Je crois que je suis passée à côté.
J'ai eu beau me plonger dedans, je voyais des mots, des tonnes de mots, j'entendais les grognes, parfois ça sentait même le cochon tout rose, j'ai continué, l'odeur devenait insoutenable, et toujours ces mots les uns derrière les autres, et le sens que j'ai cherché sans jamais le trouver.
Truismes, donc.
Des
truismes sur les truies ? Avons-nous toutes une petite truie qui sommeille en nous, façonnée par le monde insensé dans lequel on vit ou tout simplement inhérente aux femmes ?
Je ne sais pas, et après cette lecture, je n'en sais pas plus !
Certains lecteurs compatissant à la peine que je m'infligeais m'avaient prévenue : ce livre este bizarre, il s'agirait d'un questionnement, de la condition de la femme, la marchandisation de son corps, son animalité, sa politisation.
Tantôt truie, tantôt humaine, la narratrice nous raconte son histoire. Vendeuse en parfumerie, masseuse, elle reçoit ses clients, s'en occupe bien, très bien même, trop bien peut-être, les clients aiment son corps, elle est bien moulée c'est vrai, et puis comme elle travaille bien, on lui donne des produits de beauté gratuits, youpi ! Voilà un motif qui vaut toutes les peines du monde, et elle donne de sa personne, il faut dire qu'ils sentent bons ces parfums, dommage de s'en priver ! Mais il faut dire qu'à force d'être traitée comme la cochonne qu'elle devient, eh bien notre petite vendeuse devient une véritable truie.
Bon...
Homo homini porcus est ? Manifestement, oui...