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EAN : 9782383780168
400 pages
Editions du Layeur (08/12/2022)
3.83/5   3 notes
Résumé :
150 figures qui ont tous fait la grande aventure du jazz rock, de Miles Davis à Weather Report, Herbie Hancock et Jean Luc Ponty. Un beau libre ou l'on croise aussi Carlos Santana et John McLaughlin...
Fils du jazz, amant du rock électrique, le jazz-rock doit sa paternité au grand Miles Davis, sans contestation possible. C'est lui qui introduit de la musique amplifiée dans son jazz en pleine mutation à la fin des années 1960, trouvant une résonance dans les m... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Pour commencer, un grand merci à Babelio et aux éditions du Layeur pour ce chouette cadeau qu'est "le Jazz-rock en 150 figures". Merci également à son auteur, Julien Deléglise, pour ce partage.

Bon.. ça fait cliché, mais j'adore le Jazz (même si en l'occurrence, le Jazz-rock n'a pas ma préférence .
Une histoire qui roule depuis une trentaine d'années, couplée avec un univers opposé musicalement, le Punk et le Hardcore ; BLACK FLAG notamment, dont j'ai eu la surprise de voir cité dans ce livre, au même titre d'ailleurs que DEAD KENNEDYS, deux groupes que j'affectionne et pour lesquels j'ai déjà posté des chroniques sur ce site.
@spray paint thé wall pour B.Flag
@que la farce soit avec vous pour D.K
Chez moi, ça n'a jamais posé de problème, les deux genres cohabitent sans compétition, même si avec l'âge, le Jazz prend un peu plus de place au fil des années, à moins que ce ne soit le Hardcore qui cède du terrain.
Disons que ma rage est moins explosive.
Comme dirait Bernard Lavilliers : " tu te ramollis grand frère !"
_" Tais-toi Nanard!!!"
Autre petit détail qui joue son rôle dans mon intérêt pour le Jazz...La Batterie. Instru que j'ai pratiqué dans ma jeunesse au sein de groupes Punk et Ska/reggae.
Inutile de préciser que le Jazz est un vivier d'excellents musicos, un réservoir de batteurs de prestige, et que pour l'amateur qui aime décortiquer ses écoutes, les heures de bonheur sont nombreuses.
Avec des batteurs comme Gene Lake, Billy Cobham, Bruford ou Vander, que du lourd quoi !
Ça calme le KiKi. Je préfère donc dire modestement et c'est pas Philippe Lavil qui me contredira : "moi batteur ?...Non, moi je tape sur des bambous et ça me va bien !"

Pour en revenir au livre, il est aussi un petit clin d'oeil au génie de Miles Davis.
Déjà par sa couv', représentant la pochette de " bitches brew" ( je vous épargne la traduction ;-) ), album clé dans la création du Jazz-rock (jazz-fusion).
Ainsi qu'à son flair dans la découverte de jeunes talents : les "Herbie Hancock"," Tony Williams", "Keith Jarret", les "McLaughlin et autre Zawinul...". Les p'tits nouveaux quoi !
Et on ne parle pas de ceux précédent cette époque : "Sonny Rollins","Cannonball Adderley" et surtout "John Coltrane" rien que ça.... Et ils ne sont pas tous cités ici... Ça fait beaucoup de découverte pour un seul homme.
Miles disait d'ailleurs (pas dans ce livre) :
"On joue avec moi, et on devient leader".
C'est confirmé !

Ce livre couvre la période Fusion de miles (69 / 76)en gros...ce n'est donc qu'une petite partie de son oeuvre qui est répertoriée ici.
Effectivement, une petite dizaine de ses albums y est analysée, alors que la discographie de Miles s'étend à plus de 60 albums.
C'est un hommage aussi à son ouverture musicale, à son inventivité, créant de nouveaux courants au fil des décennies : le "Modal", "le Cool-jazz","le Jazz-rock", mêlant même en fin de carrière (de vie) "le jazz-hip.hop", et tout ceci en ayant brillé bien avant, au temps du "BeBop" de "Parker".
Un sacré parcours, avec ses embûches bien sûr...le racisme ambient de l'Amérique, et ses addictions aux drogues, notamment l'héroïne.
Lui et bien d'autres...
Sex & Drugs, n'est pas l'apanage du Rock'n'roll. Ça fonctionne également très bien avec le Jazz.

Puis c'est au tour des jeunes pousses cités précédemment, enfin leurs albums propres, d'être passé à la moulinette, y relevant les titres emblématiques au genre, comme ceux ayant tapés dans l'oreille de l'auteur.

_Puis vient la scène Anglaise (Manfred Man chapter three, Julie Driscoll , Soft Machine...)

_La french touch (Le talentueux batteur de "Gong": Pierre Moerlen ; celui de "Magma": Christian Vander ; Didier Lockwood...)

_la scène Allemande ; la seconde vague (Marcus Miller, Tribal Tech, Scofield...)

Puis enfin, ceux d'aujourd'hui (Christian McBride, Causa Sui, ou bien le guitariste agité qui officie au sein des "Thee oh sees" : John Dwyer, que je ne m'attendais pas non plus à croiser ici.

Voilà de quoi partir sur des bonnes bases en matière de Jazz Fusion, une branche parmi tant d'autres dans le monde du Jazz.
Un livre à approfondir au fil du temps.
Un livre qui se lit autant qu'il s'écoute.

Ma petite remarque à titre personnel... certains des groupes, où albums disséqués ici, tiennent plus du progressif, du blues-rock voir du psychédélique que du Jazz-rock. Je pense à "colosseum",
"Manfred man chp three", "Keff Hartley"," Kanaan" et quelques autres....
Mais bon, question de ressenti sans doute ;-))



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Si on vous parle de jazz, quels sont les premiers noms qui vous viennent à l'esprit ? Miles Davis en ferait certainement partie. Il a traversé les décennies et a réussi à transformer sa musique en y ajoutant des éléments de musique funk et rock notamment. Et c'est de cela dont il s'agit dans ce gros livre consacré au jazz rock et donc principalement aux années 70. La couverture d'ailleurs est la pochette de ‘Bitches Brew' de Miles Davis et le livre démarre avec lui. Ensuite les parties suivantes de l'ouvrage présentent les disciples de Miles Davis (Chick Corea, John MacLaughlin, Herbie Hancock), les jazzmen des années 50/60 ayant évolué vers l'électrique, les fils de Davis pratiquant le jazz fusion (Roy Ayers, the Crusaders) et aussi la mise en lumière de musiciens anglais, francophones (avec nos Philip Catherine et Marc Moulin nationaux) et autres européens.
2 à 4 pages, parfois plus sont consacrées à chaque artiste selon leur importance avec un courte bio et leur impact musical mais aussi une présentation de leurs oeuvres les plus marquantes. de belles reproductions de pochettes de disques abondent dans ce livre qui est une somme assez impressionnante d'informations qui permet de faire le rapprochement avec la musique rock. Finalement les frontières entre genres musicaux ne sont pas si infranchissables. Une idée sympa aurait été de créer une playlist en streaming qui accompagne la lecture mais évidemment on peut la composer soi-même aussi.

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J'ai reçu ce très beau livre grâce à Masse Critique et comme ma plateforme de streaming musicale a mis le jazz fusion en tête de liste de ma rétrospective annuelle, je trouve que ça tombe assez bien.

On ne va pas se mentir, je n'ai pas tout lu, mais je l'ai beaucoup feuilleté, et j'ai lu les notices qui m'intéressaient. Les photographies sont sympas et beaucoup sont centrées sur les pochettes d'album.

Le livre commence comme il se doit par un chapitre consacré à Miles Davis, son évolution, ses albums.
L'organisation choisie est ensuite intéressante car elle est, certes chronologique mais surtout en fonction des influences des musiciens.

Les notices sont de tailles différentes selon les artistes : une biographie et la présentation d'au moins un album. le texte est clair et précis, l'auteur nous montre à quel point il apprécie chacun des albums qu'il choisit de présenter, sans se départir de petites touches d'humour.
Les photos des pochettes d'album offrent un véritable voyage à travers le temps, l'esthétique des différentes époques.

Si je connaissais un certain nombre des artistes présentés dans ce livre, j'en ai découvert plein d'autres et cela ouvre de nouvelles portes d'exploration et cela fait partie de ce que j'attends quand je lis ce genre de livre.

Je n'ai que quelques bémols concernant ce très beau livre : c'est très personnel, mais j'avoue ne pas avoir accroché avec la couverture, ensuite la pagination me manque vraiment sur le sommaire et enfin la place des femmes est très limitée.
Mais c'est un très beau livre qui offre un véritable voyage dans le temps et la musique, qui invite à la découverte, à la fois pour les amoureux de musique et pour ceux qui veulent y faire leurs premiers pas.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
FRANK ZAPPA.

(morceaux choisis dans la bio de Zappa, que je nommerai : Franky la poisse)

Son père, Francis Vincent Zappa, est un chimiste travaillant pour l'US Army. Frank Zappa grandit dans un drôle d'environnement où les masques à gaz ne sont jamais loin, le logement de fonction du père de Frank se trouvant à proximité des hangars de stockage des gaz de combat.
Cet environnement aura des conséquences pour la musique à venir du jeune Frank Zappa, qui fera régulièrement référence à l'armée et aux différents types d'armes bactériologiques.
Son père a aussi l'habitude de ramener à la maison du matériel de recherche contenant du mercure. Il trouve agréable de laisser son fils jouer avec, et Frank racontera les longues heures d'amusement à s'occuper avec un marteau et du mercure sur le sol de sa chambre, provoquant d'immenses cercles concentriques hypnotiques.
Le problème, c'est que le mercure est toxique, et il sera avéré qu'il engendre des cancers de la prostate lors de contacts prolongés. Frank Zappa meurt à quarante-neuf ans de cette maladie en 1993 et il est probable que ces jeux innocents ne le furent pas vraiment.

Au cœur d'une base de la US Army, Frank Zappa est constamment soumis à des contacts avec la chimie qui semble être la réponse à tout dans l'Amérique du début des années 50. Il est constamment victime d'asthme, d'otites et de problèmes de sinus.
Au cœur des meilleurs technologies de pointe, ses sinus feront l'objet d'exploration d'imagerie expérimentale au Radium.
Là encore, cette expérience hallucinante se retrouvera dans les paroles de sa musique à venir.

Frank Zappa se marie en 1960. Il doit ramener de quoi faire vivre son nouveau foyer. il écrit des bandes originales de films et séries. Parallèlement, il bidouille des musiques expérimentales dans les studios dont il devient un habitué. En 1964, son mariage bat de l'aile. Un article dans la presse locale le décrit comme le nabab du film local. La police le suspecte alors de faire des films pornographiques. Zappa se retrouve aussitôt dans un imbroglio judiciaire vertigineux. Pris au piège d'avoir accepté la bande son d'un film érotique, résultat d'une opération de la Vice Squad qui lui a proposé de la faire pour cent dollars, il est arrêté et condamné à six mois de prison, réduit à dix jours de taule. Là encore, il en conservera quelques séquelles psychologiques.

L'année 1971 sera celle des calamités pour Zappa, avec l'incendie du Casino de Montreux immortalisé par Deep Purple avec "smoke in the water". L'ensemble du matériel du groupe est perdu, et la semaine suivante, Zappa et son groupe se produisent au Rainbow Théâtre de Londres avec du matériel d'occasion.
Le guitariste se fait agresser au moment des rappels par un jeune homme dont la petite amie est totalement en admiration devant le musicien. Il jette Zappa de scène dans la fosse à orchestre. Ce dernier est donné quasiment pour mort, souffrant de multiples fractures au dos, aux jambes et au visage. Il se remettra, mais passera six mois en fauteuil roulant.
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CHRISTIAN VANDER.

La vie de Christian Vander est intimement liée à l'œuvre de son groupe majeur : Magma.
Fils adoptif du compositeur et pianiste de Jazz, Maurice Vander, né en 1948, il fréquente très tôt grâce à ses parents de nombreux musiciens de jazz : Kenny Clarke, Elvin Jones, Cher Baker...
Il découvre le Jazz grâce à des albums de Art Blakey & the Jazz Messenger.
Mais c'est John Coltrane qui va être l'influence de sa vie. Dans son appartement de jeunesse, il n'y a qu'un électrophone, un matelas, une table et une chaise. Il ne se nourrit que de pain et de fromage, son argent étant réservé à l'achat de disques de Coltrane, son temps libre à écouter en boucle sa musique.
Parallèlement, il se passionne pour la musique classique et contemporaine : Bach, Wagner, Stravinsky, Carl Off, Messiaen...la Soul aura aussi de l'impact sur lui, en particulier Otis Redding.

Il intègre ses premiers orchestres, dont les Wurdalaks,et joue du rythm'n'blues et du jazz.
La mort de John Coltrane le démolit. Alors en tournée en Italie, il pense se laisser mourir en arrêtant de s'alimenter.
Épuisé, il a une vision, et décide de fonder son ensemble destiné à poursuivre la quête de Coltrane : la musique céleste, qu'il nommera plus tard "Zeuhl".

Appelé Magma, l'ensemble répète avec une rigueur militaire dans une maison de la vallée de la Chevreuse, les musiciens étant interdits de sortir, soumis strictement à la musique et au sport, créant une tension dont se sert Vander.
Le premier album, double, sort en 1970 chez Philips. Il fait l'effet d'une bombe en France. Non seulement la musique est un alliage unique de Jazz Modal, de musique contemporaine et de rock, mais Vander a créer un langage : le Kobaien.
Les sonorités gutturales, germaniques et slaves, couplée aux costumes et au logo du groupe, leur donnent une réputation sulfureuse.
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