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EAN : 9782253150602
120 pages
Le Livre de Poche (10/05/2001)
2.34/5   41 notes
Résumé :

Ah les transports en commun ! Le doux glissement des trains de luxe à travers l'Europe illuminée. L'Orient Express, le Transsibérien ! De tous temps, le train a inspiré les écrivains et suscité d'innombrables fantasmes. Le train, et déjà la gare, n'est-il pas le lieu de tous les possibles, de rencontres fortuites entre voyageurs en congé de leur routine quotidienne. Mais les temps ont bien changé. Allez donc faire l'amour dans une rame de TGV ! On y parvient... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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J'aurais volontiers salué l'auto-dérision dont a fait preuve Régine Deforges en assumant à ce point la pauvreté stylistique de son oeuvre et en le catégorisant d'elle-même parmi les "romans de gare" de par le titre qu'elle lui a choisi, si seulement j'avais la certitude qu'il s'agisse bien d'auto-dérision de sa part !

Dans le doute, je vous conseille de passer votre chemin (de fer)...
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"Rencontres ferroviaires" ou comment tirer le parti le plus pauvre qui soit d'un fantasme banal.
S'il y a bien une vague atmosphère dans ces nouvelles, c'est au lecteur qu'il revient de la créer à partir de ses propres ancrages et de son vécu des trains et des gares, car le style pauvret n'est pas là pour l'y aider, ni le petit filet convenu qui sert d'intrigue : Madame et Monsieur dans le compartiment, variation : Madame et Messieurs dans le compartiment, Madame et Monsieur dans les toilettes du train...
Bon, au moins j'aurais coché la case qui va bien pour le challenge.

Challenge Multi-défis 2018
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Comme passionné des trains et des gares, je suis resté un peu sur ma faim.
Certaines scènes érotiques m'ont paru assez banales et convenues.
Par moment, ce recueil des six gares parisiennes me semble assez alimentaire pour l' auteure!
J' ai cependant accordé trois étoiles (de justesse), pour certains détails ferroviaires bien observés et ... des pages qui n'ont rien à voir avec le sexe
... Mais peut-être, cet ouvrage portait-il un projet presque impossible parce que double: Mêler le monde documenté des six gares parisiennes, avec des fantasmes érotiques trop cru pour être réellement à leur place.
Voilà, en tout cas, un ouvrage qui ne saura me marquer.
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Rencontres ferroviaires débute par une belle préface en hommage à cet univers ferroviaire si particulier et aux diverses ambiances qui peuvent régner dans ces lieux. Selon Maurice Normand, il y aurait un récit à écrire pour chacune des gares parisiennes : c'est ce que Régine Desforges a fait pour six d'entre elles au gré de ses voyages en train.

Bercée par le bruit des roues sur les rails, la narratrice, qu'on peut assimiler à l'auteure elle-même (en raison du prénom dans l'une des nouvelles, du métier – auteure de romans érotiques – dans d'autres et de la recherche d'inspiration pour l'écriture de nouvelles ferroviaires), se laisse aller à la rêverie et aux souvenirs d'autres voyages. Avant cela, elle erre souvent dans la gare, seule ou accompagnée, en regardant les gens passer. J'ai beaucoup aimé la reconstitution de cet univers ferroviaire, oscillant entre présent et passé, entre enfance et âge adulte, de même que les souvenirs plus personnels associés à certaines villes ou trajets.

En revanche, l'autre versant – érotique – de ces nouvelles m'a une nouvelle fois déçue : je l'avais déjà été dans les Contes pervers, et ce sentiment a persisté dans ce recueil. Les scènes érotiques m'ont semblé trop soudaines, voire mal insérées, et presque mécaniques, comme rédigées selon un schéma usé, qu'on n'utilise plus que par habitude. Certains textes n'auraient rien perdu sans ces épisodes d'après moi. Dans d'autres par contre, ils s'accordent bien à la rêverie de la narratrice et s'y insèrent harmonieusement. le problème se déplace alors malheureusement au niveau de la cohérence narrative : une voix narrative qui change brusquement sans transition, un personnage encombrant qui disparaît subitement sans qu'on sache où ni comment, entre autres.

En conclusion, un recueil de nouvelles un peu décevant pour moi, malgré un bon projet narratif initial.
Lien : http://minoualu.blogspot.be/..
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Vous n'êtes pas obligés de lire cette chronique... "Rencontres ferroviaires" de Régine Desforges. 🤐
Petit topo avant de frapper : Depuis longtemps l'univers des trains nourrit l'imaginaire des romanciers et des poètes. Dans le bercement des wagons, en marge de la vie ordinaire, bien des songes peuvent naître, vie' des rencontres avoir lieu. Dans ces récits, chacun inspiré par une gare parisienne, la romancière se laisse aller à des rêveries plus audacieuses... 😌
Je vais y aller doucement, quand on prend le train, on est rarement pressé.
J'ai beaucoup aimé la préface, bel hommage de Mme Desforges à Maurice Normand qui en 1898 se délectait des neufs gares terminus parisiennes et de leurs innombrables voyageurs. À vrai dire une biographie de cet homme aurait été plus intéressante je pense... Pour ce qui est de l'audace dans ces six contes j'y vois plutôt du cliché, tout y est : soumission féminine, rapport de force, idée préconçue sur le confort des WC de train. Ça met une bonne claque derrière la tête au lectorat féminin de la dame, avec ses écrits, pour l'époque, qui se disaient plaidoyers féministes et libérateurs. Je dis bien pour l'époque car oui, ok, l'auteur est née en 1935 et ce recueil date de 1999. Allez, on va dire que pour le XXème siècle c'était du girl power. Venons en au style d'écriture, qui lui s'est fait la malle. C'est du résidu de stylo qui bave, il n'y a rien de bon. Et puis quand on ne se répète pas, on enfonce des portes ouvertes donc clairement la trame des histoires est assez mauvaise aussi. 😱
Je me console en me disant que Régine Desforges était plus à l'aise à bicyclette (bleue), qu'en train. Elle a certainement fait mieux que ceci, mais pour une ancienne présidente de la Société des Gens de Lettres, jury du Prix Femina, j'en attendais plus, je suis déçue ! 👎
Ça se sent un peu, nan ?
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
« Accoudés devant la vitre du couloir, ils regardaient en silence, sans les voir, défiler les immeubles noirs, troués çà et là par la lumière des fenêtres, de la triste banlieue parisienne. Gérard passa son bras autour de la taille de Léone tandis que Dominique la prenait par l’épaule. Sans honte ni fausse pudeur, Léone se laissait aller au bien-être rassurant qui l’envahissait en même temps que la chaleur des deux hommes. Ils restèrent comme cela longtemps, savourant la certitude des plaisirs à venir. Bientôt les lumières s’espacèrent et n’y eut plus que le trou noir de la campagne.
Ils entrèrent dans un de leurs compartiments et aidèrent Léone à retirer son manteau. Elle resta debout, les bras ballants, confiante, calme. Seule sa respiration s’était un peu accélérée. Dominique l’attira contre lui embrassant doucement le visage, le cou. Elle sentit son corps se durcir contre le sien, elle tendit ses lèvres et ce premier baiser fut tellement voluptueux qu’elle crut s’évanouir de bonheur. Gérard la retourna contre lui et, à son tour, l’embrassa avec une voracité brutale. Elle gémit. Tandis que Gérard prolongeait son baiser, elle sentit que Dominique faisait glisser la fermeture de sa robe. Sans interrompre leur baiser, il fit glisser les bras de la jeune femme hors du vêtement qui tomba mollement à ses pieds. Elle l’enjamba et se retourna en courte combinaison de soie d’un gris très pâle rehaussé de dentelles ocre. Les mains des deux hommes chiffonnèrent cette douceur. Ils se frottèrent à elle et elle sentit contre son ventre et contre ses fesses leurs sexes durcis. Elle bougea afin de les mieux sentir. Il lui sembla qu’ils durcissaient encore. Gérard abandonna sa bouche et, s’asseyant sur la couchette, baissa les épaulettes de la combinaison et du soutien-gorge de Léone. Les seins apparurent, lourds et splendide. Gérard enfouit son visage en pressant contre sa bouche la masse odorante. Il se recula pour mieux la contempler. »

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« Dans son demi-sommeil, elle sent un regard d’homme la déshabiller. Ce doit être un rêve se dit-elle, mais son repos en est dérangé. Elle ouvre à demi les paupières et remarque, en face d’elle, séparé par deux rangées de siège, un homme qui l’examine en effet intensément, suivant chaque courbe de son corps, s’arrêtant longuement sur ses seins, le creux de ses cuisses qu’elle resserre machinalement.
Son mouvement n’a pas échappé à l’homme qui ébauche un léger sourire. Elle ferme les yeux, comme pour lui échapper. Il lui semble que l’autre lui ordonne de les rouvrir, ce qu’elle fait. A nouveau, le regard de l’inconnu la met nue. Ses lèvres deviennent sèches, elle n’ose y passer sa langue. Malgré elle, ses hanches ondulent, une bouche invisible s’est emparée de son sexe. Qu’est-ce qui me prend ? se demande-t-elle.
Fascinée, elle voit la main du voyageur ouvrir sa braguette et, posément, sortir son membre qu’il branle lentement, sans cesser de la regarder. C’est un fou, un maniaque, pense-t-elle en suivant, fascinée, le glissement des doigts sur la queue dressée.
Allez, va, qu’est-ce que tu attends ?
Et si le contrôleur… ? pense-t-elle en obéissant à la silencieuse injonction. Quand sa main touche son ventre mouillé, c’est comme une décharge électrique qui lui arrache un gémissement de bonheur, tandis que, sous le chemisier de soie, ses seins se tendent. Ils jouissent ensemble, se remerciant des yeux pour cette complicité d’un moment, puis ils rajustent leurs vêtements, essuient leurs doigts.
Elle se remet à regarder le paysage, il a repris la lecture de son ouvrage d’informatique. »
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Dans le vaste hall des départs, l'immense tableau d' Albert herter, daté de 1926, est toujours à sa place. comme chaque fois que je me trouve ici, Gare de l' Est, je m'arrête et et lève longuement la tête pour le contempler.
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Aux alentours des gares se réfugie ce qui reste animé d'une ville, tard dans la nuit. C'est là que l'on trouve les hôtels pour représentants de commerce, pour les hommes d'affaires modestes, familles en transit, ouvriers de passage ou émigrés en attente... et dont les noms sont partout les mêmes : Hôtel de la Gare, bien sûr, mais aussi Hôtel du Départ, de l'Arrivée, des Voyageurs, Terminus, du Commerce, de la Poste... Les hôtels de passe peuplent aussi leurs abords. Souvent, ils portent de jolis noms : Le Panier Fleuri, Au Bon repos ou Au Bon Séjour, par exemple.
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Je me suis installée dans le dernier wagon. Le convoi s'éloigne, s'arrachant à une forêt de poteaux et de câbles que leurs entrelacs font ressembler à des lianes. Les rails s'enchevêtrent, se mêlent et se démêlent au gré d'un fascinant ballet. Appuyée contre la vitre de la portière arrière qui donne sur la voie, je me laisse envahir par la nostalgie de ces voyages accomplis pendant mon enfance et au cours desquels, comme à présent, je me tenais contre la vitre vibrante, à contempler les rails qui se tordaient comme des serpents sectionnés par les essieux. Les trains filaient alors moins vite et laissaient derrière eux un long paraphe de fumée noire.
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Lauren Malka nous emmène à La Bicyclette Bleue, une jeune librairie de quartier indépendante, fondée par Camille Deforges, fille de l'écrivaine et éditrice Régine Deforges. La clique des critiques de Livres Hebdo partage des coups de coeur, des surprises et commente les polémiques de la rentrée.
Un podcast réalisé en partenariat avec les éditions DUNOD, l'éditeur de la transmission de tous les savoirs.
Enregistrement : octobre 2023 Réalisation : Lauren Malka Musique originale : Ferdinand Bayard Production : Livres Hebdo
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