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EAN : 9782070744329
96 pages
Gallimard (03/05/1996)
2.75/5   2 notes
Résumé :
D estin puisque être né nous détermine E t que nous suivons notre patronyme G uidez celui qui lorgne un peu les cieux O dieux mon nom vous retient silencieux T ant il s'impose à la fin qu'on devine T oute chose et moi-même aux mains des dieux. (Extrait d'Éboulements et taillis, IV, 5)
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
extrait de Éboulements et taillis



3.

Tu as ouvert la porte aux démarcheurs la neige
       fondait déjà dans leurs cheveux
à toute heure il est bon qu’on se demande où vais-je ?
       est-ce bien cela que je veux ?

puisque à toute heure on ouvre la porte aux nomades
       alors qu’il pleut et neige dru
dans le halo du lampadaire où l’on regarde
       heureux ceux qui vont dans la rue !

comme eux j’ai repris mes parcours de nuit
       sous la pluie revenue si fine
qu’à peine on devine si c’est brouillard ou pluie
       et que tu dirais il pleuvine

les sentiers cet hiver oh combien j’ai voulu
       qu’un peu de neige les efface !
mais j’aime aussi fouler l’herbe avec le talus
       la boue où mes souliers font trace

et tords si bien les mots pour exprimer l’hiver
       la neige les rumeurs furtives
la pluie sur la terre et les feuilles que mon vers
                     bâille à ces tentatives.
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extrait de Éboulements et taillis



1.

Si je marque une préférence
pour ceux des poètes en France
(n’exceptant de France aucuns lieux
où se franc-parle à qui mieux mieux
ni surtout la terre belgique
où est le pays William Cliff)
si donc j’aime mieux j’y reviens
les banals les très-quotidiens
s’il m’agrée qu’un poète nomme
femme une femme & homme un homme
— quoique en son œil un sperme épais
se mêle aux menstrues — mon respect
mon admiration poétiques
vont droit aux plus métaphysiques

ainsi mercredi soir (la nuit
s’était calfeutrée dans les buis)
sorti d’un cours à marche prompte
j’avais pris la route qui monte
vers la citadelle & voici
que j’entends passer comme un cri
au-dessus des arbres sans feuilles
(il faisait nuit noire & mon œil
ne distinguait rien qui volât)
quel animal était-ce là ?
je me suis dit héron vampire
mais c’était probablement pire.
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extrait de Éboulements et taillis



2.


Pour Jean.

Volez mon merle dans le cerisier
       sautez de branche
en branche on aime tant que vous disiez
       vos évidences

la terre est froide aux grands ciels de janvier
       la neige est blanche
mais sur quel oiseau fondra l’épervier
       de ma naissance ?
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