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Richard Comballot (Éditeur scientifique)Joël Houssin (Préfacier, etc.)
EAN : 9782080683977
280 pages
Flammarion (03/03/2003)
3.28/5   23 notes
Résumé :
Les livres signés Maurice G. Dantec étant tous de « forts volumes », certains se demandaient ce qu'il donnerait sur de plus courtes distances. Périphériques est à cet égard la meilleure réponse qui soit. Composé de quatorze textes, jusque-là éparpillés dans la presse -Le Monde, Les Temps modernes, Le Magazine littéraire...- dans des collectifs ou sur le Net, ce recueil fait cohabiter nouvelles et essais, montrant du même coup que non seulement Dantec est aussi à l'a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
« Des histoires noires ? Des histoires d'ascension, de chute, de manipulations, de crimes, de rédemption, de combats désespérés contre des pouvoirs plus forts et plus secrets ? Des histoires de technologies devenues le théâtre de la transparence du mal ? Des histoires de conurbations de trente-cinq millions d'habitants, où parfois les anges tombent du ciel, pour venir se brûler les ailes sur les enseignes électriques du Grand Néon Universel, et vous brûler avec ? Et, au passage, apporter chaos et destruction, tout autant que la vie ?
Attendez voir, j'ai peut-être une idée, j'avais dit au visiteur de la Prison… »

Maurice G Dantec se dévoile. Ce recueil de textes qui rassemble des nouvelles, des interviews, des essais, des articles est une très bonne approche pour découvrir l'écrivain, l'homme, sa conception du monde, de la littérature, son écriture et d'avoir une idée des grands thèmes qui traversent son oeuvre. La littérature comme arme de guerre qui nous entraine dans des cités urbaines du futur, d'autres planètes, mais également dans le passé, devant le berceau d'Hitler, face à des questions métaphysiques…le tuer bébé aurait-il changé le cours du monde ? Les nouveaux anges seront-ils les hommes du futur ? Doués de pouvoirs rendus possibles grâce à la fusion homme-machine. Sont-ils vraiment des anges ? Un très beau texte nous décrit l'agonie d'un dealer et toute sa vie qui défile pendant qu'il se vide de son sang dans une vieille Golf au bord d'une autoroute…Mêlant fantasmes à une observation approfondie de l'actualité, Dantec nous embarque dans son univers pas forcément très optimiste…mais qui peut lui donner tort alors que la planète est en proie à des conflits, des guerres, des attentats continus ? Que les démocraties montrent de sérieux signes de faiblesse ?

Sa vie on la découvre, ou certains de ses aspects, la famille communiste, le rock, la banlieue des années 70, la découverte de la SF, de la Série noire, la drogue, l'anticonformisme…Il y puise son univers urbain, fait de béton, d'acier et de néons, la violence omniprésente dans ces zones surpeuplées, trafic de stupéfiants, serial killers, exploration du cerveau humain, zones d'ombre, folie, schizophrénie, états de conscience modifiés…Marqué par la guerre de Bosnie qui révèle l'incapacité de l'Europe à gérer cette crise, puis par l'attentat du 11 septembre 2001, qu'il situe comme le début de la 4e guerre mondiale, il considère que seuls les États-Unis peuvent faire face à ce choc des civilisations…

Donc en quelques textes un condensé d'une oeuvre dense qui a le mérite de nous ouvrir les yeux et réfléchir sur le cauchemar qu'est notre monde…et que sera notre futur. Si rien ne change…
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On ne peut nier l'effet d'aubaine, lié à la popularité de Maurice Dantec à l'époque. Tout semblait faire farine au moulin.

Mais je ne suis pas persuadé que cela soit la faute de l'auteur, mais plutôt de l'éditeur (et on sait que l'auteur a eu maille à partir avec ses éditeurs).

Le résultat est mitigé. D'une part, le recueil est inégal, alternant les textes, essais, états d'âme et les récits, sans réel fil rouge cohérent. On a les thèmes fétiches de l'auteur, le terrorisme, le futur de l'Homme, les métamorphoses, les défis sociétaux, la lente agonie, etC. Bref, pas du très gai, mais on connaît Maurice Dantec. D'autre part, retrouver l'auteur dans des textes courts permet de souffler et de retrouver un certain tonus, une écriture plus tendue. On est loin des 800 pages ultra diluées écrites sous psychotropes (ou sous alcool) de certains romans. quand ce ne sont pas des chapitres entiers incompréhensibles.

Restent quelques nouvelles sympathiques. Rien que pour les nouvelles, cela vaut que l'on s'y attarde un peu, même si cela ne casse pas 3 pattes à un canard, comme on dit.
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Surfant sans doute sur la vague de succès d'un auteur sulfureux et controversé, Flammarion a rassemblé dans ce livre 14 textes disparates et d'intérêt inégal pour former ce bouquin qui a tout de l'OLNI : objet littéraire non identifié. Il est donc composé d'une série de dix articles déjà parus dans la presse ou sur le Net traitant d'une actualité déjà lointaine (attentats du 11 septembre 2001), de politique (approche des élections en France), d'une longue interview et surtout de trois nouvelles : « Dieu porte-t-il des lunettes noires ? » (la meilleure des trois. Un tueur venu du futur doit remonter les couloirs du temps pour se retrouver, un flingue à la main devant le berceau du bébé-Hitler… Va-t-il le tuer et changer le déroulement de toute l'Histoire de l'Humanité ? ) , « Là où tombent les anges » (Une mutante née dans l'espace possède des pouvoirs de nuisance exceptionnels et ne se prive pas d'en user et abuser…) et « Quand clignote la mort électrique » (la lente agonie d'un dealer abattu dans sa voiture suite à un règlement de compte entre truands. Style polar. Aussi longuet que la « Mort du Cygne » à l'Opéra !)
A mon sens, la partie la plus intéressante du bouquin est la longue interview au cours de laquelle on en apprend pas mal sur l'auteur qui vient d'un milieu aisé mais peu stable et qui déclare avoir eu une jeunesse heureuse et sans histoire malgré des parents divorcés, des expériences d'ingestion de substances illicites et des débuts chaotiques dans l'existence. Venu du monde de la pub, Dantec a longtemps souffert d'addiction et de problèmes mentaux dont il ne semble pas encore tout à fait sorti. « L'écriture rend de plus en plus dingue », avoue-t-il.
Un livre partiellement intéressant que Flammarion aurait très bien pu ne pas nous infliger…
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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enfin du G. DANTEC qui ne fait pas du 500 pages !
j'ai ADORE une histoire courte sur la drogue du futur
et j'ai ADORE une vision de l'auteur sur la région parisienne POST DRAME ECOLOGIQUE (vers les 2060, de mémoire).
rien que pour ces 2 écrits, je CONSEILLE pas mal
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ériphé­riques nous parle d'un temps où Dan­tec cher­chait encore à plaire à ses lec­teurs au lieu de les dérou­ter à tout prix. Je l'ai déjà écrit ailleurs, cette com­pi­la­tion made in dan­te­cland de quatre nou­velles, sept articles, un dis­cours, une confé­rence et une longue inter­view apporte un éclai­rage consé­quent sur des zones d'ombres liées au grand oeuvre de Mau­rice G. Dan­tec. Si le lec­to­rat peut se repaître jusqu'à plus soif du dis­cuté Villa Vor­tex paru ces der­niers temps chez Gal­li­mard dans La Noire, pavé dis­joncté (encore qu'il convien­drait plu­tôt d'écrire : sur la dis-jonction) qui fait cou­ler beau­coup d'encre, le mieux est de se plon­ger dans ce cock­tail pour le moins dis­pa­rate et explo­sif des prises de posi­tions de notre auteur.
Lien : http://www.lelitteraire.com/..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Tout livre est une machine, c'est-à-dire un être vivant. Tout livre est un codex cérébral, un long virus qui s'imprime durablement dans la mémoire neurologique, c'est-à-dire dans le corps humain tout entier. Juger la qualité d'un roman sur le strict plan de son "harmonie interne", sur la qualité intrinsèque de sa phrase, de son style, ou de son récit consiste à ne pas prendre en compte ce pour quoi toute littérature, me semble-t-il, est produite : pour détruire. Pour corrompre. Pour dissoudre. Pour transgresser. Pour contaminer. Tout roman est une machine de guerre. Une machine de guerre nomade, mentale et biochimique, que chaque auteur détruit avec la suivante.
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Le ton de sa voix était plus pâle que la flaque de lune qui tombait sur sa silhouette. (p.41)
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