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3,7

sur 5526 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
À l'origine, les Lettres de mon moulin sont des chroniques publiées dans un journal ; la série commence dans L'Evénement en août 1866, puis se poursuit dans Le Figaro. En 1869, Daudet réunit ces récits en un recueil, qui est publié par l'éditeur Hetzel sous le titre Lettres de mon moulin, impressions et souvenirs. En 1878 sort chez Lemerre, un autre éditeur, une deuxième édition modifiée, puis, en 1879, une troisième, augmentée de plusieurs textes et signalée comme l'Édition définitive.
En 1884, l'éditeur Hetzel, ayant créé une collection pour la jeunesse, décide de publier dans cette collection un recueil composé de sept histoires choisies, parmi les Lettres de mon moulin, comme les mieux adaptées à de jeunes lecteurs (les Vieux, le Secret de maître Cornille, la Chèvre de monsieur Seguin, le Sous-préfet aux champs, les Étoiles, les Sauterelles et les Douaniers).
Daudet n'avait pas du tout écrit ses Lettres de mon moulin  pour les enfants, mais il a été heureux d'être lu par des enfants.
Dans sa version pour la jeunesse, le livre a eu un grand succès ; il a été très vite distribué dans les écoles, où les textes ont été utilisés pendant les classes de lecture et découpés en dictées. Les instituteurs appréciaient ces histoires simples, écrites dans une belle langue, moderne et travaillée.
Les Lettres de mon moulin, ou du moins certaines d'entre elles, sont ainsi devenues un “classique” de la littérature de jeunesse.
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Si vous passez en Provence, vers les Alpilles, là où le mistral balaye les nuages sur une toile de ciel bleu et fait chanter les cigales, vous visiterez le moulin d'Alphonse Daudet, écrivain aux multiples facettes qu'un beau jour deux siècles en arrière, acquis en présence de Francet Mamaï, le joueur de fifre et de Louiset, dit la Quique.
Vous le visiterez car Alphonse Daudet a écrit ses lettres, a puisé son inspiration dans cet endroit à la fois simple et merveilleux, car: "A l'horizon, les Alpilles découpent leurs crêtes fines. Pas de bruit...A peine, de loin en loin, un son de fifres, un courlis de lavandes, un grelot de mules sur la route..Tout ce beau paysage ne vit que par la lumière".
Qui ne se souvient des commérages de "La diligence de la Beaucaire" (Une drole de paroissienne! Allez!), du "Secret de maitre Cornille(Dia hue!), de "La chèvre de monsieur Seguin"(et piei lou matin lou loup la mangé!), "La mule du pape" (pécaïre!), des vingt trois contes entre Provence et Algérie piochés dans les souvenirs du grand poète, des contes qui vivent et revivent au son des tambourins?
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Alphonse Daudet est un écrivain pour le moins méconnu. Ses écrits "provençaux" (Les Lettres de mon moulin, le Petit Chose, Tartarin de Tarascon et ses suites) ont occulté une oeuvre multiforme (romans, contes et nouvelles, pièces de théâtre, souvenirs…) où le souci de présenter la réalité de façon réaliste et même naturaliste (n'oublions pas qu'il était proche de Zola) s'accompagne presque toujours d'un regard compatissant sur ses personnages, et particulièrement les lus malheureux, les moins chanceux. En cela on peut le rapprocher d'autres grands auteurs comme Dickens ou Dostoïevski.
Les Lettres de mon moulin, oeuvre-phare de l'écrivain, est un recueil de textes divers dont la majeure partie provient du folklore provençal, les autres venant de Corse, d'Algérie, ou encore se situant en dehors de toute origine géographique. Les premières nouvelles - les provençales, donc - sont de loin les plus populaires, et ont contribué (comme plus tard les oeuvres de Pagnol) à créer un imaginaire provençal, truculent et sensible à la fois, peut-être réducteur quant à l'image réelle des habitants, mais bon vivant, joyeux et pour tout dire "ensoleillé". Giono tentera une autre approche, beaucoup plus réaliste, avec ses portraits plus âpres, moins expansifs, des paysans de ce qu'on appelait alors les Basses-Alpes.
S'il a conçu une bonne partie des textes, Daudet a pu recevoir l'aide rédactionnelle de sa femme Julia, de son ami Paul Arène, bon connaisseur du folklore provençal, ainsi que des conseils éclairés ses amis du Félibrige, Frédéric Mistral et Joseph Roumanille.
Restent ces chefs-d'oeuvre intemporels que sont le Secret de Maître Cornille, La Chèvre de Monsieur Seguin, L'Arlésienne, La Mule du Pape, le Curé de Cucugnan, Les Vieux, le Sous-préfet aux champs, Les Trois messes basses, ou encore L'Elixir du révérend père Gaucher.
Ces textes font partie de notre patrimoine littéraire, mais aussi du patrimoine de l'enfance. Qui de nous n'a pas eu un jour la Chèvre de Monsieur Seguin en récitation ou en dictée?
Amplement diffusés par le livre, le film ou le disque, Les Lettres de mon moulin, sont bel et bien devenues monument national. de la Provence, d'abord. Et de la France entière, ensuite.
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un texte mythique et indémodable qui donne toujours autant de plaisir à lire. [je conseille absolument] à tous ceux qui veulent découvrir notre belle Provence.
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Un chef d'oeuvre dans lequel à côté des "lettres" archiconnues comme "La chèvre de M. Seguin", "La mule du Pape", " le curé de Cucugnan" et bien d'autres se cachent des pépites méconnues qui valent d'être dégustées telle "Installation" ou "En Camargue".
Alphonse Daudet, cet "estranger" de Nîmes, comme on dit chez nous en Provence, est un des plus grands des écrivains qui aient magnifié cette Provence multiforme à l'instar de Mistral, Roumanille, Pagnol, Giono et tant d'autres.
Ces lettres ne sont pas à réserver aux enfants, les adultes aussi ont le droit, et le devoir j'ose dire, de les lire et de s'émerveiller.
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Quel bonheur de faire une seconde lecture, plus de quarante ans après la première, et de redécouvrir ces petites pépites que sont chacune des lettres du moulins de Mr Daudet.
Chaque récit est attendrissant, poétique, et à chaque fois, c'est la Provence toute entière qui s'offre à nous. Parmi ces pépites ils y a certains récits qui sont, à coup sur, de véritables petits trésors, tels "la mule du pape" ou encore "le curé de Cucugnan" ou encore "l'agonie de la Sémillante", autant de récits qui font que quand on tient ce livre entre les mains, on ne peut plus s'arrêter, et si on le doit, il nous reste dans un coin de la tête et du coeur et on n'a plus qu'une envie, s'y replonger.
Une lecture magnifique, que je recommande à tous, petits et grands, et qu'il ne faut pas hésiter à relire, car, comme moi, vous y découvrirez à chaque lecture de petites choses merveilleuses.
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Ce grand classique, dont je me rappelle avoir entendu sur CD quelques histoires en ma prime jeunesse avec la voix de Fernandel, constitue un paisible voyage en Provence, en Corse et en Algérie. le format est intéressant pour les lecteurs qui ont du mal à focaliser longtemps leur attention, ce sont majoritairement des histoires très courtes, qui vont droit au but, et qui ne nécessitent pas de conceptualisations outrancières. Ce sont des odes au Sud rural, qui reflètent avec profondeur les beautés et les impératifs de régions où la nature et la religion s'imposent encore aux esprits, mais plus pour longtemps. Si les thèmes et les formes sont très variables, un sentiment de paix et d'inéluctabilité imprègne l'oeuvre, et la grande majorité des histoires finissent sur une note très émouvante. Je ne saurais trop insister à ce titre sur "Les étoiles" et "l'Arlésienne". Une belle madeleine de Proust en ce qui me concerne !
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Daudet était un auteur simple; je lis ces livres depuis l'enfance et je ne m'en lasse pas. Sa fraîcheur et son amour de la Provence ont su conquérir mon âme.
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J'étais en 5ième quand j'ai étudié ce recueil. Et quelle bonne idée! Ce petit chef d'oeuvre de la littérature française se dévore à une vitesse impressionnante. Chaque histoire, aussi indépendante soit-elle, a laissé une trace dans la culture française. Qui ne connait pas le conte de la chèvre de M. Seguin? Qui ne l'a jamais raconté? Tout autant que Victor Hugo a implanté dans notre culture Gavroche ou Cosette, Daudet a mis la main à la pâte pour en faire de même.
Le petit moulin de Provence est le dénominateur commun qui permet alors au narrateur de nous conter ses histoires, ses rencontres, ses lettres, le recueil émet l'illusion de la simplicité, et c'est pourquoi, bien des années après, j'ai replongé dans ce livre avec toujours autant de plaisir pour saisir ce qui se cache quand on est trop jeune à la première lecture...
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Je l'ai lu et il est super
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