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EAN : 9782363401427
250 pages
Editions Les Monédières (20/10/2017)
3.75/5   4 notes
Résumé :
Dans ce huitième roman, Laurent Delmont explore les méandres du roman choral et musical. Les protagonistes prennent corps au fil des pages jusqu'à ce que leurs destins particuliers s'agrègent. Contre toute attente, un concert scellera leur union, Vincent, Karine, Laure, Massimo, Catherine, François, Pierre, Maureen, Tom et Paolo tressent les fils d'un drame personnel et collectif qui se joue au rythme des tubes des années quatre-vingts.

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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Sillages est un roman choral à la manière de la comptine Marabout-Bout de ficelle. Au 1er chapitre (Marabout-bou-bou) on y rencontre Vincent, entrepreneur fortuné et désabusé, amateur de conquêtes féminines, et qui est soudain séduit par une jeune femme croisée sur la plage. Cette jeune femme c'est Karine (Bout de ficelle celle celle), divorcée, un peu solitaire, à qui le 2e chapitre sera consacré. Et Karine a une fille, Laure, avec qui on fera mieux connaissance au chapitre suivant (Selle de cheval val val). Et ainsi de suite jusqu'à rencontrer une dizaine de personnages.

Si on ajoute qu'une fois cette introduction achevée, l'auteur construit alors son roman comme un morceau de musique où le rythme s'accélère petit à petit jusqu'à l'apothéose finale, on comprend alors que Sillages va rapidement entraîner son lecteur dans son tempo et que les pages vont elles aussi se tourner de plus en plus vite ! En dehors de cette construction astucieuse et prenante, ce roman a aussi pour lui le fait que malgré le peu de pages consacrées au début à chaque personnage, l'auteur réussit en quelques lignes à les caractériser et à nous rendre curieux de leur histoire. C'est donc un vrai plaisir de découvrir ensuite les liens qui les lient et de les voir se recroiser et se réunir. le style, très recherché et littéraire, m'a un peu surprise au début mais s'avère finalement agréable à lire et donne un ton original au roman.

Sillages, choisi un peu au hasard lors d'une Masse Critique, s'est donc avéré un vrai plaisir de lecture : facile d'accès, prenant et attachant, avec de beaux personnages et un dénouement qui ne peut pas laisser indifférent. Une lecture originale et à recommander !

Merci à Babélio pour cette découverte et à la petite maison d'édition Les Monédières pour avoir donné sa chance à l'auteur et publié ce texte. J'ai vu que Laurent Delmont avait écrit d'autres romans, j'ai bien envie de les découvrir.
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Tout d'abord, je tiens à remercier chaleureusement Babelio et les éditions Les Monedières, qui m'ont envoyé le roman dans le cadre d'une Masse Critique.
Je ne m'attendais à rien et j'ai été cueillie ; pour moi Sillages est un gros coup de ❤️
J'ai aimé trois choses dans ce roman :
-la construction originale d'un roman choral rythmé par les tubes des années 80
-l'écriture de Laurent Delmont, dont les mots précis, tels les traits de fusain d'un dessinateur esquissant un portrait, parviennent à décrire les meandres de l'âme
-ses thématiques, qui sont celles de la vie : solitude, desir, regrets, choix, maladie, secrets, temps qui passe, rencontres, hasard, ...
Je ne raconterai rien de l'histoire. Mon conseil du jour : lisez-le !
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Je vais essayer de ne pas révéler la fin de ce livre qui est la seule caractéristique de ce livre qui vaut vraiment le coup. le sujet du livre, que je ne révèlerai pas sinon je spoilerai tout le livre, est finalement sans grande surprise. le traitement est totalement à revoir à mon avis. Il y a trop de personnages: on ne sait plus qui est qui et quelles sont les relations entre eux, il faut toujours revenir en arrière pour raccrocher les wagons de l'histoire entre eux, d'autant plus que cette dernière n'est pas transcendante. le pire est l'écriture: on dirait un produit d'atelier littéraire. L'auteur ne s'est pas encore détaché de ses cours de Français. Il fait bien tout comme on le lui a enseigné: tout à l'imparfait ou au passé simple, et un langage soutenu. C'est un florilège de mots que personne n'utilise: « abnégation », « vélléité », etc. C'est complètement à côté de la plaque pour un roman moderne et nerveux, type de roman pour lequel l'utilisation du présent est beaucoup plus pertinente d'ailleurs. Personne ne parle et ne pense comme les personnages du roman (je parle du niveau de langage, pas des idées). A côté du langage soutenu, on a un langage très (trop) cru quand il s'agit de sexe, avec l'utilisation trop appuyée du mot « queue ». Si bien qu'on pourrait se retrouver avec des phrases du type: « aurais je l'outrecuidance d'insérer ma queue dans votre con ? ». Personnellement, cette écriture m'a complètement bloqué. En résumé: encore une édition d'un produit d'atelier littéraire, sans grand intérêt. Je mets deux étoiles car l'auteur a quand même un bon final. Mais un complément de bon atelier littéraire, avec un auteur qui lui apprend à se débarrasser du lessivage de cerveau des cours de français, est nécessaire pour qu'il trouve sa propre écriture, et pas celle qui fera plaisir à son prof de français...
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Les choses convenues sont reposantes. Elles ne se teintent ni d'arrière-pensées ni d'ambiguïté. Ils n'avaient rien d'autre à se dire que le plaisir d'être ensemble. Deux jours plus tôt, ils ne se connaissaient pas. Ils ne s'imaginaient même pas. L'improbable rencontre les avait menés sur un chemin de traverse.
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Massimo aimait la littérature. Il avait lu les classiques, les contemporains, les avant-gardistes, les illisibles. Rien ne le rebutait. Il ne comprenait pas tout, mais son plaisir se nichait jusque dans l'olfaction, sentir l'odeur des pages qu'on tourne. Son aspiration profonde n'était rien moins que de pouvoir écrire à temps complet.
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Les parents vieillissent, les enfants partent. Les vents de l'Histoire, petite ou grande, n'en finissent plus de boucler des boucles, de laisser des sillages comme autant de directions à suivre. Pour certains, les chemins sont un peu plus sinueux. Déroutants, au sens littéral.
La génération de Laure doit se faire une place dans une époque frelatée. Le moindre inventaire de perspectives, doit jouer des coudes entre épidémies galopantes, montée des fanatismes aveugles, surpopulation endémique et catastrophes naturelles à la fréquence préoccupante. Trouver des morceaux de ciels bleus relèverait presque de l'acharnement thérapeutique. Pourtant il existait encore des coins de nature tranquille où il était concevable de déplier une nappe sur l'herbe, de rameuter ses silences pour écouter coulait une rivière. Il suffisait, simplement, de s'extirper du trafic.
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