Les Maîtres inquisiteurs, tome 7 : Orlias

Nouvelle saison pour "Les Maîtres Inquisiteurs", qui doivent se réinventer pour construire un nouveau monde. Car avec le chaos la magie est revenue plus puissante que jamais, et les magiciens déclinants de la saison 1 sont redevenus les super-héros (ou les supers-vilains ^^) qu'ils avaient naguère été. Mais après les événements tragiques pour ne pas dire cataclysmiques du crossover "A la lumière du chaos", l'ordre garant de la paix du monde a vaincu les traîtres qui se cachaient dans leurs rangs certes, mais à quel prix vu qu'il a survécu décimé et désorganisé... le Juge Adrael leader intérimaire de l'Ordre, donc du Monde Libre, envoie Orlias et son bodyguard elfe Gal'ween dans le désert d'Opkasys recruter les enfants perdus de la forteresse de Yagoss qui ont tous naguère échoués selon les critères de l'ordre ancien... Et il se dévoue tout à la cause de réparer les fêlures de leurs âmes brisées, en les aidant à maîtriser leurs pouvoirs autrefois inquiétants et désormais stupéfiants… Mais parmi eux se cachent un crevard sociopathe, prêt à tout et reste pour devenir le Maître du Monde !!!
Rien à dire sur Sylvain Cordurié qui nous offre scénario, narration et dialogues aux petits oignons, ni sur Andrea Cunéo qui nous offre des graphismes de style comics de belle facture pour ne pas dire de haute qualité. Mais si c'est Gal'ween qui nous raconte l'histoire de ce tome, tout tourne autour d'Orlias qui incarne peut-être les "Fantastic Four" à lui tout seul, mais qui constitue d'abord et avant tout un formidable émule de Charles Xavier des "X-Men" ! C'est en excellent pédagogue, ferme mais juste, sévère mais bienveillant, qui personnalise ses enseignements pour redonner confiance à ces adolescents mutants traumatisés par un pouvoir qui dépasse leur entendement. du coup on se retrouve au point de croisement des univers de Chris Claremont et des univers d'Agatha Christie avec une enquête en huis-clos où se déchaînent toutes les passions humaines... Les élèves sont prêts à se sacrifier pour leur maître, mais c'est le maître qui se sacrifie pour ses élèves et pour le futur qu'il voit en eux, en se dressant seul et au péril de sa vie contre le crevard qui se croit au-dessus du commun des mortels et qui veut tous les amener et dans les ténèbres de ses ambitions personnelles les lier !
Qui seront donc les héros ou les salauds d'un monde nouveau qu'on risque de revoir dans les tomes suivants ? ^^
Aziel le guérisseur
Lilo la superwoman
Iliann le lycanthrope
Elekhriad le géomancien
Borkhav l'électrokinésiste
Tahl le manipulateur d'ombres
Eliora la télékinésiste de contact
Rone le manipulateur de lumière
...
Les mêmes causes produisent les mêmes effets et la convergence est totale entre les récits superhéroïques européens et les récits superhéroïques asiatiques : il n'y a pas de distinction suprématiste entre autoproclamés winners et prétendus losers, mais seulement ceux qui ont trouvé leur voie et la maîtrise de soi et ceux qui n'y sont pas encore parvenus... Mais il y a aussi « un pour tous » et ceux qui sont prêts à aider leur prochain pour le bien commun, et le « tous pour un » et ceux qui sont prêts exploiter leurs prochains pour leur bien personnel... Peut-être qu'un jour plus proche que lointain les Yankees abandonneront l'idéologie mortifère du darwinisme social, mais c'est pas gagné hein ! (et peut-être qu'un jour les autorités publiques s'occuperont de ce grave problème de santé public qu'est la sociopathie, mais je n'y crois pas non plus parce que c'est dans leurs rangs qu'ils sont les plus nombreux et qu'ils se goinfrent le mieux... ce n'est pas moi qui le dit, mais les études du FBI qu'on a arrêtées parce que certains se sentaient visés !)

PS: désolé pour le porte-monnaie des amateurs des bandes dessinées de l'imaginaire...
Lien : http://www.portesdumultivers..

Ce que j'aime bien avec ces différents cycles, c'est que l'on n'est pas forcément obligé de se rappeler du tome précédent pour s'immerger directement dans l'intrigue. Ici, nous découvrons un nouveau maître inquisiteur , Orlias et son elfe Gal'Ween. Orlias a réussi à passer outre les moqueries concernant son obésité et à en faire sa force. Ici, il est chargé d'une mission on ne peut plus spéciale. Les forces de l'inquisition étant très affaiblies suite à la catastrophe intervenue dans le cycle précédent, les maîtres inquisiteurs n'ont plus le choix : si ils veulent continuer à combattre le mal, ils doivent faire appel à de nouveaux bras armés. Ces dernier sont d'ailleurs tout trouvés : il s'agit de réintégrer les parias, les maître inquisiteurs enfermés dans "la citadelle pourpre" en plein cour d'un désert car jugés trop dangereux en raison de leurs pouvoirs qu'ils n'arrivent pas à contrôler et qui ont déjà causé des dégâts irréparables. L'inquisition les a ainsi banni, mis à l'écart, reniés, volontairement écartés du monde pendant de nombreuses années mais là, l'heure n'est plus à la rancune. Orlias sera chargé de les former et de leur apprendre à contrôler leurs forces, à maîtriser leurs pouvoir pour revenir enfin à la vie civilisée et servir de nouveau l'Inquisition. Si la plupart d'entre eux se réjouissent de cette nouvelle, ayant vécu trop longtemps reclus, d'autres se méfient ou encore sont craintifs. Certains encore n'ont pas oublié ce que l'Inquisition leur a fait subir et sont prêts à tout pou se venger. Comment ? Cela, je vous le laisse découvrir au travers de ces pages.

Une nouveau scénario où le lecteur se laisse prendre au jeu, ne se doutant de rien jusqu'aux toutes dernières pages avec un graphisme extrêmement bien travaillé. A découvrir et à faire découvrir ! J'attends impatiemment la suite et, heureusement pour mes finances, je m'approvisionne dans la médiathèque où travaille mon mari et il veille et me dira lorsque le prochain tome apparaîtra sur les étagères des nouveautés !

Du chaos naîtra l'ordre et après la bataille épique du tome 6, les Maîtres Inquisiteurs sont exsangues, il faut aller de l'avant, se réinventer et poursuivre la route.

Un peu comme les scénaristes de la série qui doivent continuer à produire des bons albums, à renouveler le genre, à continuer leurs histoires après le feu d'artifice du précédent tome.

Mission acceptée et mission accomplie ! Orlias est un maître inquisiteur différent des autres, notamment en raison de sa corpulence et de son pouvoir. Il est envoyé dans une citadelle, dans le trou du cul de leur monde : la forteresse de Yagoss, perdue dans le désert d'Opkasys.

Pour faire bref, vous n'avez pas envie d'y aller passer vos vacances, d'y bosser ou d'y être enfermé !

Quelle enquête maître Orlias va-t-il devoir résoudre, en compagnie de son elfe Gal'ween ? Non, je ne dirai rien, que la surprise soit avec vous.

Orlias a une personnalité qui m'a bien plu, c'est un homme juste, un homme calme, qui sait écouter, qui est pédagogue, qui sait insuffler de l'espoir à ceux qui n'en avait plu et les aider à trouver leur voie. Il m'a fait penser à un personnage de l'univers de Marvel, mais je ne vous dirai pas qui, sinon, je gâcherais tout.

Le scénario, lui-même, est en partie inspiré de cette célèbre franchise de la Marvel, qui nous a produit des tas de films (qu'à la fin, je n'ai plus suivi). Bien que le scénariste s'en soit inspiré, ce n'est par pour autant du plagiat ou de la copie bête. Ce serait trop facile…

On y ajoute une bonne enquête en huis-clos, sur l'air de qui l'a fait (ou plutôt de qui les a tués), une recherche d'indices d'une autre manière que Holmes ou Poirot (même Columbo ne sait pas faire ce que Orlias sait faire), un suspense de dingue, des retournements de situation et de la baston finale afin de parfaire cet album dont les dessins m'avaient déjà conquise.

N'en jetez plus, je l'adore aussi ! Qui ? Ben, la bédé et Orlias, bien entendu !

Ce septième tome confirme le grand bien que je pense de cette série, tout comme celui de son auteur, Sylvain Cordurié. Celui ci nous embarque sur les pas d'Orlias, "chargé" de restaurer l'ordre des Maîtres Inquisiteurs. Cordurié choisit de nous présenter ce personnage à travers les yeux de son protecteur elfe, qui force d'emblée le lecteur à un certain détachement pour le personnage principal, au bien au contraire, une réelle empathie. Ce sentiment est amplifié par la longue introduction qui présente le dit personnage, Cordurié insistant bien sur sa particularité ( Orlias est obèse) source de souffrance puis d'élévation au sein de l'ordre. Ainsi l'auteur met déjà l'accent sur ce point là; plus tard la conversation entre les "jeunes recrues" lui fera écho. Il est également sous entendu qu'il est potentiellement l'un des plus puissants de l'ordre, insistant sur son utilisation de l'arcane protecteur. Sans entrer dans le détail, Cordurié nous indique ainsi son importance, et fait d'une pierre deux coups, puisqu'il aborde un autre pan de la mythologie propre de la série.
La rencontre d'Orlias avec les jeunes recrues aboutira à une conversation entre eux intéressantes à plusieurs niveaux. Tout d'abord, comme je le disais plus haut, elle fait directement écho à l'introduction du volume, puisqu'en quelques répliques, Cordurié pose la question de la différence, de la tolérance et même du handicap. Quand certains d'entre eux voit en leurs particularités, une maladie, un motif d'exclusion ou d'emprisonnement, qui font d'eux des monstres, d'autres y voient une sécurité, une chance pour "l'extérieur" de ne pas subir leurs pouvoirs et leur manque de contrôle. Certains ont peur d'eux mêmes. Ce qui m'amène au second point. Les interrogations existentielles de ces jeunes ainsi que leurs pouvoirs ( ils seront développés plus tard dans l'histoire et ceci appuie encore mieux ce second point) fait furieusement référence aux Xmen de chez la maison Marvel. Difficile de ne pas voir en Orlias les traits du professeur X face à ces jeunes mutants exclus de la société à cause de leurs différences. En ne cherchant pas trop on a même droit à un ersatz de Wolverine ( ou Wolfbane, selon l'époque... et votre âge ;-D!). On pourrait crier au plagiat.... mais de mon côté, je trouve cela... cool!
L'histoire, elle, se construit dans la droite lignée de ce qui fait le succès de cette série, à savoir une enquête minutieuse du Maître Inquisiteur, qui cette fois doit enquêter sur son propre assassinat, manqué de peu! Elle se construit certes sur cet élément, mais également sur un pan de la personnalité d'Orlias. En effet, le Maître Inquisiteur est ici présenté comme un formateur, là où ses prédécesseurs étaient "restreints" à leurs rôle de religieu justicier. Et hop en quelques mots, on développe la mythologie une fois de plus. L'histoire et son dénouement sont révélés au rythme d'indice et d'événements mis en place subtilement, de sorte qu'à aucun moment il ne m'a été possible de soupçonner un personnage plus que l'autre comme étant l'assassin. On assiste, dans le traitement, à une espèce de huis clos, le scénario se refermant ( à l'image de cette forteresse qui s'écroule petit à petit mais inexorablement sur l'ensemble des personnages) sur les personnages, leur formation, et l'assassinat. N'y a t'il pas meilleure formation pour ces jeunes Maîtres Inquisteurs en devenir?
Le dénouement, lui se déroule exactement comme un épisode des X men. On assiste à un affrontement digne de nos superhéros, qui doivent lutter ensemble, accordant leurs pouvoirs pour espérer vaincre l'adversaire présenté comme potentiellement indestructible, et intervenant chacun dans un ordre précis calculé à la seconde près, preuve des talents de stratège d'Orlias, comme Xavier..... Au début je trouvais cela nase, puis finalement cet affrontement, bien mené et illustré, malgré quelques incohérences ( page 39, mais où est donc passé l'elfe entre les cases 2 et 7?), amène la conclusion toute logique. Personne d'autre qu'Orlias, à priori écarté de son accession à l'ordre par son obésité mais qui finit par changer cette "faiblesse" en force, n'est mieux placé pour guider ces jeunes exclus, se révéler et accepter enfin leurs particularités, aussi dangereuse soient elles, pour se réaliser, s'épanouir, et devenir la nouvelle génération de Maîtres Inquisteurs. J'ajouterai que je trouve cool également que l'auteur joigne enfin des femmes à l'ordre, la présence féminine n'étant jusque là attester dans la série timidement par l'elfe accompagnant l'un des maîtres Inquisiteurs de la première saison.
Enfin, Cordurié pose la question de la transmission de générations en générations, avec cette conclusion, qui me rappelle encore une fois l'univers Marvel ( le dernier épisode en date de Wolverine sur grand écran, intitulé " Logan"; celles et ceux qui l'ont vu comprendront l'allusion!), puisque Orlias n'hésite pas à se "sacrifier" ( non ce n'est pas un spoiler!) pour permettre à la jeune génération d'exister.
Si ce n'est déjà fait, vous aurez compris que j'ai beaucoup aimé cet épisode, Cordurié s'affirmant de meiux en mieux, non seulement dans cette série, mais également dans ses participations à Androïdes, Oracle, autant que dans Acriboréa que Ravermoon, dont je vous conseille vivement la lecture. j'apprécie énormément et de plus en plus la plume de cet auteur, cette histoire ne se contentant pas d'un seul niveau de lecture; de par également sa générosité, il donne une ampleur et une profondeur certaine à cs histoires, et devient pour moi, un auteur incontournable du moment.

Les événements du tome précédent on laissé l'ordre des maîtres inquisiteurs exsangue. Il faut reconstruire Arès, leur capitale, mais aussi renforcer leurs membres, devenus trop peu nombreux. Et c'est pour cela qu'Orlias est envoyé à la citadelle d'Opkasis. La-bas se trouve enfermé les apprentis qui se sont laissés dominés par leur trop grand pouvoir. Ils étaient un danger, ils sont maintenant un espoir!

Un excellent tome de cette série fantasy qui offre décidément de bons moments de lecture.
Nous faisons donc connaissance avec le maître inquisiteur Orlias et son elfe Gal'ween. C'est son elfe qui va raconter l'histoire, il nous décrit Orlias de tel façon qu'on a déjà l'impression de le connaître. Et l'on découvre un guide épatant pour ces enfants en souffrance. Ferme mais juste, pédagogue mais intransigeant. du charisme, du respect malgré son enveloppe enrobé.
Puis rapidement un traître va tenter de supprimer l'inquisiteur. Et s'installe alors une recherche du coupable en huis clos. C'est forcement l'un des enfants le coupable... le tout avec en conclusion une super bataille digne des supers héros!
Cordurié nous offre donc un bon scénario avec des personnages bien travaillés, de l'action, de l'enquête. Une suite à la hauteur!

Cuneo, aux dessins, nous livre quelque chose de qualité dans le cahier des charges de la série. Assez sobre et classique.