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EAN : 9782072911255
12 pages
Gallimard (06/04/2020)
3.58/5   6 notes
Résumé :
La moitié de l’humanité est désormais confinée. Ce serait un événement considérable, du jamais vu dans l’histoire. En réalité, l’histoire de l’humanité pourrait être, malgré les apparences de la mondialisation, celle de son confinement progressif, depuis le nomadisme des débuts paléolithiques jusqu’aux concentrations urbaines actuelles.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Cette approche d'un historien et archéologue sur la crise actuelle est assez originale. Jean-Paul Demoule pense que le confinement n'est que la "conclusion" logique de l'évolution de l'humanité depuis la sédentarisation. Après la naissance de l'agriculture, les hommes sont devenus plus nombreux avec trois conséquences : le progrès technique, la course aux armes et les inégalités sociales. Il est vrai que ces éléments sont des constantes de l'histoire de l'humanité et qu'ils ne sont pas forcément améliorés récemment !
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Tract original avec point de vue archéologique même s'il n'est pas totalement convaincant.
Sous couvert de nomadisme, l'homme moderne se confine.
Il y a 10 000 ans les chasseurs-cueilleurs se sont sédentarisés. Avec l'agriculture, ils ont pris le contrôle de la Nature, du vivant. Des épidémies sont nées dans des espaces peuplés, hiérarchisés.
Aujourd'hui la pollution, l'affaiblissement du système immunitaire lié à la consommation excessive de médicaments, d'antibiotiques développent allergies, maladies auto immunes. Les réunions virtuelles, le télétravail limitent les déplacements et le tourisme de masse n'est pas vraiment synonyme de nomadisme.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
L’actuel confinement dû à la nouvelle épidémie, joint à un télétravail partout où il est possible (et qui tend à se généraliser par ailleurs) n’est finalement que l’ultime aboutissement, emblématique, du destin d’homo sapiens à partir du moment où il a décidé de devenir sédentaire. Fallait-il, dans ce cas inventer l’agriculture ? Il n’y a pas, banalement, de fatalité des techniques, mais seulement de ce que les sociétés en font. C’est ce que montreront, ou non, les mois à venir
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La suite est connue. Les humains ne cesseront de croître en nombre, avec trois conséquences toujours en œuvre, dont l’archéologie observe les débuts : une course indéfinie au progrès technique (de la charrue aux pesticides) pour nourrir de plus en plus de bouches sur une planète finie ; des tensions entre communautés humaines désormais confinées sur des territoires limités, engendrant une perpétuelle course aux armements (des épées de bronze aux missiles de croisière) ; des inégalités sociales croissantes (des tombeaux mégalithiques du néolithique jusqu’aux vingt oligarques actuels qui possèdent autant que la moitié la plus pauvre de l’humanité).
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C’est seulement dans des écosystèmes qui leur offraient une alimentation permanente, en général issue de milieux aquatiques (poissons, coquillages, mammifères marins) que certaines sociétés ont pu se sédentariser – la loi du moindre effort poussant aussi à adopter ce mode de vie partiellement confiné.
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Rester à l’intérieur de ses frontières (finis en latin, d’où le confinement), c’est le lot de la plupart des espèces vivantes, qui parcourent un territoire soigneusement délimité, et dont elles ne sortent normalement pas
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l’histoire de l’humanité pourrait être, malgré les apparences de la mondialisation, celle de son confinement progressif, depuis le nomadisme des débuts paléolithiques jusqu’aux concentrations urbaines actuelles.
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Videos de Jean-Paul Demoule (17) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Paul Demoule
Conférence proposée par le Conseil Scientifique
Intervenant: Jean-Paul DEMOULE, préhistorien et professeur émérite à Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Si l'on ne connaît pas de pratiques funéraires de la part de nos cousins primates ni des formes humaines les plus anciennes, des homo erectus en Espagne et des homo naledi en Afrique du sud ont entrepris il y a quelque 300.000 ans de déposer les morts de leur communauté dans des grottes, au fur et à mesure des décès. Puis les hommes de Néandertal, tout comme les premiers sapiens, ont commencé à creuser des tombes, déposant parfois des objets auprès du défunt, indice probable de croyances en un au-delà de la mort. Avec le néolithique et la sédentarisation des vivants, les morts aussi se sédentarisent dans les premières nécropoles, tandis que les pratiques funéraires ne cessent de s'enrichir, reprises des ossements ou modelage d'un visage d'argile sur le crâne récupéré du défunt. Les sociétés agricoles se hiérarchisant, les morts importants emportent aussi des richesses nouvelles, quand on ne leur construit pas d'imposants monuments mégalithiques, affirmation de la puissance des dominants. de fait, les tombes, en associant un individu aux objets témoignant de son statut, sont-elles des documents essentiels pour la compréhension des sociétés passées – même s'il existe malheureusement (pour les archéologues) des pratiques funéraires qui ne laissent que peu ou pas du tout de traces.
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