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EAN : 9782253936794
408 pages
Le Livre de Poche (25/10/2023)
3.71/5   51 notes
Résumé :
Ils étaient quatre, trois filles et un garçon : Dolorès, Zineb, Bianca et Hannibal. Quatre meilleurs amis devenus comme frère et sœurs, ayant grandi ensemble, connu les joies de l’enfance et les tourments des premiers sentiments, se jurant de ne jamais se séparer. La vie s’ouvrait à eux ; le lycée terminé, ils quitteraient leur village du Sud, découvriraient Paris. Mais le soir du bal de fin d’année, Hannibal disparaît et laisse celles qu’il appelait mes douces, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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On fait la connaissance de trois filles, amies dans l'enfance et l'adolescence qui ont un ami en commun Hannibal avec lequel elles partagent tout jusqu'à quel point, l'avenir le dira. Elles ont quitté (fui ?) le village huit ans auparavant pour tenter leur chance à Paris.

Soudain, alors que la fille d'Auguste Meyer, l'artiste du village, qui donnait des cours aux enfants du village, décide d'aménager la maison et de creuser une piscine, et devinez sur quoi on tombe : le cadavre d'un jeune lycéen, Hannibal, disparu sans donner de nouvelles depuis huit ans. La relation entre Auguste et sa fille était loin d'être au beau fixe.

Ces travaux avaient déclenché la réprobation d'Hélène son médecin, car l'artiste en question ne voulait pas qu'on touche à son oeuvre, afin qu'elle meure d'elle-même après sa mort…

Zineb, peu à l'aise dans son corps du fait de son éducation, est en mode survie comme ouvreuse dans son cinéma à Paris ; contrairement à Dolorès, elle espérait bien que Hannibal était encore en vie car elle recevait des courriels étranges censés émaner de lui.

Dolorès, la fille d'Hélène, dont la beauté est à couper le souffle, et qui n'aime qu'elle-même allergique à l'ordre et au rangement, fait des études de lettres, latin et grec… « Elle était une latiniste et une helléniste chevronnée et, de ce fait, savait d'où provenaient les mots »

La troisième Bianca, (dont la mère perpétuellement au régime et addict aux clubs de sport, est tellement obsédée par son physique qu'elle a recours à la chirurgie esthétique) inonde les réseaux sociaux avec ses conseils en tous genres, maquillage, vêtements de marque, meubles (qu'on lui offre en échange de ses commentaires), car elle est influenceuse, provoquant la haine d'un de ses followers (je préfère abonnés même si cela en jette moins !) qui signe @dixansauparavant…

Alléchée par le résumé, j'ai tenté l'expérience après avoir pas mal hésité et je suis passée complètement à côté de ce roman. Les personnages sont superficiels, les trois amies qui ne le sont plus sont tellement nombrilistes, uniquement préoccupées par elles-mêmes n'ont pas réussi à provoquer une once d'empathie, durant cette lecture, mais qu'on se rassure ce n'est pas parce que c'était mieux avant ou parce que je vieillis mal car la mère de Dolores qui est béate d'admiration devant le « grand artiste » Auguste Meyer sur lequel elle a veillé jalousement jusqu'à la fin, ne m'a pas plu non plus.

En gros, tout au long du roman, on est dans « parlez-moi de moi, il n'y a que cela qui m'intéresse », les trois jeunes femmes sont complètement déconnectées de la réalité et prennent leur distance dès qu'elles ne sont plus au centre, c'est moins vrai pour Zineb qui est la moins égocentrique du groupe.

Le seul personnage intéressant finalement c'est le policier qui interroge les trois filles, lui au moins, ne vit pas dans le virtuel… L'ancien rugbyman déchu, à la suite d'un accident est ce que l'on pourrait appeler un loser magnifique est intéressant aussi ainsi qu'Élise la petite fille d'Auguste.

On devine trop vite qui était Auguste Meyer, d'artiste fou à pervers il n'y a qu'un pas… C'est dommage car l'histoire aurait pu être intéressante si l'auteure, Judith Da Costa Rosa avait creusé davantage, et proposé une réflexion plus sociétale. Elle décrit une relation entre Dolorès et sa mère tellement pathologique qu'on sent bien qu'il s'est passé quelque chose, mais elle ne creuse pas laissant le lecteur interpréter lui-même.

L'auteure nous offre aussi une belle description de la démence aux corps de Lewy, malade neurologique dont est atteint Auguste qui sent un peu le vécu.

Je ne sais pas si c'est moi qui vieillis mal, mais j'avoue que cette société basée sur l'image, l'apparence, le corps, la superficialité me laisse vraiment perplexe. On s'est trompé d'auxiliaire : au royaume de l'image, on est dans l'avoir au lieu de rester dans l'être.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Grasset qui m'ont permis de découvrir ce roman et son auteure. Pour un premier roman, alors qu'elle est âgée de vingt-quatre ans, c'est plutôt prometteur.

#Lesdouces #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Les Douces, est le premier roman d'une jeune autrice, Judith Da Costa Rosa et c'est une belle découverte pour moi.
Ça commence comme un roman noir.
Des travaux, un corps qu'on déterre, un mystère en passe d'être résolu.
Si l'on a envie de savoir ce qui s'est passé, c'est surtout aux personnages que l'on s'attache et, bien évidemment, l'écriture de Judith Da Costa n'y est pas étrangère.
Quel secret cachent ses trois jeunes filles, Dolorès, Bianca et Zineb et leur chevalier servant Hannibal.
Quatre ados, un garçon pour trois filles, un serment, un bal, et...
Il y a huit ans qu'Hannibal a disparu.
Chacune de ses protégées, a suivi un chemin différent.
Aujourd'hui on a retrouvé le corps du jeune homme.
Il est temps pour Zineb, Bianca et Dolorès de revenir à Illès, là où tout a commencé.
C'est le temps des souvenirs, bons ou mauvais, celui des révélations, des regrets, des réconciliations peut-être.
Et puis il y a ces mystérieux messages, adressés à ses Douces, qui continuent d'arriver sur les boîtes mail.
Judith Da Costa Rosa retrace le parcours de chacune.
Elle alterne, avec malice et douceur entre le passé des jours innocents de la jeunesse et le présent des prises de conscience, des mea-culpa  comme si chacune, placée devant un miroir, faisait son auto-critique.
Elles veulent se souvenir, comprendre bien sûr, mais aussi tourner la page.
La jeune romancière nous offre un beau roman, une histoire intime d'adolescence, d'amitié, d'amour et de secrets partagés.
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Quatre amis, trois filles et un garçon, le garçon disparaît et son corps est retrouvé huit ans plus tard. Qui a tué Hannibal ? Qui envoie les mails signés Hannibal aux trois jeunes filles ? Qui harcèle Bianca sur les réseaux sociaux ?
Un livre avec de multiples personnages et de multiples rebondissements qui m'a pourtant paru long, avec des personnages qui manquent de profondeur. Heureusement, tous les mystères sont résolus à la fin.

Lien : https://dequoilire.com/les-d..
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Les douces ou l'histoire d'une adolescence achevée trop rapidement, dans les cendres de la mort. L'amitié fulgurante qui liait Hannibal à ses douces, Dolorès, Zineb et Bianca, coupe les ailes des trois jeunes femmes alors qu'Hannibal disparaît soudainement. Des années plus tard, son corps est retrouvé et les souvenirs rejaillissent, présent et passé se mêlant dans un maelström étourdissant de focalisations et de réminiscences. Malgré son intrigue finalement assez classique, ce roman reste une lecture plaisante et printanière (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2021/06/01/les-douces-judith-da-costa-rosa/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Voilà un moment que je n'ai pas partagé mes lectures. N'hésitez pas à aller faire un tour sur mon blog où je donne plus de détails.

Il s'agit ici de vous parler de Les douces premier roman de Judith Da Costa Rosa.

En résumé

Ils sont quatre. Trois filles : Dolorès, Zineb, Bianca, et Hannibal; les meilleurs amis du monde. le soir du bal de fin d'année, Hannibal disparait. Huit ans plus tard son corps est retrouvé enterré dans le jardin du sculpteur de la ville.

Ce que j'en pense

Je me considère comme une grande lectrice d'abord parce que j'aime lire, je ne peux pas m'en passer et parce que je lis tout le temps et de tout, des magazines économiques au petit dèj, plutôt des romans le soir, et bien d'autres choses entre les deux. En revanche je ne suis pas très rapide, mais quand un livre me prend 2,5 semaines…, certes j'ai eu pas mal de boulot et beaucoup moins de temps à accorder à mes lectures, mais c'est quand même assez mauvais signe.

Je vous confirme, je suis déçue par cette lecture. le résumé m'avait inspiré, je m'attendais à plonger dans une enquête, pas forcément menée par la police ou alors entrecoupée de découvertes faites par les filles. Je m'attendais à plonger dans leurs histoires, secrets et cachoteries… je m'attendais à des surprises voire des révélations.

Point d'enquête ici, on suit l'un ou l'autre des personnages, qui ne se croisent qu'à peine, du fait de leur évolution, on arrive à entrecouper les informations et avancer un peu sur le mystère de la disparition. Je ne sais pas si je m'y attendais ou si c'était évident… mais arrivée, enfin, au bout de l'histoire, je n'ai pas été surprise. Tout le livre est au même rythme du début à la fin. On suit le déroulé de l'histoire sans se sentir ni investi, ni impliqué, elle se déroule tranquillement, sans temps forts. Les personnages arrivent et repartent. Untel a fait ci, untel à fait ça. Ah oui, c'est lui qui a fait ça, ok c'est elle qui a fait ça…

J'ai même été gênée dans ma lecture, voire perdue, on passe sans cesse d'un personnage à un autre, d'une époque à une autre, avant la disparition de Hannibal, après, quand ils étaient plus jeunes encore, heureusement qu'il n'y a pas plus de personnages. J'ai trouvé cette construction très confuse, je n'ai pas vu de suite logique avec par exemple des informations, révélations ou découvertes qui auraient fait avancer l'histoire. J'ai eu l'impression de sauter d'une idée à une autre. Comme quand vous discuter avec un.e ami.e de longue date par exemple, vous vous remémorez des souvenirs en passant de l'un à l'autre, vous seul pouvez y voir un rapport, y être nostalgique ou en rigoler, n'importe qui assistant à la conversation ne se sentirait pas intégré, ne pourrait prendre part à la conversation, ne trouverait pas ça drôle. Ça été mon ressenti à la lecture de ce livre.

L'approche et la construction des personnages eux-mêmes est plutôt jeune et immature, dans l'air du temps, parce qu'on a une instagrameuse/influenceuse, mais un peu trop « idyllique », ils sont tous beaux, on a l'impression que malgré la perte de leur ami tout va bien, le malheur leur va bien, ils se complaisent dans le malheur et dans l'image que le malheur leur donne.

Comme toujours il s'agit ici de mes impressions de lecture, je laisse chacun seul juge, je serai d'ailleurs ravie d'échanger avec d'autres lecteurs de ce livre pour savoir s'ils ont aimé ou non et pourquoi. D'autant plus que l'auteur a plutôt une belle plume, j'ai été gênée sur le fond pas tant sur la forme, mais les deux sont tout aussi importants, ils se combinent et font qu'un livre est de qualité ou non, apprécié ou non.

En conclusion

On ne peut malheureusement pas être conquis à chaque fois, mais je me rattrape depuis, j'ai lu Etoile de mer, une bande dessinée de Giulio Macaione, que j'ai vraiment apprécié. Et je viens de terminer un roman qui sera prochainement chroniqué, on y parle abeilles…

Merci aux éditions Grasset et à NetGalley de m'avoir permis de lire ce livre.
Lien : https://deslivresetmaude.wor..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Avec le temps, Élise avait vu les femmes qu’elle connaissait s’effacer, céder les sonorités de leur prénom contre celles d’une appellation générique : mères, tantes, grand-mères, qui avaient les cheveux courts parce que c’est plus pratique, et portaient tel chemisier acheté en solde au supermarché entre une petite fille déposée au piano, une rissolée de pommes de terre et de l’assouplissant, coulé dans cet endroit des machines à laver qu’on lui destine.
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Zineb aurait voulu être très malade pour passer la journée dans son lit, à regarder une sitcom et manger des tartines, comme quand elle était encore étudiante et qu’elle vivait avec Dolorès, sa meilleure amie d’alors, dans le cinquième arrondissement, et qu’elles imprimaient de fausses dispenses médicales sur le papier en-tête de la mère de Dolorès pour passer des heures à regarder Scrubs en fumant des joints, tout en discutant pour savoir quel type de personne était vraiment ce personnage féminin, et si celle-ci serait un jour heureux avec son petit ami.
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Elle était comme de l’eau : elle avalait tout et tout disparaissait en elle. Tous les appels manqués, les cadeaux, les virements bancaires, les inquiétudes ou les paroles prononcées doucement, tout cela, Dolorès l’aspirait et ne le rendrait pas. Mais maintenant, maintenant qu’on avait retrouvé le corps d’Hannibal, peut-être pourrait-elle cesser et rentrer à la maison ? Elle pourrait simplement tirer cette chaise, s’asseoir à cette table et manger quelque chose.
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Depuis qu’il était enfant, il cultivait l’ambition de réussir un jour à disparaître ; non pas mourir, mais plutôt se réduire à une série de gestes, pour n’être plus qu’un regard et les mouvements de ses deux mains.
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Elle se souvenait des longs silences après qu’ils avaient fait l’amour, l’envie qu’elle avait sans cesse de se rhabiller, de partir, et le poids déchirant de ce qu’elle ne pouvait pas dire. Maintenant, alors que les sonneries semblaient s’étendre éternellement dans le boîtier de son téléphone, elle avait l’impression qu’elle pourrait lui parler pendant des heures. Où était-il, que faisait-il ? Il ne répondit pas.
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