Comme avec tout bon polar télévisé, après avoir lu la première partie de l'enquête consacrée au "meneur d'orage" dans le numéro 78, impossible de ne pas partir à la découverte de la suite ! Il y a du drame, il y a du sang dans ce second épisode. L'oiseau, hyper performant dans sa spécialité, est pourtant terriblement tributaire de la météo. S'il se retrouve coincé au nid par le mauvais temps pendant trois ou quatre jours, c'en est fini de lui. Il s'affaiblit et meurt de faim. Sa parentalité lui est fatale. Les jeunes sans attaches, au contraire, filent droit dans la dépression bien avant qu'elle n'arrive, pour aller se réfugier au soleil, à des cinq cent ou six cent kilomètres de là (mais parfois des parents font de même en abandonnant les poussins). À les voir monter aussi haut que les nuages, parcourir des centaines de kilomètres par jour, s'exiler sans effort et sans frontières, on se dit que vraiment, ils n'habitent pas le même monde que nous.
"En principe, les martinets s'accouplent loin des regards indiscrets (...). Mais parfois (...) ils montent dans le ciel. A plusieurs dizaines de mètres d'altitude, le mâle réussit l'exploit peu ordinaire de se poser en plein vol sur le dos de sa compagne - laquelle essaie tant bien que mal de planer, les deux ailes à l'horizontale. L'union ne dure que quelques secondes, mais cela suffit au martinet pour signer un nouvel exploit : c'est le seul oiseau au monde capable de se reproduire dans l'espace." (23)
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Ainsi, un couple d'Arbalétriers peut livrer quotidiennement à ses petits jusqu'à douze mille insectes - soit l’équivalent en poids d'un oiseau adulte.