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San Antonio tome 125 sur 175
EAN : 9782265032392
220 pages
Fleuve Editions (01/03/1986)
3.31/5   21 notes
Résumé :
Les Editions Fleuve Noir ont longuement hésité avant de publier cet ouvrage. Car les événements qu'il retrace sont rigoureusement authentiques et mettent en cause l'épouse d'un ministre.
L'aventure survenue à cette courageuse femme est hors du commun, c'est pourquoi, seule une acceptation de sa part pouvait nous décider à éditer ce livre.
Ce consentement héroïque, elle nous l'a donné sans réserve.
Nous prions donc Mme Alexandre-Benoît Bérurier d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Alors que le ministre Alexandre-Benoît Bérurier assiste à une conférence d'Interpol à Amsterdam, sa chère et tendre, l'énorme et insatiable Berthe, visite le quartier des prostituées. Aguichée par un bel homme, elle monte dans un appartement et participe à une partie fine. Laquelle a été dûment immortalisée sur pellicule et expédiée à son époux avec un message d'enlèvement. le ministre fait alors appel à son camarade de toujours, le commissaire San-Antonio. Une fois l'épouse retrouvée, il faut encore comprendre le pourquoi du comment et assurer la tranquillité de quelques gros bonnets qui veulent la paix sans vouloir nous la foutre.

Ah, Amsterdam ! Ses canaux, ses vélos, sa diplomatie. Ses putes. Pour faire bonne mesure, les méthodes de San-Antonio et de Bérurier sont à l'extrême limite du légal et du politiquement correct. Pas question de laisser une occasion de faire du grabuge ou de courir la gueuse. San-Antonio, le narrateur, est un séducteur porté sur la chose, sans complexe aucun. « On est salingues, les vrais mâles. Cupides atrocement concernant les miches des dames. On les voit et les convoite aussitôt, le leur exprime muettement au mieux de nos regards faisandés. » (p. 105) Mais San-Antonio, c'est surtout une attitude, un flegme très français, une décontraction canaille. « Marrant, non ? À Amsterdam, plongé dans le chaudron d'huile bouillante d'une dangereuse affaire, je siffle Rose de Picardie. » (p. 151) L'Angleterre a Sherlock Holmes, la France a San-Antonio. Chacun ses méthodes, chacun son style. Celui du dernier est parfois so shoking !

C'est mon premier San-Antonio. Ce sera sans aucun doute le dernier. Non pas que j'ai été déçue : j'ai trouvé exactement ce que j'attendais, voire plus : du salace, du vulgaire et du trivial en veux-tu, en voilà ! Si vous aimez les jeux de mots, les inventions langagières, les extravagances linguistiques et la langue verte, vous trouverez ici godasse à votre panard. OK, il n'y a pas que de la fesse et du bourre-pif, il y a aussi un humour certain et une faconde goguenarde qui n'épargne pas la politique. Mais voilà, il me semble évident que je ne suis pas le public visé par ce roman et tous ceux qui constituent les aventures du célèbre commissaire. Quant à savoir pourquoi j'ai lu ce livre, c'est tout bête : pour son titre. Mais pas un lapin en vue dans tout le bouquin.
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J'avais lu le tome 1 des San Antonio, j'en avais aimé les expressions utilisées et moins l'histoire. Là, tome 125, c'est l'inverse. Sauf que les expressions et le patois utilisés en général sont vulgaires et étouffent toute l'histoire.
J'ai donc lu la fin du livre en diagonal tellement je n'en pouvais plus.

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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Dans le fond, Gaston, ce ne serait-il pas cela, le bonheur ? Une vie close, réduite à l’excès ? Un petit job immobile, une ébriété endémique, le cul à portée de main…
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Comme tous les gens dans l’ennui, il avait besoin de s’en prendre à quelqu’un de son infortune ; je comprenais sa réaction. Les autres sont notre seul exutoire possible, le réceptacle et la cause de presque tous nos maux. Nous n’avons qu’eux pour nous décharger des tourments qu’ils nous créent.
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Baudelaire a écrit un texte fameux sur la griserie. Un texte à la con, selon moi qui n’engage personne. Un texte comme quoi la vie est si tant tellement brève et merdique, inhospitalière affreusement qu’on doit passer son temps terrestre à se griser : de vin, de poésie, de tout ce qu’on voudra, mais se shooter coûte que coûte pour ne plus voir ça et filer dare-dare au trépas sans regarder les gens du voyage, ni le compartiment fumeur, non plus que le paysage du long de la voie. Il fleurdumalait à tout-va, le pauvre Charly ! Mort à 46 piges, faut dire. Donc : pressentiment d’une fin précoce, ça tu peux y compter. Il le sentait qu’il allait paumer le meilleur, ne jamais connaître le bel âge du renoncement ; la griserie d’acceptation. Cette « démarche »-là lui est passée au-dessus de la tronche.
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t’auras beau retourner sept fois ta langue dans la bouche de ta voisine et sept fois ta bitoune dans ton Eminence, mais deux hommes intelligents, d’idées opposées, trouvent beaucoup plus de choses à se dire que deux cons appartenant à un même parti.
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On ne se méfie pas suffisamment des sanguins, San-Antonio. On les croit gentils et ce sont les pires. Leur amour du cassoulet inspire confiance, mais leurs flatulences sont nocives.
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Heureusement que l’informatique permet de plus en plus de rester chez soi. Bientôt personne décarrera plus de sa boutique. On se terrera dans son alvéole, à balancer des messages, des données, des coderies en tout genre. On gagnera son bœuf avec son ordinateur, on se reproduira grâce à lui, on vivra de lui et par lui, tu verras. L’existence sera plus qu’une mémorisation de la vie. Y aura même plus mèche de se branler : on n’aura plus de bite.
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Partout que tu vas dans les grandes villes, c’est le même enlisement. Plus la vie va rapidement, plus les déplacements sont durailles. On perd sa jeunesse et, qui piset, sa vieillesse pour se rendre d’un point à un autre. Heureusement que l’informatique permet de plus en plus de rester chez soi. Bientôt personne décarrera plus de sa boutique. On se terrera dans son alvéole, à balancer des messages, des données, des coderies en tout genre. On gagnera son bœuf avec son ordinateur, on se reproduira grâce à lui, on vivra de lui et par lui, tu verras. L’existence sera plus qu’une mémorisation de la vie. Y aura même plus mèche de se branler : on n’aura plus de bite.
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L’avantage, avec les personnes placides, c’est qu’elles sont un tout petit peu moins chiantes que les autres du fait qu’elles jactent avec précaution. Le con bavard, vibrionnant, est le pire de tous car sa connerie te fait l’effet d’une ruche en activité.
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L’avantage, avec les personnes placides, c’est qu’elles sont un tout petit peu moins chiantes que les autres du fait qu’elles jactent avec précaution. Le con bavard, vibrionnant, est le pire de tous car sa connerie te fait l’effet d’une ruche en activité.
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"Marrant, non ? À Amsterdam, plongé dans le chaudron d'huile bouillante d'une dangereuse affaire, je siffle "Rose de Picardie"." (p. 151)
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Mande pardon pour l'interlude, messieurs, fit le ministre en souriant, mais mon épouse dont j'me permets d'vous présenter est pas un'surdouée d'l'aérobic
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"On est salingues, les vrais mâles. Cupides atrocement concernant les miches des dames. On les voit et les convoite aussitôt, le leur exprime muettement au mieux de nos regards faisandés." (p. 105)
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Vidéo de Frédéric Dard
*RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE* : San-Antonio, _Réflexions définitives sur l'au-delà,_ morceaux choisis recueillis par Thierry Gautier, Paris, Fleuve noir, 1999, 120 p.
#SanAntonio #FrédéricDard #Aphorismes #LittératureFrançaise #XXeSiècle
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