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Jacques Goimard (Préfacier, etc.)
EAN : 9782258001398
1170 pages
Omnibus (12/05/1995)
4.2/5   145 notes
Résumé :
Voici, reédités à l'occasion des 10 ans de la mort de l'écrivain, les romans de science-fiction de René Barjavel. Science-fiction ou littérature tout simplement? Le roman traditionnel, disait Barjavel, est à bout de souffle et nos interrogations actuelles s'y trouvent à l'étroit. Seule la science-fiction ouvre des voies nouvelles à des horizons sans limites,et aux angoisses qu'ils font naître.
On ne trouvera ici ni monstres extravagants, ni extraterrestres. ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Lors du dernier masse critique des littératures de l'imaginaire , j'ai demandé et reçu ce recueil de nouvelles de Barjavel
Barjavel qui avait enchanté mon adolescence avec La nuit des temps , présent dans ce recueil , mais aussi le grand secret et Les chemins de Katmandou , livres que j'avais adoré , qui m'avait fait rêver .
Livres que j'avais un peu peur de relire et si la magie n'opérait plus ?
Et puis je me lance , pas du tout impressionnée par le nombre de pages , je lisais balzac et Dumas adolescente , plus les livres étaient épais et plus j'étais contente , j'avais des réserves de rêves à ma portée .
Et puis ce livre possède un papier spécial , très fin , agréable au toucher , et là je me dis que le livre papier a encore de beaux jours devant lui , même si je lis tout de même beaucoup sur ma tablette , si je trouve que c'est bien pratique , j'aime ce contact particulier avec le livre papier .
Mon avis sur le livre : j'ai apprécié la préface qui m'a appris beaucoup de choses sur l'auteur , c'est quelque chose qui n'existait pas avant internet de pouvoir se renseigner sur un auteur , en général , j'aime connaître un peu l'auteur des livres que je lis , et peux passer beaucoup de temps sur le net pour assouvir ma curiosité .
La lecture de la nuit des temps a passé positivement le passage des ans , j'ai été émue , et surtout heureuse de savoir que des nouveaux lecteurs allaient lire ce livre , quel bonheur pour moi de connaître leur avis
Par contre j'ai été un peu déçue par Ravage , je trouve que le texte ne vieillit pas bien , les personnages sont peu nuancés , je n'ai pas aimé cette histoire .
En conclusion , un beau livre pour ma bibliothéque , un classique d'anticipation que tout le monde devrait posséder .
Une très bonne initiative de l'éditeur d'avoir rassemblé la plupart des oeuvres de Barjavel
Un conseil perso , vite , vite , allez rendre une visite à votre médiathèque ou votre libraire préféré , lisez Les chemins de Katmandou
Merci à Babelio et à l'éditeur pour l'envoi de ce livre .

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Les recueils Omnibus sont des compilations de grande qualité qui permettent de réduire un peu l'espace occupé par les livres sur les rayons de la bibliothèque. Plus de mille deux cent pages de papier bible d'une grande finesse, au touché très délicat constituent un défi de lecture en trente jours que j'ai malheureusement raté . Alors : Ravage, oui ; le Voyageur Imprudent, je connaissais aussi ; La Nuit des Temps faisait partie de mes lectures de jeunesse (lue au collège, en troisième, donc il y a très très longtemps, quasiment l'année de sa sortie, sur les conseils du professeur de français pour préparer un exposé, complètement loupé, sur la science-fiction), les autres textes comme le Grand Secret excitait ma curiosité mais pas assez pour que je leur consacre tout mon temps libre sur les quatre dernières semaines. Désolé. En revanche, j'ai adoré la préface de Jacques Goimard qui, sous la forme d'une analyse en "copié- collé" de l'oeuvre complète de Barjavel, jette sur les quelques fragments que j'ai pu lire un éclairage qui change leur perception. En quarante pages (XL, c'est le nombre quarante en chiffres romains pas cinquante), il arrive à raconter la vie de l'auteur au travers d'une série de citations qui me sont apparues d'une grande pertinence quoique souvent très longues. Les romans, et surtout la collection de nouvelles qui font aussi partie de cet ouvrage, se nourrissent en profondeur d'éléments biographiques. Il devient parfaitement évident que Barjavel a été largement marqué par le fait d'être né juste avant la première guerre mondiale, d'avoir grandi et commencé sa vie d'homme à une époque où l'Europe essayait de renaître d'une première catastrophe avant de se jeter dans une seconde pire encore, d'avoir été parent pendant des périodes de pénuries qui ont laissé des traces profondes dans son écriture. Enfin, j'ai beaucoup apprécié les informations sur la genèse de la Nuit des Temps (souvenirs d'enfance obligent) et je ne me suis pas étonné d'apprendre qu'il s'agissait au départ d'un scénario de cinéma développé en roman.
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Je viens de passer quelques jours en compagnie d'un livre d'exception. Je ne suis pas une habituée de la science fiction, que je découvre en ma maturité avec un immense plaisir car il rejoint ma passion pour ce genre dans le domaine cinématographique. La nuit des temps, roman paru en 1968, est curieusement qualifié de "Roman extraordinaire", enfin ce n'est qu'un détail me direz-vous, dans les années 60 le terme anglo-saxon de science fiction n'avait pas encore pris le pas dans notre monde éditorial. Pour ma part, le terme de "roman extraordinaire", convient tout à fait à ce chef d'oeuvre. Plongée dans l'enfer glacé du Pôle sud, sur les traces d'une expédition scientifique, je suis restée en apnée tant le récit regorge de rebondissements. le plus frappant est l'extrême justesse du style et la qualité de l'écriture de René Barjavel:à la fois dynamique, précise très scientifique mais aussi lyrique et poétique avec un fort impact émotionnel.
La découverte de deux humains congelés, derniers temoins d'une civilisation remontant à 90 000 ans, plonge la communauté scientifique dans l'effroi: l'enjeu est colossal: comprendre d'où nous venons. Tirer de leur sommeil ces deux créatures devient un enjeu colossal. Sur fond de guerre, le thème est posé: la connaissance des civilisations qui nous ont précédées nous aidera-t-elle à éviter les écueils auxquels nous sommes confrontés?
La belle Eléa, dernière survivante de la brillante civilisation de Gondawa évoque l'eden dans lequel elle vivait, son amour inconditionnel pour Paikan. Même si le mot amour n'existe pas dans cette civilisation, la relation qui lie un homme et une femme est éternelle, fusionnelle, ils n'ont plus de secret l'un pour l'autre et vivent en parfaite harmonie. Simon, le scientifique est envoûté par la beauté d'Eléa.
Sur les pas de cette Belle aux bois dormant des temps anciens, nous remontons le cours du temps.
Arrivera-t-elle à nous guider vers la sagesse?
Un pur bijou intemporel de la littérature d'anticipation!
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Paru en 1995, au dixième anniversaire de la mort de Barjavel, ces" Romans extraordinaires" sont essentiellement des romans d'anticipation: on y trouve plusieurs fins du monde, des voyages dans le temps et même des rêves d'immortalité réalisés.
A chaque fois, Barjavel soulève la question du progrès, frénétique, qui éloigne l'homme de sa conscience. On trouvera également à chaque lecture, sauf pour "Ravage", une splendide histoire d'amour digne des plus belles tragédies.
Ce savant mélange est la grande réussite de ce recueil romanesque.

Mise en garde: certaines fins de ces Romans extraordinaires sont dévoilées dans la préface! A éviter donc. Mais elle fournit aussi un précieux résumé -50 pages- sur la vie de Barjavel. J'ai appris notamment qu'il avait écrit le scénario, plutôt comique, de quelques " Don Camillo", travail alimentaire qui lui permettait de poursuivre son oeuvre.

Si les 1300 pages peuvent impressionner et s'il fallait choisir..."Ravage", "La nuit des temps ", "Le grand secret" et "La tempête" me semblent incontournables. "Le voyageur imprudent", si vous avez le temps. Mais les 40 pages du " Prince blessé", pour rire un peu, sont une belle fin et un conte oriental ...extraordinaire.
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Voilà quelques années que je suis en possession du « best of Wells » des éditions Omnibus. C'est un réel plaisir d'avoir entre ses mains un livre avec autant de richesse ! Ainsi, lorsque Babelio m'a proposé, dans le cadre de Masse critique, les romans extraordinaires de Barjavel sous cette même édition, mon coeur a fait un sacré bond ! Cela fait plusieurs années que je cherche à me lancer dans la lecture de cet auteur et c'est maintenant chose faite grâce à babelio et à Omnibus que je remercie très chaleureusement !

C'est donc ce pavé de 1200 pages (fines comme du papier à cigarette) à la police assez petite que nous ouvrons pour y découvrir une série de photographies de l'auteur suivie d'une préface de Jacques Goimard contant l'idéologie de Barjavel (et que je conseille de lire à la fin de la lecture du recueil) à travers une suite de citations commentées puis 8 romans dans l'ordre chronologique :

- Ravage
- le voyageur imprudent
- le diable l'emporte
- Colomb de la Lune
- La nuit des temps
- le grand secret
- le prince blessé (nouvelles)
- La tempête

Je me propose de vous faire la critique de certains de ces romans :

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Ravage de Barjavel m'a été de nombreuses fois chaudement recommandé ! Cela fait un an que j'ai entendu parler pour la première fois de cet auteur contemporain d'une époque riche en distopie (Orwell, Bradburry…). Il m'aura fallu du temps et une édition de masse critique pour enfin me lancer dans la science-fiction made in France !


L'histoire est efficace : Dans les années 2050, à l'époque d'une France à la pointe de la technologie, l'électricité abandonne l'humanité. Que va-t-elle devenir ? Peut-elle survivre ? Et oui ce roman est un vrai « survivor ». La plus grande partie du bouquin (très chiante en soi) repose sur le voyage du héros vers sa terre de salut, loin de l'anarchie parisienne.


Mais ce n'est pas cela qu'il faut retenir de ce roman. Non ce qui m'a frappé, c'est l'esprit visionnaire de Barjavel. Dans son futur, les végétaux poussent hors sol ! Non mais quelle idée… Dans son futur, l'Amérique du sud est un empire puissant prenant le dessus sur l'état fédéral d'Amérique du Nord. Encore une belle connerie… Dans le futur, les ouvriers meurent tôt mais peuvent heureusement consommer pour oublier leurs conditions : encore une sacré absurdité ! En fait, ce qu'il ne dit pas, c'est qu'il a utilisé de la noëlite pour voyager à notre époque… C'est évident ! Comment peut-on viser aussi juste ? On observant une société qui devient malade ?


Enfin, et je conseille d'arrêter ici la lecture de cette critique pour ceux qui désirent lire ce livre, je dois dire que la fin m'a laissé sur le cul… Une société patriarcale où un homme a les pleins pouvoirs et une horde de femme et de gosses… J'espère vraiment que Barjavel ne partageait pas cette idée d'un retour aussi extrême à la terre. Extrême c'est bien le mot, un culte du passé qui fait froid dans le dos. Peut-être y a-t-il derrière un climat pétainiste ? Une critique de l'idéal de l'époque? Si quelqu'un à une réponse à me proposer je suis preneur !


Bref, un livre assez court, qui mériterait d'être mieux exploité, qui nous laisse sur notre faim voir qui nous effraie sur la fin. Un livre plutôt déséquilibré mais qui frappe tout de même par sa richesse et son actualisme frappant !

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« Un voyageur imprudent » de Barjavel publié un peu après le célèbre « Ravage » en est une suite… ou un prequel ! Oui comment le placer dans le temps ? Futur, passé, présent… Dur à définir à la sortie de ce livre ! Un roman qui se veut rempli de pensées philosophiques sur le temps, l'évolution de l'humanité, l'amour, la science… Un roman qui surpasse de très loin le plus connu « Ravage » même si on retrouve la misogynie dérangeante de l'auteur !

Nous nous situons donc dans les années 40, temps de guerre, Vichy et compagnie. Temps sombres où un professeur de mathématique rencontre un autre savant qui a découvert une matière qui permet de figer le présent. Avec cette matière, il devient possible de voyager dans le temps !

Les voyages dans le temps m'ont toujours passionné… A commencer par « Retour vers le futur » qui a bercé mon enfance ! Il y a eu aussi les écrits de Wells (que je n'ai pas lu) et puis donc ce Barjavel que j'étais impatient de commencer ! Des voyages en 2052 (quel hasard !), à la fin du XIXe et du XVIIIe mais aussi au Me.

Et c'est en 100 000 après JC que la fantaisie de Barjavel nous frappe. On avait bien vu qu'il était visionnaire pour 2052 alors on ne peut s'empêcher de s'inquiéter pour notre avenir évolutif… L'humanité devient C'est tout simplement fascinant et flippant à la fois surtout que Enfin, je ne dévoilerai rien du dénouement de l'histoire mais je pense qu'on ne pouvait trouver plus belle fin ! Une des meilleures que j'ai lue certainement…

A côté de cela, il y a aussi l'histoire d'amour entre le héros et la fille du scientifique fou… Une histoire pas si simple au milieu de tout ce monde de sciences. Barjavel arrive également à glisser de sacré rebondissement qui nous fait accélérer le rythme cardiaque

Ainsi pouvons-nous changer le passé ? Qu'arrive-t-il quand nous le changeons ? L'évolution, la cruauté, l'histoire de l'Humanité s'inscrit elle dans un dessein qui ne saurait être modifié ? C'est toutes ces questions qui sont explorées dans cet excellent bouquin que je recommande ! Et pas besoin d'avoir lu Ravage même si la fin de ce dernier et dévoilée !
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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Une fleur à Hiroshima, une fleur à Nagasaki. jamais si belles fleurs de feu, d'enfer, de ciel, de lumière, de cendres, jamais si belles fleurs sur notre pauvre Terre. Fleurs de soleil, calices, ciboires où trempe le doigt de Dieu. Cent mille morts incandescents sous leurs pétales, cent mille âmes purifiées. Bénis soient les pieux guerriers. Que les savants soient sanctifiés. Que leur règne vienne. Amen.
(Le diable l'emporte)
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Il obéissait comme un paysan obéit aux saisons. Ils savaient que les peuples n'aspirent qu'à la paix et que, pourtant, ils fusillent ou déshonorent les hommes qui ne veulent pas se battre. Il savait que tous les savants du monde, croyant travailler pour le bonheur de l'humanité, préparaient chaque jour des moyens plus efficaces de faire couler son sang. Il savait que lorsque l'arbre de guerre paraît nu et mort, il fouille la terre de ses racines, ramasse de nouvelles puissances de sève.
(Le diable l'emporte)
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le dernier jour du mois dernier,
Christoph' Colomb' s'est envolé.
Au gouvernail de sa fusée,
Droit vers la lune, il est monté...

Christofus Colombus,
T'aurais mieux fait de prendre le bus !

Colomb sur la lune arriva
les pieds en l'air, la tête en bas.
C'était déjà l'dernier quartier :
Y avait just' la plac' pour ses pieds !

(Colomb de la lune)

Christofus Colombus,
T'aurais mieux fait de prendre le bus !

Et puis après l'dernier quartier,
Tout' la Lun' s'est escamotée.
Christoph' Colomb a disparu,
On ne l'a plus jamais revu...
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Je me réjouis de ce goût du public - et surtout du jeune public - pour la science-fiction. Le roman traditionnel est à bout de souffle. Les petites coliques sentimentalo-érotiques du couple ou du "groupe" n'offrent qu'un intérêt étriqué : les drames familiaux ou sociaux, nous y sommes plongés jusqu'au cou chaque jour, nous n'avons pas envie de les retrouver dans les livres. La science-fiction apporte des voies nouvelles vers des horizons sans limites.
(préface, XXXVI)
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Dans les souterrains perdus sous les collines, les grottes immenses où leurs soupirs se multipliaient en chants d'orgues, au bord des lacs endormis dont l'eau enfermée au premier jour du monde n'a jamais connu la lumière que Dieu créa, les enfants découvraient des prairies de fleurs qu'on ne peut toucher, des trésors de gemmes aux luisances imperceptibles, des animaux furtifs aux ailes repliées, des fresques de chevaux galopants peintes en traits de nuit sur des murs de ténèbres.

(Les enfants de l'ombre, p. 977)
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