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EAN : 9782246835721
280 pages
Grasset (03/04/2024)
4.9/5   5 notes
Résumé :
Prémenry est une vaste propriété en bord de Loire où les grands-parents maternels de Sonia David, Lili et Ruben, ont fait le choix de s’installer dans les années 50 alors que rien ne les liait à la région. Le couple y accueillera jusqu’à leur mort leurs cinq enfants et treize petits-enfants.

Si les robinets dans chaque chambre alimentaient ses rêves de petite fille, Sonia David en retient surtout un lieu ouvert aux arts et au débat, lieu mouvant où l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Il y a sept ans, j'avais pris un immense plaisir à lire « David Bowie n'est pas mort ». Et à faire la connaissance de son auteure, Sonia David. C'est donc avec une joie nouvelle que j'ai pu retrouver les trois soeurs : Anne, Hélène (Sonia) et Émilie. Dans la joyeuse villégiature de Prémenry, où s'entassaient oncles, tantes, cousins et cousines (il est très souvent question de Benjamin, d'Ivan et de Kristine …) ou d'amis proches. Autour des grands-parents (Lili et Ruben) elle, catholique originaire De Marseille et lui, juif émigré russe (passé par Dachau)

On est très rapidement désireux d'en savoir plus, sur ces moments de retrouvailles, plutôt « mouvementées ». Dans cette grande maison où Édith, leur (singulière) mère ne venait que très occasionnellement. En savoir plus sur leurs relations « tumultueuses » – mais toujours tolérantes ! À cette époque (bénie) où le téléphone portable (et Internet) ne faisaient pas partie de notre quotidien. Où l'on était prié – gentiment mais fermement – d'utiliser « sa matière grise » (aussi naturellement que Google …) Discutons parfois de choses triviales : oui, mais avec pertinence !

Dans ce roman-autobiographie (tous les noms des protagonistes ont été changés) on a également très envie de les connaitre un peu mieux, ces grands-parents fascinants … (Reuben, qui prenait toujours ses petits enfants au sérieux. Lili, qui savait réconcilier ses petites filles avec leur mère – sa fille – si peu « sécurisante » …) Ces chers aïeuls, qui ne se confiaient pas beaucoup, pas souvent … Qui préféraient conseiller à leur descendance de profiter au maximum de leur propre existence, de s'ouvrir pleinement au monde … C'est d'ailleurs possiblement cette « discrétion » qui a poussé Sonia David à se tourner vers son passé pour le ré-inventer …

Une belle et légère écriture qui va droit au but – et droit au coeur de son lecteur. Un lecteur qui s'y retrouve peut-être un peu, au fond … Un lecteur qui apprécie cette sincérité, ce bon « bol d'air », à une époque morose où tout le monde en a grand besoin ! Bref, c'est touchant et délicieux !
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En 2017, j'étais une des marraines de l'opération Les matchs de la rentrée littéraire avec Price Minister et j'avais choisi notamment David Bowie n'est pas mort de Sonia David (un coup de coeur) pour ma sélection. Les livres étaient alors envoyés en masse aux inscrits qui devaient ensuite donner leur avis, sous diverses formes, et le meilleur billet était récompensé (pour résumer). Quel dommage que ce rendez-vous n'existe plus ! J'adorais ça. J'ai eu la chance ensuite de rencontrer, lors du Printemps du livre de 2018, Sonia David en personne, à Montaigu, qui m'a alors promis de m'envoyer son prochain livre. Elle a tenu sa promesse, comme vous pouvez le constater. Un grand merci à elle ! Et voici donc son nouveau livre, L'invention de la famille… Dès qu'il est question de Prémenry, les souvenirs affluent. C'est l'endroit où les grands parents de la narratrice, Lili et Ruben, ont installé leur maison de famille dans les années cinquante. Depuis, ils y ont reçu régulièrement l'intégralité de leur progéniture. Dans cette maison règnait une atmosphère où le courage, le sens des responsabilités, une certaine idée de l'art et du savoir vivre existaient. Il n'était pas forcément facile d'y trouver sa place, ou plutôt d'y construire son propre destin, quand bien même la notion d'équité était hautement considérée. Dans cette maison, il est peu question du passé. Lili et Ruben ont choisi, en bord de Loire, un lieu où ils n'avaient aucune attache. Pourtant, ils ont été séparés pendant le deuxième guerre mondiale, ce qui a fortement marqué leur histoire. Ruben est un juif d'origine russe. Lili, elle, est une catholique en provenance De Marseille… La narratrice cherche à confronter ses souvenirs à ceux de ses oncles (le rang 1) et à ses cousins (le rang 2), et écrit en même temps l'histoire d'une famille qui pourrait être la nôtre. J'ai d'ailleurs beaucoup pensé, pendant ma lecture, à la mienne et à mes grands parents maternels. Sonia David ne fait pas un portrait à charge de Lili et Ruben, bien au contraire. Leurs quelques failles ne les rendent que plus humains. Et j'ai vraiment beaucoup aimé passer du temps auprès d'eux, et auprès de cette famille qui, au fil de la lecture, prend de plus en plus chair, jusqu'à nous sembler particulièrement familière.
Lien : https://leslecturesdantigone..
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Pour ce qui me concerne Sonia David restera toujours liée à la 25ème heure du Mans. C'est là que je l'ai rencontrée, et suivi mon premier atelier d'écriture sous sa brillante et bienveillante autorité. J'avais lu son "David Bowie n'est pas mort" et fait la connaissance d'une partie de sa famille… "L'invention de la famille"… suite ou début ?

Quand j'avais découvert "David Bowie n'est pas mort", je venais de perdre ma mère et j'avais l'impression d'y retrouver mon histoire. Là, c'est un peu la même chose. Hélène raconte Prémenry, la grande propriété en bord de Loire, "un pied dans le Loir-et-Cher, l'autre dans l'Indre-et-Loire", dans laquelle se sont installés ses grands-parents Lili et Ruben dans les années 1950. Car c'est à un retour aux sources que nous convie l'auteur dans ce roman bouleversant, empli d'humanité, ce roman dans lequel elle rend hommage à sa famille.

Il a, en effet, suffi d'une rencontre avec l'un de ses cousins, Ivan qui lui ne la reconnaît pas, pour que la narratrice se trouve projetée dans le passé, du temps où…et tout remonte. Sa mère Edith, "l'aînée devant quatre garçons, détestait cette maison, s'y rendant rarement plus d'un week-end d'affilée…" Et puis les autres, les grands-parents, oncles et tantes et les cousines et cousins désormais éparpillés. Il y a les robinets, "les chaises orange en plastique de la salle à manger, des verres à moutarde côtoyant le service en porcelaine…", les repas et tout le reste. Tout un melting pot de sensations, de sentiments et de souvenirs.

J'ai beaucoup aimé cette histoire de famille servie par une merveilleuse écriture aérienne, élégante, subtile, qui nous entraîne au milieu de cette "équipe" joyeuse. J'ai beaucoup aimé le passé qui se mêle au présent et détermine l'avenir, cette sensation de grande liberté, cette "permission" de faire de sa vie ce que l'on souhaite.
"L'invention de la famille", un très beau roman dans lequel je me suis immergée avec un tel bonheur que la dernière page achevée, je me suis sentie orpheline. Car, si elle parle d'elle, des siens, proches ou devenus lointains, elle fait revivre toutes les familles du monde. Son ouvrage est, certes personnel, mais il a tout d'un récit universel.

Un grand merci à l'auteur et aux Editions Grasset pour cette émouvante lecture.

Lien : https://memo-emoi.fr
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Pas d'émancipation sans libre arbitre, et ce libre arbitre passait, aussi, par la possibilité de ne pas aimer sa famille. Elle l'aimait mais voulait, le cas échéant, détenir le droit de ne pas l'aimer.
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Sonia David - David Bowie n'est pas mort
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