Contre les logiques d'accumulation privée sans fin
Limitation des revenus, limitation de la propriété. « le propos de ce manifeste de la
Fondation Copernic est de rendre légitime cette limitation aux yeux du plus grand nombre et que ces deux questions sont liées »
Les politiques néolibérales exacerbent les inégalités. Comment y opposer « l'urgence économique, sociale, écologique et démocratique », de nouvelles formes de protection pour toustes ?
La richesse se traduit par deux facteurs principaux et complémentaires, les revenus et le patrimoine. La satisfaction des besoins fondamentaux impliquent à la fois l'autonomie des personnes, « pour l'immense majorité de la population, l'accès à un niveau décent passe par l'emploi et un salaire minimum » et des institutions collectives qu'il faut financer.
L'autrice et les auteurs analysent les inégalités, les enrichissements personnels « sans limites », la répartition des revenus et des patrimoines, les inégalités de richesse en lien avec les exigences écologiques et démocratiques, l'idée de plafonnement et fiscalité fortement progressive…
Iels parlent de « seuil d'inclusion sociale », de dimension collective à la satisfaction de besoins sociaux. Iels refusent d'en rester aux seules visions monétaires.
Le premier chapitre est consacré au plafonnement des revenus, au concept de besoins fondamentaux et universels, au niveau de vie, au pouvoir d'achat collectif, aux échelles d'équivalences, aux calculs de revenu disponible correspondant au niveau de vie « maximum »…
Iels précisent qu'il est illusoire de penser qu'un seul outil puisse permettre d'atteindre les objectifs fixés, que la question des revenus n'épuise pas celle des conditions de vie…
Je souligne la méthodologie et les estimations de revenu calculé sous forme d'estimation basse et haute, pour une personne seule active, pour un couple d'actifs/actives sans enfant, pour un couple d'actifs/actives avec deux enfants, pour une personne seule retraitée, pour un couple de retraité·es.
Le second chapitre concerne la limitation du droit de propriété et le plafonnement des patrimoines, la notion même de patrimoine et de biens de luxe, les différents modes de propriétés existants, les formes contemporaines d'accumulation/concentration, les inégalités patrimoniales, la place de l'héritage dans l'accumulation de biens, les comportements de domination et de prédation…
La rédactrice et les rédacteurs rappellent que « les propriétaires des moyens de production en tirent profit grâce à la valorisation par le travail réalisé par autrui », les évolutions des dividendes et des salaires, le pouvoir économique et médiatique permis par la possession, la concentration extraordinaire des richesses, le déni d'égalité et de démocratie…
Iels interrogent les limites à poser à l'appropriation privée et au droit de propriété et proposent des pistes de débats sur les moyens de rendre concrètes ces limites et sur le devenir des patrimoines socialisés…
« La réflexion qui part de l'obligation de la société d'assurer à toute personne la satisfaction de ses besoins élémentaires aboutit inéluctablement à la nécessité d'encadrer les inégalités – de revenus et de patrimoines qui se nourrissent mutuellement -, et de mettre fin à la course effrénée à l'enrichissement individuel ». L'autrice et les auteurs n'oublient cependant pas que des politiques doivent être construites pour « lutter à la source contre la formation des inégalités ».
Des propositions pour permettre d'améliorer immédiatement et significativement la situation de la très grande majorité des salarié·es et des citoyen·es. Des éléments apportés au débat démocratique pour plus d'égalité…
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