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EAN : 9782848591414
284 pages
Zinedi (02/05/2016)
3.3/5   5 notes
Résumé :
Le 2 août 1557, Saint-Quentin, bourgade picarde de huit mille âmes, voit l’armée impériale espagnole venue des Flandres mettre le siège devant ses murs. Philipe II, roi d’Espagne, et son commandant en chef Emmanuel-Philibert de Savoie sont certains d’enlever rapidement cette place, s’ouvrant ainsi la route de Paris. Mais c’était sans compter sur la résistance héroïque des habitants. Sous l’impulsion de l’Amiral Coligny, la ville résiste avec acharnement durant vingt... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
1557, une année charnière où St-Quentin succombera sous les assauts des Espagnols, mais non sans un siège et une résistance héroïque.
1557 et suivantes, des années qui verront des amours naissantes, des amours contrariées, perdues et retrouvées.
Le tout sur un fond historique non dénué d'intérêt.

Des chapitres courts de présentation, un style simple où transparaît une certaine joie de vivre, une certaine insouciance, malgré les drames personnels. L'obscurantisme religieux qui rythmait la vie du moyen-âge semble avoir pris fin ( à part le cramage de quelques protestants, à peine évoqué). Ainsi commence le récit.

Parfois une leçon d'Histoire, quelques fois une impression de retranscription d'un récit d'époque. Des mots délicieusement désuets, employés à bon escient. On est bien dans le ton et l'époque, on attend, on savoure.

Puis tout s'accélère. le siège de St-Quentin est inévitable et rien ne nous sera épargné. Bravoure, lâcheté,  viols, meurtres, pillages. On se retrouve dans un récit que D. Gemmel n'aurait pas renié avec force de descriptions de la préparation de la bataille (et peut-être même un clin d'oeil avec le personnage très secondaire de Taillefol). Un souffle épique balaie les pages qui se lisent à un rythme effréné. La romance naissante entre Anne et Guillaume se fond à merveille dans le récit.

Et patatras. A peine 140 pages lues et le soufflet retombe, que dis-je s'écrase de toute la hauteur à laquelle il était monté, explose en plein vol.

L'Histoire prend la pas sur l'histoire et elle est inintéressante au possible. Anne, une héroïne fière et forte à qui la vie n'a pas fait de cadeau mais qui a toujours su rebondir, devient une loque transie caricaturale indigne du personnage que l'auteur lui avait construit dans la première partie.

L'intrigue est inexistante ou pour le moins anémique et sans réel intérêt.  60 pages d'un gros flottement.

Le récit reprend un peu du poil de la bête sur la fin, mais le coeur n'y est plus et l'anecdotique reprise de Calais, après deux siècles d'occupation anglaise ne suffit pas à relancer la machine.

Je conçois qu'il peut être difficile de concilier réalité historique et souffle épique, exactitude avec rythme et suspense, mais ce n'est pas pour rien que les auteurs usent et abusent du flashback. Des temps calmes, mais pour éviter de casser la dynamique globale du récit. Ce que M. Croset n'a pas réussi à faire.
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Genre: roman historique, drame, guerre.

Lecture faite dans le cadre d'une Masse Critique. Merci aux éditions Zinedi et à Babelio.

L'ouvrage nous amène à Saint Quentin, petite ville Picarde paisible où un événement tragique et une trahison vont amener deux jeunes à se rencontrer: Anne et Guillaume. de cet événement tragique va découler de nombreux rebondissement où le destin de Saint Quentin sera en jeu, mais aussi celui du royaume de France car la guerre s'annonce désormais proche...

En premier la couverture: en parfait accord avec le sujet car elle représente le sac de Saint Quentin par les Espagnols, scène issue d'une toile de 1899. le titre en gros ressort bien sans être trop imposant.

L'ouvrage débute avec une rapide préface, puis une présentation des principaux personnages mais surtout la présence d'un plan de la ville de Saint Quentin, très utile pour la remise en situation de certaines actions du récit.
Le récit lui est parsemé de nombreux rappels historiques et de descriptifs des lieux poussés, ce qui aide à une immersion rapide du lecteur dans le récit et dans ce XVIème siècle troublé.
Le passé des personnages est bien amené et enrichi (même les personnages plus secondaires ont leur passés assez détaillé).
L'ouvrage rapporte via son récit, une très bonne historiographie du XVIème siècle, entre le royaume de France et l'empire espagnol: nombreux rappels détaillés pour resituer le lecteur et ancrer le contexte du récit (guerres passées, guerres de religions, situation politique vis-à-vis du roi et de la cours, diverses relations entre les pays...).
De même le contexte de la cours, et des intrigues politiques est aussi bien amené et exploité sans rendre le récit lourd et surchargé.
Pour cibler quelques points que j'ai apprécié: on suit les jours de siège au long du récit: mouvements et offensives ennemis, atmosphère et moral des assiégés. On vit le siège au fil des jours et des salves de boulets des assiégeants... jusqu'à l'assaut que l'on sait final.
La description du pillage de la ville et du massacre de la population est simple et suffit cependant à en imaginer l'horreur.
Enfin, les nombreuses parenthèses du récit de guerre par de cours passages se référents à la cours ou au roi, allègent l'ensemble du récit.

En Bref: un très bon récit que je recommande vivement à tout amateur d'histoire, et qui comme moi, souhaite découvrir le courage des habitant de Saint Quentin lors de ce siège.
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Le siège de Saint-Quentin, dans le nord de la France, est le théâtre de cette fresque. Les espagnols et les anglais veulent envahir Paris et faire mettre un genou à terre Henri II. Mai la bravoure et le dévouement des habitants de Saint-Quentin vont contrarier ces projets et permettre à l'armée française de se reformer et de venir aider cette ville prise pour cible.
Dans ce fracas de sang et de bataille, où toutes les horreurs sont permises, l'amour frappe deux jeunes gens sans préavis. Leurs routes vont se séparer un temps pour mieux se rejoindre pour à nouveau se séparer….Leurs exploits respectifs arrivent aux oreilles royales et leur donne accès à des fonctions plus hautes et surtout de confiance. Ces missions les amènent dans le sillage des grands de ce monde. Ainsi, on partage la vie de Diane de Poitiers, de Catherine de Médicis, de Nostradamus
Les faits sont décrits avec beaucoup de précisions et de détails. On sent l'énorme travail de recherche et de documentation de la part de l'auteur. Je n'ai pas accroché sur la partie « bataille » mais simplement car cet aspect de l'humain de m'attire pas. En revanche, la partie historique est prenante et nous entraîne dans le Paris du début de la Renaissance. On y croise des artistes emblématique comme Michel-Ange. Ce livre nous fait voyager d'Anet en Normandie jusqu'à la chapelle Sixtine à Rome.
Il y a des complots, des batailles, de l'amour, des trahisons, de la reconnaissance, de l'empathie, de l'amour familiale, du sexe, de la galanterie, de la courtoisie, des troubadours, des chasses à courre, des armures, des morts, des viols…des choses horribles et d'autres sublimées par la nature humaine. On apprend beaucoup sur les meurs de l'époque et tout n'était pas aussi établi qu'on veut nous le faire croire….
J'ai aimé lire ce livre et découvrir un épisode de l'Histoire de France que je ne connaissais pas. Je me suis attachée Anne Dassonville et Guillaume de Rhuis. Merci pour ce bon moment.
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Le grand Alexandre Dumas peut s'enorgueillir d'avoir engendré une nombreuse descendance d'écrivains populaires oeuvrant dans le domaine du roman historique. Parmi les derniers en date, outre Jean-Christophe Portes avec les aventures du jeune chevalier Victor d'Hauterive, d'Eric Fouassier et de son couple composé de la charmante apothicaire Héloïse Sanglar et Pierre de Terrail, alias chevalier Bayard, ou encore de Frédéric Lenormand qui nous présente un Voltaire iconoclaste. Et il va falloir compter, peut-être s'il récidive, sur Jean-Pierre Croset qui nous entraîne dans une histoire concernant Saint-Quentin, sa ville natale, qui connut bien des déboires au fil des siècles et plus particulièrement en l'an 1557.

Car l'Histoire de France n'est constituée que de guerres, internes ou externes, c'est-à-dire de pays belligérants qui désirent envahir la France, ou les rois et empereurs français qui souhaitent s'annexer d'autres contrées, et souvent des faits d'armes sont occultés car trop nombreux et trop lointains.

Depuis des décennies, depuis Louis XII, puis François 1er jusqu'à Henri II, la France est en guerre contre l'Italie ou l'Espagne, et en cette année 1557, ce sont les Espagnols, sous la houlette de Philippe II, alliés avec les Flamands, qui s'apprêtent à mettre le siège devant la ville picarde, recevant le renfort des Anglais.

Car Saint-Quentin, petite ville de huit mille âmes, est un point stratégique sur la route qui mène à Paris. Une maxime dit même : qui acquiert les clés de Saint-Quentin, ouvre les portes de Paris.



Mais dans la Grande Histoire, se greffent toujours des épisodes mettant en valeur des personnages qui jamais n'auraient pu se révéler en dehors de l'adversité. Paysans, artisans, commerçants, manouvriers, gens de peu, petits bourgeois, ou encore religieux, tous sont unis dans la défense de la cité. Et ce ne sont pas les femmes qui rechignent à mettre la main à la pâte.

Seulement, le connétable de Montmorency, présomptueux, borné, n'acceptant pas les conseils judicieux de son entourage, va commettre des erreurs et le 10 août, perdra une bataille, et par voie de conséquences de nombreux hommes d'arme. Il sera même obligé de se livrer à l'ennemi, l'amiral de Coligny prenant sa succession à la tête des combattants français. Et fin août, sous les coups de butoirs de l'ennemi, Espagnols, Flamands, Anglais, Saint-Quentin est réduite à se livrer. Les pillages, vols, viols, meurtres sont le lot des perdants.

La suite ci-dessous :
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Elle finit par sombrer dans un sommeil agité traversé de nombreux cauchemars. S'y mêlaient le râle des agonisants et les cris de joie des vainqueurs, les supplications des femmes violées, trucidées devant leurs enfants, eux-mêmes exterminés sans pitié sur les corps sanglants de leurs mères. Elle se leva, plus fatiguée qu'en se couchant, subissant le contrecoup de ces tragiques semaines.
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Ce fut elle, avant l'aube, qui entra dans son lit. Lourde grappe mûrie implorant la vendange. Il n'eut pas à se plaindre de ce qui coula du pressoir.
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On ne peut pas empêcher la peau de se faner progressivement avec l'âge. Ce qu'il faut éviter, c'est que l'âme ne se ride.
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