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EAN : 9782070410972
132 pages
Gallimard (25/08/1999)
2.66/5   55 notes
Résumé :
Une femme rencontre un homme. Elle ne veut pas lui faire l'amour. Elle a terriblement envie de lui. Elle livre sa vie amoureuse et charnelle, crûment, de A. à Z., de six à trente-deux ans. Avec un désir : que l'histoire ne se répète pas.
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Un titre explicite qui ne laisse aucune équivoque sur le sujet qui va être abordé : la sexualité de la narratrice.
Pulsions, désirs incontrôlable et fantasmes sont au programme de ce court roman qui ne brille pas de par son originalité.
On se perd très vite dans la chronologie, l'identité des amants et amantes signalés par une simple initiale (je n'ai pas eu la curiosité de vérifier si on retrouvait tout l'alphabet).
Le récit est épars.
Le propos est sans doute de sortir de la caricature de la femme romantique et chaste.
C'est cru sans être vulgaire.
On s'y retrouve parfois (on a tous testé « le pouvoir des mots »), certaines réflexions sont pertinentes, mais ca ne va pas plus loin.
Un ouvrage mineur de Catherine Cusset.
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Le pouvoir des mots. Exercer le pouvoir des mots. le choc des corps, sans aucune chronologie, O, Y, R, garçons, hommes, filles, femmes.

Elle jouit avec les mots, les idées qu'ils contiennent, comme on joue avec les corps. Les souffles s'emmêlent et chantent une nouvelle écriture :

"Je suis jalouse des homosexuels, jalouse de mes amis pédés, jalouse de Renaud Camus et d'Hervé Guibert, même si Hervé Guibert est mort. Je les lis et les relis. A Paris, à New-York, à Londres, à Berlin, à Sydney ou à San Francisco, ils ont envie d'un corps et ils le prennent. Ils l'écrivent avec la même simplicité : sans émotion, sans angoisse, sans culpabilité."

Les mots éclosent, les souvenirs renaissent dans les caresses, les phrases effleurent, le désir s'élève, maintenant, il y a six ans, demain, tout à l'heure.

"Quand j'étais jeune, j'ai fait l'expérience du pouvoir des mots. [...] A. m'écoute avec attention. Mon discours produit sur lui une sorte de commotion. Quand je lui demande de se déshabiller, il se déshabille. Il enlève ses chaussures, son pantalon, son tee-shirt, ses chaussettes, . Il est en caleçon. [...] le plus surpris de nous deux, c'est moi. Il suffit de parler : d'un coup de baguette les mots se réalisent."

On ne sait plus, peu importe. Ce n'est pas I. le temps se dilate, le plaisir s'étire, seul, accompagné, se déploie, foudroie, mais pas toujours, pourquoi pas I. ? Oral, écrit, le mot se fait geste, la voix se fait tactile, subtiles variations de l'air, nouvelle gamme de frissons.

"A 20 ans j'ai exercé le pouvoir des mots. A trente-deux ans je l'ai subi. Un homme m'a dit : "Ton odeur m'excite." Il l'a dit dans une langue étrangère : "Your smelle arouses me." Il l'a dit lentement, avec un accent anglais doublé d'intonations étrangères, en me regardant dans les yeux. Son accent british a transformé la diphtongue avec la deuxième syllabe de "arouses" en une gamme musicale qui m'a émue comme des vibraitons lentes et graves des chants d'amour portugais."

La jouissance au service du mot, et non plus l'inverse.

" Les mots font lentement leur effet sur moi comme ces capsules qui fondent après avoir été avalées et répandent dans le sang leur drogue."

Mais avec I....
Lien : http://www.listesratures.fr/..
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Lu en une journée. Vite oublié à mon avis. Je ne sais pas pourquoi j'ai décidé de plonger dans ce livre, les histoires de sexe de personnages fictifs (ou non d'ailleurs) m'importent tellement peu. Jamais trouvé d'intérêt à lire du sexe, et puis là le sexe pour le sexe bof quoi... On est vite perdu dans la multitude des personnages, amants hommes et femmes de la narratrice, et surtout dans la chronologie qui n'a ni queue ni tête. Et puis on fini par se dire à quoi bon essayer de se dépatouiller et de comprendre qqch puisqu'il n'y a rien à comprendre. Je ne connaissais pas Catherine Cusset, j'en avais vaguement entendu parler. Les commentaires ici disent qu'elle a écrit des choses bien meilleures, si vous avez des conseils pour une prochaine lecture de cette autrice je suis preneuse !
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Un peu déçue par cet opus moi qui aime pourtant beaucoup Catherine Cusser. Nous assistons à l'histoire d'une vie amoureuse et charnelle, une succession de moments. C'est bien écrit, mais ce livre ne restera pas mon préféré de l'auteure.
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C.Cusset fidèle à elle-même. Une héroïne tourmentée, qui est tellement femme dans ses interrogations et ses incertitudes. Et pourtant on ne la connait pas. On ne sait même pas son nom. Un style vif concis, efficace et une construction intéressante en forme de lettre, de déclaration à une personne précise autre que le lecteur, ce qui fait que parfois, on reste un peu à distance.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Ce désir que nous avons l'un pour l'autre _ car il est évident que nous avons du désir_ n'a rien à voir avec le reste de nos vies et ne doit pas interférer avec elles. C'est quelque chose de séparé et de beau, qui nous fera souffrir seulement si nous ne le réalisons pas.
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"A 20 ans j'ai exercé le pouvoir des mots. A trente-deux ans je l'ai subi. Un homme m'a dit : "Ton odeur m'excite." Il l'a dit dans une langue étrangère : "Your smelle arouses me." Il l'a dit lentement, avec un accent anglais doublé d'intonations étrangères, en me regardant dans les yeux. Son accent british a transformé la diphtongue avec la deuxième syllabe de "arouses" en une gamme musicale qui m'a émue comme des vibraitons lentes et graves des chants d'amour portugais."
La jouissance au service du mot, et non plus l'inverse.
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Vidéo de Catherine Cusset
Avec Catherine Cusset, Lydie Salvayre, Grégory le Floch & Jakuta Alikavazovic Animé par Olivia Gesbert, rédactrice en chef de la NRF
Quatre critiques de la Nouvelle Revue Française, la prestigieuse revue littéraire de Gallimard, discutent ensemble de livres récemment parus. Libres de les avoir aimés ou pas aimés, ces écrivains, que vous connaissez à travers leurs livres, se retrouvent sur la scène de la Maison de la Poésie pour partager avec vous une expérience de lecteurs, leurs enthousiasmes ou leurs réserves, mais aussi un point de vue sur la littérature d'aujourd'hui. Comment un livre rencontre-t-il son époque ? Dans quelle histoire littéraire s'inscrit-il ? Cette lecture les a-t-elle transformés ? Ont-ils été touchés, convaincus par le style et les partis pris esthétiques de l'auteur ? Et vous ?
Au cours de cette soirée il devrait être question de Triste tigre de Neige Sinno (P.O.L.) ; American Mother de Colum McCann (Belfond), le murmure de Christian Bobin (Gallimard) ; le banquet des Empouses de Olga Tokarczuk (Noir sur Blanc).
À lire – Catherine Cusset, La définition du bonheur, Gallimard, 2021. Lydie Salvayre, Depuis toujours nous aimons les dimanches, le Seuil, 2024. Grégory le Floch, Éloge de la plage, Payot et Rivages, 2023. Jakuta Alikavazovic, Comme un ciel en nous, Coll. « Ma nuit au musée », Stock 2021.
Lumière par Valérie Allouche Son par Adrien Vicherat Direction technique par Guillaume Parra Captation par Claire Jarlan
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