Par quelque bout qu’on le prenne, le premier constat que Krishnamurti nous amène à faire est celui de la nécessité d’une mutation de nos esprits et de nos cœurs. Sans une conversion profonde de nos manières de voir et de vivre modifiant notre regard et notre agir en ce monde, celui-ci ne peut que descendre une pente qui le mènera inexorablement au chaos. C’est cette conviction et le désir que ce changement se produise qui a déterminé sa longue marche à travers les nombreux pays qu’il a traversés, où il s’est posé et s’est exprimé. Une transformation du dedans des hommes et des femmes qu’il a rencontrés est le motif essentiel qui l’a fait agir et parler.
La première chose pour nous orienter vers la transformation qui nous attend est d’apprendre à voir ce qui est et ce qui est à faire. À cet égard, K. nous conseille d’examiner la manière dont notre mental fonctionne, c’est-à-dire d’analyser le petit cinéma de notre cerveau qui nous projette à longueur de journée ses représentations, ses sollicitations, et que pour faire bref il appelle «la pensée».
Par quelque bout qu'on le prenne, le premier constat que Krishnamurti nous amène à faire est celui de la nécessité d'une mutation de nos esprits et nos coeurs. Sans une conversion profonde de nos manières de voir et de vivre modifiant notre regard et notre agir en ce monde, celui-ci ne peut que descendre une pente qui le mènera inexorablement au chaos.
Cette critique de ''vouloir devenir", Krishnamurti la reprend sous divers angles, entre autres ceux de l'idéal, de l'effort, et du succès. Pour lui, l'action vraie ne saurait procéder d'un idéal car celui-ci creuse un fossé entre "ce qui est" et "ce qui devrait être", et toute action essayant de comblé ce fossé, s'y perd. L'action authentique jaillit spontanément, immédiatement, de la compréhension d'une situation et c'est celle-ci qu'il faut s'occuper, non de chimères à venir. L'action qui peut vraiment accomplir quelque chose n'est pas motivée par un idéal, ni même par une idée. Elle n'est pas déterminée par un but qui lui serait extérieur, mais jaillit de la compréhension de sa propre nécessité.
Pour Krishnamurti. il y a place pour tout dans une vie parce qu'une vie est une totalité sans division qui contient l'essence de tout et communique par elle avec toute autre vie : Tout est résonance. Rien n'est étranger à rien. La fluidité de chacun gouverne la fluidité de tous; l'horreur d'un seul est l'horreur de tous . Au sein d'un monde en perpétuel écho, rien n'est étanche.