force le narrateur à sauter dans le vide, pareillement avec un mignon petit quokka (un ces rongeurs au sourire contagieux) trouve le moyen d'en faire autant. Décidément, la vie est dangereuse en Australie. Et il n'y a pas que les animaux qui apportent le malheur ! Un adolescent aborigène veut envoyer un lézard dans le ciel grâce à une fusée improvisée, des gens se tuent à coup de tournevis. Pire encore : « Peu de situations sont aussi déconcertantes que se retrouver avec un homme qui dégoupille une grenade, puis reste planté à côté de vous cette saleté à la main. » (p. 103) On peut compter sur Cook pour les attirer.

Pourtant, depuis le temps, il devrait s'y attendre un peu. Quoiqu'il en soit, dès qu'un individu lui propose un marché, qu'il soit louche ou peu fiable, que l'entreprise ait toute les chances de mal tourner, Cook répond presque invariablement : « Naturellement, il pouvait compter sur moi. » (p. 126) Et cela malgré les doutes et les suspisions qui le titillent d'emblée. Il est un naturel confiant… pour notre plus grand plaisir.

Au-delà des aventures qui sont drôles en elles-mêmes, le style de l'auteur contribue grandement à les mettre en valeur. C'est que Cook a le don de nous mettre en appétit, de développer le suspense. Après tout, on sait dès le début que ça va mal se terminer pour le narrateur. le plus rigolo, c'est essayer d'imaginer comment le malheur arrivera. Et, pour cela, plusieurs pistes (et fausses pistes) sont proposées. Puis c'est de constater à quel point les situations n'en finissent plus d'empirer, à quel point le narrateur et ses acolytes s'enfoncent dans les mauvaises décisions, provoquant des situations encore plus catastrophiques que ce que le lecteur pouvait anticiper.

Bref, il est impossible de rester de marbre en lisant les nouvelles de Cook, comme La vengeance du wombat. Je ne peux que les recommander à quiconque veut passer du bon temps.
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Toujours à la poursuite du mythe australien et toujours fantasmant sur le non moins mythique surfeur australien-blond-sable chaud genre Simon Baker (vous savez, « The Mentalist »), il faut bien reconnaître que, caramba, c'est encore raté.
En effet, l'auteur/narrateur de ces nouvelles a la cinquantaine, l'embonpoint flasque et cherche l'inspiration non pas en flânant sur les plages de Sydney, mais en sillonnant l'outback hostile de l'île-continent. Alors certes, c'est un bourlingueur. Et je me prends à espérer qu'il y a peut-être là matière à un fantasme de consolation, style Harrison Ford alias Indiana Jones. Las ! le bourlingueur en question est douillet et pantouflard, fuyant comme la peste la moindre situation inconfortable.
Mais évidemment, il a le chic pour s'embarquer (et pas toujours « à l'insu de son plein gré ») dans des galères souvent dangereuses, toujours improbables et extraordinaires. Mais qu'est-ce qui est encore extraordinaire dans ce pays hors normes ?
D'où le contraste désopilant entre ces (més)aventures invraisemblables et le ton presque banal avec lequel elles nous sont contées. Et le gaillard, aidé par des doses d'alcool que seuls les bushmen peuvent encaisser sans broncher, y ajoute une fameuse couche d'autodérision qui lui sert de carapace contre le ridicule.
Car on est mort de rire quand il est mort de trouille, on pouffe quand il pontifie avec le plus grand sérieux sur la faune locale. C'est tour à tour absurde, comique, hilarant, jouissif, drolatique ou jubilatoire. Bref, ça fait du bien, n'en déplaise à Simon Baker.
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« J'aimais beaucoup les wombats, avant. A première vue, ces aimables créatures ressemblent à des oursons, se baladent tranquillement la nuit et mastiquent innocemment des racines. La vérité est tout autre. »

Les histoires de Kenneth Cook commencent, souvent, de cette façon. Il m'amadoue avec ses petites bêtes poilues. Enfin des fois, elles sont plus grosses ou portent des écailles, mais il est toujours question d'un animal sauvage croisé dans le bush et de quelques bières fraîches parce qu'il fait chaud dans le bush.

On ne m'amadoue pas aussi facilement que ça, moi. Je ne porte pas une passion pour ces petites choses poilues. Par contre, la bière…

« Je n'avais pas une folle envie de boire comme un trou à dix heures et demie du matin, mais je campais à quelques kilomètres de la ville, la température frôlait les quarante-huit degrés à l'ombre, j'avais vu le plésiosaure et il n'y avait pas d'autre refuge que le pub de White Cliffs. J'acceptai une autre bière… »

Les rencontres peuvent paraître répétitives, même un peu forcées. Un écrivain-narrateur, guère courageux, plutôt pleutre, d'un âge certain et en « léger surpoids » se balade dans le bush, en quête d'inspiration certainement. De-là, des rencontres, des animaux en détresse, des cow-boys en mal de virilité, des chercheurs de trésors et d'opales, et des marsupiaux qui puent. Il veut bien faire, il se méfie, mais se retrouve toujours embarqué dans des histoires incroyables, des aventures fabuleuses où le mot jubilation fait sensation lorsque la température dépasse les cinquante degrés et qu'un gentil kangourou se retrouve entortillé dans le fil de fer d'une clôture.

Je crois que c'est le premier bouquin australien que je lis. Une première, donc. Et une lecture magnifiquement dépaysante et rafraichissante. du pur divertissement, sans prise de tête, du voyage, des moments drôles et fins SANS OUBLIER de la bière fraîche qui coule à flot. Qui n'a pas rêvé un jour de devenir l'espace d'un week-end Crocodile Dundee ! Juste pour porter son chapeau et son collier de dents de requin qu'on égrène façon chapelet. Oui, ce soir, appelle-moi Crocodile Dundee et en mâle viril – je sais que tu es amoureuse de Crocodile Dundee – je vais partir à la chasse au croco !

La Vengeance du Wombat où l'art de sentir la puanteur d'un kangourou.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Avant de lire Kenneth Cook, je ne savais pas que les wombats se vengeaient, ils paraissent si mignons, on dirait de gros nounours....

Encore un petit bijou que ces nouvelles australiennes en compagnie de ce cher Kenneth, j'ai bien retenu la leçon : je n'aiderai jamais un grand roux empêtré dans du fil de fer, je ne boirai jamais d'Or Bleu en compagnie d'un vieux fou qui m'entraînerait dans un remake des Dents de la mer (frissons garantis, quand on a plus que l'antarctique au loin comme prochaine destination), et surtout, surtout je ne donnerai pas à manger à un quokka...

Kenneth au moins savait vivre, en effet, comment ne peut-on pas aimer un homme qui se prépare un tel pique-nique : "Je porte dans un sac à dos mes rations de survie : deux bouteilles de rouge cru bourgeois, une peu de fromage, du saumon fumé, du pain et des pommes" ?
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Kenneth a décidé de m'embarquer à nouveau dans ses voyages à travers l'outback.
– Tu viendrais avec moi à Jindabyne par la route de Tumut ?
– Pourquoi pas !
– Après nous irons à l'ouest de Darling et à Innamincka et…
– Kenneth, cet après-midi, je m'ennuie un peu, alors je te suivrai là où tu veux !
– Quelle femme !!!


Un wombat ; mignon, mais…

Notre première virée nous mène dans un cimetière chinois. Kenneth a pour mission de ramener un wombat mâle à son ami, gérant d'un parc animalier près de Sydney. Il paraît que la capture est facile. Il suffit d'un filet et d'une seringue hypodermique….
« - Alan, ce cimetière est un endroit unique. Les wombats s'y sont installés il y a près d'un siècle et ils se l'ont approprié. Je me vois mal en enlever un de force pour qu'il se reproduise, sans un brin de romantisme, entre les grilles austères de ton zoo.
- le wombat est un chaud lapin qui adore vivre en captivité objecta Alan. (Je trouvai étrange de l'entendre comparer un wombat à un lapin). Il n'est pas encore né le mâle wombat qui te reprochera de l'enfermer avec un groupe de femelles en chaleur et de la graille à volonté. Il te sera reconnaissant jusqu'à la fin de ses jours. »
Avec George, un berger allemand qui se prend pour un humain, nous voilà parmi les stèles et les terriers béants qui sont comme des corridors miniers. Nous attendons… c'est le soir, les marsupiaux commencent à sortir. Ces adorables peluches herbivores me font penser à des zombies nounours ; ils sont en quête de racines et d'écorces.
- Kenneth… la gent masculine a un air féroce ! Crois-tu vraiment que nous allons y arriver ? de plus, j'ai lu que lorsqu'un wombat en colère plante ses dents dans du charnu, il ne lâche plus. Misèèèèère !!! Un mauvais pressentiment pointe son nez…
- Chut ! Il y en a un qui arrive… Oh ! il est costaud ! Ooooh !!!!
- Kenneth… Keeeeenettttttth !!!! Nooon ! Geoooorge !!!

… Suspens intolérable…


Deuxième voyage… Nous sommes toujours vivants… Faut des tripes pour toucher des opales.
A Whites Cliffs, du « mauvais côté » du fleuve Darling, nous rencontrons un prospecteur d'opales. Kenneth voulait trouver des fossiles et c'est dans un pub qu'il atterrit. Au comptoir, un cow-boy armé balance sur le zinc un sachet. Des cailloux s'en échappent, se sont des opales ; grosses, colorées, irisées, fabuleuses et si nombreuses ! A la stupeur générale, il avoue que ce butin est le travail d'un mois de fouille et cela fait cinq ans qu'il grattouille, qu'il « les renifle », jusqu'à Coober Pedy.
Un rouquin avec des oreilles aussi grosses que des feuilles de choux, reste dubitatif… Sauf, lorsque le cow-boy lui propose un défi… S'il le laisse tirer une balle dans son oreille, à une distance de dix pas, les opales sont à lui.
Kenneth est abasourdi. Il crie à la cantonade d'appeler la police, mais ici, il y a des mots à ne pas prononcer…

Troisième aventure… L'astronaute en collerette.
Nous faisons la connaissance du Vieux Bill et du Jeune Bill, des aborigènes myall, près d'Innamincka, en Australie Méridionale. Jeune Bill demande à Kenneth de l'assister pour faire partir une fusée. Un feu d'artifice ? Non, une vraie fusée faite maison, d'après les instructions de l'émission scientifique de l'ABC. le marché de l'animal domestique au Japon est florissant. Jeune Bill a un lézard à collerette, très prisé aux pays du soleil levant, qu'il voudrait mettre en semi-orbite. Si l'opération fonctionne, il pense expédier ce petit dragon et ses congénères au dessus du Japon et… faire fortune.
Ne dit-on pas que l'espoir fait vivre ?

Quatrième histoire… N'essayez jamais d'aider un kangourou…
On apprend comment ne pas finir éviscéré par un kangourou. Il faut danser un slow très langoureux.

Cinquième fabulation… du Mauvais Côté.
Toujours dans l'ouest de la Nouvelle-Galles du Sud, nous sommes témoins d'une extraction. Mick se questionne… Comment peut-on couper les coui..es de son cochon sauvage (un monstre). Les se propose et pour cent dollars, il le fera sans fusil, ni chien, sans l'aide de personne. Avec les dents ? ricane l'auditoire.
« Mick mesurait près de deux mètres, portait une barbe épaisse et pesait sans doute dans les deux cent cinquante kilos.
– Je voulais lui couper les coui..es, mais pas moyen de m'approcher de ce salaud, expliqua-t-il.
– A quoi bon ? demanda un autre. T'as qu'à lui mettre une balle dans la tête.
– Mon cul, ouais ! Ca me ferait mal, répondit Mick. Je peux tirer deux cents dollars de ce salopard si j'arrive à en faire du bacon.
– Ca m'étonnerait que t'en tires deux cents dollars, douta un autre. Faudrait qu'il soit gros comme un éléphant.
– Il l'est, se défendit Mick. Je jure qu'il pèse six cents livres et que j'ai jamais vu un gros bâtard dégueulasse aussi féroce. Je peux même pas entrer dans l'enclos, sans parler de les lui couper. »

Sixième mésaventure… le quokka tueur.
Le quokka est un wallaby de petite taille appelé « assassin solitaire ». Sur l'Ile de Rottnest, où il fait bon vivre, Kenneth sympathise avec ce charmant marsupial et lui offre de quoi se sustenter, du fromage et un morceau de pomme… Quand soudain, le petit animal tombe raide. Kenneth, va-til lui faire du bouche à bouche ????

Septième péripétie… Chasseurs de buffle.
Si vous rencontrez Andy dans un bar de Darwin, si le cher homme vous propose une chasse au buffle, surtout REFUSEZ ! Bon… Kenneth, lui a accepté !

Huitième épisode… Des serpents très, très perturbés.
Vic, montreur de serpents. Attention, Mesdames et Messieurs… Taïpans, serpents-tigres, king brown à couronne… J'arrête là mon énumération, j'ai les entrailles qui se nouent. Quant à Kenneth, il a noyé sa peur dans le cognac.

Neuvième anecdote… Mort-Blanche.
Savez-vous que dans l'Outback, on assassine des gens à coups de tournevis dans les mines d'opales ? Alors, si vous croisez une personne avec un tournevis à la main, il faut aussitôt se mettre à courir dans la direction contraire ? Mais, Kenneth ? Et si c'est le réparateur de la cuisinière ?

Dixième équipée… Qui veut acheter une grenade ?
Une grenade de la Seconde Guerre Mondiale ? Ca marche toujours ce truc ? et puis… BOUM !!!
« - Vingt dollars qu'elle explose pas.
– Je parie cinq contre un qu'elle explose.
– Cinquante dollars de mieux (…).
– Espèce de taré, hurla Rick. Je te dis qu'elle est chargée.
Il était manifestement convaincu. Son visage, que l'on aurait difficilement pu qualifier de pâle, fut soudain moins basané. Sa prise inconsciente sur moi n'avait pas changé. J'avais envie de m'évanouir.
– Chargé mon oeil, répondit le serveur avec un sourire dévoilant une dent unique en plein milieu de sa mâchoire supérieure.
– Mon oeil, mon cul ! beugla Rick (…). »

Onzième complication… Espèce dangereuse.
Kenneth est fatigué. Il en arrive à suspecter un Charles qui s'appelle Charles. Il faut dire que ses rencontres sont remarquablement originales ! Tous des névrosés, des paranoïaques, des fous furieux… Donc, lorsqu'il se retrouve face à Charles, il a la subite envie de le saluer et de décamper. Pourquoi ? Charles est un gentil universitaire (Kenneth me dit que c'est « une espèce redoutable ») qui veut analyser les moeurs des… QUOI ?… cro-co-di-les ? Bon, ben OK, je comprends ! Seulement, Charles a besoin de Kenneth. Et c'est reparti !
C'est usant !

Douzième récit… le vieux fou de la mer.
Port Augusta, Australie du Sud, c'est une entrevue dans un pub, avec un de ses lecteurs qui lui dit que ses histoires sont à dormir debout. Il lui propose d'affronter la vie, la vraie, avec de l'action, de la vraie. Trinquons ! Tiens de l'Or bleu… une boisson très apaisante, voire même anesthésiante !… et allons faire une partie de pêche sur son bateau. Qu'allez-vous ramener ? Des sardines ? Tu plaisantes ! le vieux pêcheur ne prend que du requin et au plus il est grand, au mieux c'est !
Mon pauvre Kenneth, reprends donc de l'Or bleu !

Treizième abracadabrante vicissitude… Comment ne pas payer ses impôts.
L'idée est illégale mais aussi curieuse et atypique. Très sonnante aussi !

Quatorzième et dernière narration… Attention : koalas explosifs.
Nous terminons notre vadrouille par le koala. Billianggarakoola est un Aborigène très vieux qui a connu la bataille de Bijin Creek. Pour un étudiant en anthropologie, il raconte comment un kulua a permis de remporter la bataille. Alors, il était une fois… un koala explosif qui pète et qui rote.

J'espère que je vous ai incité à noter ce livre. J'ai vécu un après-midi très divertissant. Kenneth nous parle avec son langage folklorique de son pays qu'il parcourt dans ses moindres recoins. Il ne craint pas de paraître ridicule, car ce sont ses situations grotesques, tragico-comiques, déraisonnables, insensées, extraordinaires qui font de ces nouvelles des petits joyaux. Il nous dessine le portrait d'une Australie rude, pauvre et grossière mais aussi une Australie chaleureuse, malicieuse et riche de sa nature et de ses personnalités.
Second tome de ses aventures, il est un livre de contes écrit pour les grands et les petits.
Il me semble avoir lu que Kenneth est parti un jour sous d'autres cieux, en bordure d'une rivière. Il campait, effectuait un énième voyage avec son épouse et il a fermé les yeux. Je souhaite que, là où il est, il retrace ses chroniques avec sa fougue gouailleuse et qu'il amuse son assistance. Je présume aussi, qu'il continue ses voyages armé d'un cahier et d'un stylo. Merci Kenneth !
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Citations et extraits (58) Voir plus Ajouter une citation
Au clair de lune comme à l’aurore, l’endroit est serein, charmant, parfait pour le repos et la méditation.
Ne vous en approchez jamais.
Il est truffé de wombats redoutables.
J’aimais beaucoup les wombats, avant. A première vue, ces aimables créatures ressemblent à des oursons, se baladent tranquillement la nuit et mastiquent innocemment des racines. La vérité est tout autre.
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Relativement peu de gens connaissent le quokka. Ils sont encore moins nombreux à en avoir vu un. C’est préférable. Il vaut mieux que le quokka reste dans l’ombre.

Permettez-moi toutefois d’expliquer, à l’intention de ceux qui risquent d’en croiser un, que le quokka est un wallaby de très petite taille, guère plus gros qu’un petit chat ou qu’un très gros rat. Il a une sale gueule hargneuse et de petits yeux brillants dépourvus de compassion.
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Il suggérait une sorte de bras de fer, où l’un des deux hommes devait plaquer l’avant-bras de l’autre sur le comptoir. – Très bien, aboya Rick. Dans le Nord, on ne refuse jamais un défi d’ordre physique, car tout le monde se croit invincible. Les deux hommes exerçaient une force considérable contre l’avant-bras de leur adversaire. Inexplicablement, plus Rick forçait avec son bras droit, plus il me serrait de sa main gauche. Comme le sang avait depuis longtemps cessé d’irriguer mon bras, je ne ressentais aucune douleur, une simple sensation d’engourdissement. J’aurais sans doute redouté que mon bras se détache de mon corps si je n’avais pas été beaucoup plus préoccupé par un moyen de fuir le bar avant que la grenade n’explose, ce qui ne faisait pas l’ombre d’un doute dans mon esprit. – Rick, dis-je plaintivement. Tu serais sans doute plus à l’aise si tu me lâchais.
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– Alors réfléchis à la composition d’un koala. Ses intestins sont toujours bourrés d’eucalyptus. Ses gaz sont du gaz d’eucalyptus à l’état pur. Il faut toujours éviter les koalas dans un feu de brousse.

-Pourquoi ?demanda Johnston.

- Mais pour l’amour du ciel !s’exclama Bill, tout le monde sait pourquoi. Le koala explose comme une bombe quand son haleine entre en contact avec une étincelle. Dans le temps, j’en ai vu dans les forêts du Sud exploser l’un après l’autre pendant les deux de forêt. Des explosions incroyables… des bouts de koala n flammes partent dans tous les sens et le feu se propage si rapidement qu’il rattrape un homme au pas de course.»
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Puis un crocodile chargea.
Il fusa hors de l’eau comme une torpille dans un énorme éclaboussement et se précipita sur nous à la vitesse d’un cheval au galop.
Et il ne s’agissait pas d’un inoffensif crocodile d’eau douce. C’était un gigantesque crocodile d’estuaire assoiffé de sang qui faisait une dizaine de mètres de long, avec des mâchoires infernales aux crocs pointus et un corps de la taille d’un bœuf.
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