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Shigeru Mizuki (Adaptateur)Christophe Gouveia Roberto (Antécédent bibliographique)
EAN : 9782915492309
94 pages
Editions Cornélius (30/08/2007)
4.01/5   43 notes
Résumé :
Au détour d'une histoire de Mes Femmes, Crumb livre au lecteur sa vision du bonheur : une vieille maison de bois avec un porche à l'ancienne, où s'asseoir en famille pour gratter du banjo. Ni vin, ni drogue, ni danse, mais l'ambiance d'un tableau de Grant Wood et l'illusion du retour à l'Amérique agraire, frugale et modeste que rêvaient les pèlerins du Mayflower. La culpabilité de ce puritain convaincu de la bestialité du sexe s'exacerbe au contact du San Francisco ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Tout amateur de bande-dessinée, ou tout bon freak qui se respecte, a lu ou entendu parler de Crumb : Robert Crumb, pape de la contre-culture, de l'underground des années 70... Parce que Crumb c'est du lourd. C'est du déglingué comme on n'en fait plus.
Il a dessiné les pochettes d'album de grands noms du blues, il n'a pas fait que des trucs salaces donc, mais son Mister Natural, gourou auto-satisfait et lubrique qui assène sa pensée acidifiée comme des vérités transcendantales... c'était un peu lui. Un pendant graphique de Timothy Leary, un pote à Pynchon aussi certainement, et plus sûrement, à Burroughs... Et Fritz the Cat ? Qui ne se rappelle pas de ce félin lubrique ? ^^
Son style est reconnaissable entre tous, avec ses femmes incroyablement sculptées, "pneumatiques", selon une expression consacrée dans les 60's par Huxley, avec des fessiers incendiaires et des jambes de guerrières. Russ Meyer était aussi un adepte du genre, mais faisait plus une fixette sur le devant contrairement à Crumb, qui lui, bloque carrément sur l'arrière...
Ici, sans censure, c'est pas son genre, Crumb nous raconte ses "problèmes avec les femmes" ; il revient sur sa sexualité particulière, sur son attachement aux grandes femmes à gros culs et fortes jambes (et vice et versa...), et tente d'analyser ce fantasme récurrent (chevaucher des grandes femmes) et de comprendre pourquoi il est ainsi. C'est aussi une jolie tentative pour s'excuser de sa misogynie maladive... tout en fantasmant de plus belle !
Allez, on vous pardonne tout monsieur Crumb, tant que vous garderez cette belle honnêteté héritée de vos années freak.
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Cet album est une sorte de recueil de plusieurs carnets de dessin de Robert Crumb réalisés entre 1965 et 1999. L'ensemble traite essentiellement des relations particulièrement obsessionnelles de l'auteur avec les femmes, plus précisément les femmes bien bâties, musclées, aux hanches et poitrines bien formées. Robert Crumb raconte ses propres expériences de la passion et du désir sexuels (amoureux pas forcément…) depuis sa découverte des réactions incontrôlées de son corps devant les atouts exceptionnels de la gent féminine devenue alors un simple, mais ô combien vénéré, objet de consommation, et après une enfance placée sous le signe de la culpabilité d'une éducation catholique forcément prude et pudibonde. Pas d'hypocrisie chez Crumb, pas de maniérisme ni de faux-semblant, il s'expose ouvertement et avec beaucoup d'humour, nous permettant de mieux comprendre ce que nous sommes : des êtres de chair et de sang, confrontés à des pulsions, réagissant à des stimulis, paradant comme des coqs devant un parterre de belles poules, dressant la crête, tirant le cou et levant le bec. Mais au-delà de cette éternelle question pulsionnelle, l'auteur dresse aussi un tableau caustique de la société américaine des années 1960 et surtout du mouvement hippie.
A la manière d'un Woody Allen, Robert Crumb, derrière sa pseudo psychanalyse nombriliste, se dévoile comme un artiste profondément ancré dans son époque et sa société.
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Confessions graphiques

Absentes ou diabolisées par une éducation religieuse stricte (« Dumb », « My troubles with women, part one ») dans son enfance (« "Treasure Island" Days », « Just us kids !! »), les femmes surgissent douloureusement à l'adolescence. C'est que Crumb n'a pas grand-chose pour lui : gringalet binoclard avec une dent de devant manquante, il est laid, extrêmement timide et, handicap supplémentaire dans sa course à l'assouvissement sexuel, n'aime que les filles stéatopyges (c'est-à-dire présentant des fesses et des cuisses énormes) aux gros mollets. Autant dire qu'il est rapidement brimé par les "grands mâles", sortes de Fonzie version brutes épaisses, (« My troubles with women, part two »), et à mesure qu'augmente sa frustration, son obsession des filles aux formes généreuses se fait de plus en plus vive. Ne lui reste plus qu'à se réfugier dans des fantasmes délirants, le plus souvent couchés sur le papier, qui en même temps calment et excitent sa libido mais surtout entretiennent sa culpabilité maladive ou sa misanthropie. Crumb semble condamné à leur faire du pied (« Footsy ») ou à se frotter à leur fessier dans les couloirs du collège.

Son statut change lorsqu'arrivent les années 60. Crumb, célèbre par ses BD underground sous l'emprise du LSD, devient malgré lui une icône de la contre-culture (« 1967 », « My first LSD trip »). Il fréquente alors les hippies et les suit à San-Francisco, la mecque de l'époque. Les femmes désormais à ses pieds, il peut enfin atteindre le graal longtemps espéré : baiser (« I remember the sixties »).
Une fois marié, presque assagi (« Memories are made of this »), père d'une fille, il revient sur l'illusion de ces années frénétiques, sur quelques figures féminines marquantes (« You can't have them all »), les critiques (sur sa misogynie) qu'il a pu essuyer (« I'm grateful ! I'm grateful ! ») pour finir avec la quarantaine rangée, nostalgique et un peu ennuyeuse (« Uncle bob's mid-life crisis »).

Dans cette anthologie érotico-comique, compilation de ses vices, de ses tares, de ses angoisses, Crumb nous confesse son rapport longtemps difficile avec les femmes, avec une liberté de ton réjouissante, un égocentrisme revendiqué et ses dessins hyper expressifs (sortes de gravures à la Gustave Doré mais en plus déjanté) bien connus. Un pur plaisir.
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La couverture de ce Crumb en dit beaucoup sur le personnage. Il évoque dans un premier temps ses années au collège et au lycée, de façon très drôle. La suite sur ses aventures psychédéliques au LSD paraissent beaucoup plus fouilli. Un ouvrage grand format et souple à lire pour les amateurs du personnage hors norme.
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Une BD sur Robert CRUMB de Robert CRUMB !
Il y est question de lui , de sa vie, son oeuvre, ses névroses ! C'est un condensé de misogynie effrayant et affligeant à mon goût. Robert, Bobby, utilise les femmes et le prend pour des objets sexuels, rien de plus, rien de moins. Parce que c'est CRUMB, doit-on tolérer qu'il dénigre les femmes et qu'il fasse passer cela pour de l'humour ou du génie ?
Inutile de dire que j'ai détesté ce livre et les idées qu'il véhicule. J'ai eu très souvent envie d'arrêter la lecture de cette BD mais je me suis accrochée jusqu'au bout, dans l'espoir que ça s'améliore. C'est comme un film de Woody ALLEN mais très mauvais et interminable. Les problèmes existentiels d'un artiste. Chiant en fait ! Doublé de détestable !!
Le dessin est en Noir et Blanc. Chargé et brouillon !
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
L’examen de ma vie démontre que je ne suis pas quelqu’un de "cool". Je ne sais même pas ce que c’est que "d’être cool"… Je suis excessif… dérangé… un pauvre crétin un peu taré la plupart du temps… C’est embarrassant, mais c’est comme ça…
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Videos de Robert Crumb (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Robert Crumb
À l'occasion de l'exposition consacrée à l'oeuvre de Chris Ware, la Bpi propose une rencontre qui évoquera le travail de l'artiste et ses sources d'inspiration dans l'histoire de la bande dessinée. Si Chris Ware a une connaissance fine de l'histoire de la bande dessinée, de Rodolphe Töpffer – qu'il considère comme l'inventeur de la BD au milieu du XIXe siècle -, à Charles Schulz, Art Spiegelman ou Robert Crumb, il observe aussi avec attention la jeune création contemporaine.
Retrouvez sur notre webmagazine Balises, les dossiers en lien avec la rencontre : https://balises.bpi.fr/dossier/chris-ware/ https://balises.bpi.fr/dossier/chris-ware-architecte/
Suivre la bibliothèque : SITE http://www.bpi.fr/bpi BALISES http://balises.bpi.fr FACEBOOK https://www.facebook.com/bpi.pompidou TWITTER https://twitter.com/bpi_pompidou
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