Je n'osais pas trop le regarder, tant je craignais de voir, déjà, ses joues baignées de larmes. Et puis la circulation était dense à cette heure-là en plein Paris, en semaine, un 6 septembre. De temps en temps, tout de même, je lançais un coup d'oeil dans le rétroviseur. Mathieu ne pleurait pas encore. Sanglé sur son siège élévateur en plastique, engoncé dans son anorak, avec son cache col et son bonnet, les lèvres serrées, le nez froncé, je lui trouvais l'air d'un minuscule pilote de chasse ronchon, à l'aube d'une mission. Il savait où il allait, mais il n'avait sans doute pas bien compris l'essentiel. Je ne me berçais pas d'illusions. Il comprendrait à un moment ou à un autre. Alors il ouvrirait la bouche pour crier sa détresse, tandis que je tournerais les talons et filerais vers la sortie.
G.-O. Châteaureynaud
Vous écrivez à la main ou à l’ordinateur ?
- C’est comme si tu demandais : Vous marchez à pied ou en voiture, il avait répondu. Quand je marche, c’est à pied. Maintenant, si je veux aller vite et si je me fous du paysage, je prends la voiture. Mais il y a des endroits où l’on n’arrive qu’à pied. Il y a des phrases qu’on n’écrit qu’à la main.
Sophie Chérer
Ce poème de Michel Besnier : Deux pigeons débute comme la fable de Jean de la Fontaine: Deux pigeons s’aimaient d’amour tendre, puis évolue vers la relation amoureuse qui se produit chaque printemps entre les differentes espèces d'oiseaux. La vidéo associe aux mots, le son ou chant que produit chaque oiseau.